Une attaque au couteau à Bordeaux a fait un mort et un blessé, l’assaillant a été tué par la police

Par Anais Duroy
11 avril 2024 09:16 Mis à jour: 11 avril 2024 09:47

Un homme suspecté d’avoir poignardé mercredi soir deux personnes sur les quais de Bordeaux, dont une mortellement, a été tué par des policiers alors qu’il tentait de s’enfuir, une agression au motif encore mal défini.

« La piste terroriste semble désormais totalement écartée », a toutefois indiqué à l’AFP une source policière. « Il semble que le point de départ soit un différend lié à la consommation d’alcool des deux victimes de coup de couteau ».

Des témoins ont aussi évoqué une bagarre qui a mal tourné à un journaliste de l’AFP sur place. « Il n’y a pas eu a priori de propos islamistes tenus par l’auteur », a indiqué à l’AFP une source proche de l’enquête.

Les victimes sont de nationalité algérienne. La personne décédée est âgée d’une trentaine d’année, celle blessée d’une vingtaine d’années, a-t-on précisé de source policière. Il n’y a « plus d’inquiétude » concernant son pronostic vital. L’identité de l’agresseur n’est pour l’instant pas encore connue, selon des sources policières.

Les faits se sont produits peu avant 20h00 près du Miroir d’eau, lieu de promenade prisé sur les quais de la Garonne dans le centre de Bordeaux.

Sur une vidéo diffusée sur les réseaux sociaux, on voit un homme se pencher vers le bas comme pour donner des coups de couteau. Le bas de la scène est caché par une haie, mais on entend crier « Arrête ».

Sur une autre vidéo, on voit un policier mettre en joue avec un fusil-mitrailleur un homme qui s’effondre et dévale quelques marches avant de glisser au sol. Un corps était toujours sur place vers 22h30, a constaté une journaliste de l’AFP.

Des passants se sont pressés autour du lieu de l’attaque mais le périmètre a été rapidement bouclé par la police. La circulation des tramways, des autobus et des vélos a été interdite sur le Pont de pierre au pied duquel l’assaillant a été abattu. Il restera fermé jusqu’à demain matin, selon l’opérateur de transports en commun TBM.

Le maire de Bordeaux, Pierre Hurmic, la procureure de la République, Frédérique Porterie, et le préfet de région Étienne Guyot se sont rendus sur place, mais sans s’adresser à la presse. « L’enquête judiciaire est en cours », ont simplement déclaré sur Twitter l’élu écologiste et le préfet, qui précise que « le secteur restera bouclé par les forces de l’ordre le temps nécessaire ».

Lors de son arrivée à la mairie de Bordeaux, en 2020, M. Hurmic avait alerté sur le manque de moyens pour assurer la sécurité de sa ville : « Quand il est arrivé en 2020, il a tout de suite dit que le nombre de policiers nationaux et municipaux n’était pas assez conséquent à Bordeaux », a rapporté Marine Tondelier sur le plateau de de Public Sénat. « Depuis plusieurs années, il demande davantage d’effectifs supplémentaires de police nationale », poursuit-elle.

Des demandes qui n’ont pas été entendues au sommet de l’État, déplore la secrétaire nationale du parti Europe Écologie les Verts : « Comme la sécurité intérieure est du ressort de l’État (…), quand vous êtes maire, vous y palliez comme vous pouvez ».

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