Une collégienne rennaise manque de tuer son enseignante avec un couteau pour faire «comme à Arras»

Par Vincent Solacroup
13 décembre 2023 15:30 Mis à jour: 13 décembre 2023 16:08

Une « enquête criminelle » a été ouverte mercredi après qu’une collégienne de 12 ans a voulu tuer son enseignante avec un couteau dans un établissement de Rennes dans la matinée.

« Ce matin, une élève a menacé une enseignante avec un couteau pendant un cours. Les élèves, choqués, ont été aussitôt placés en sécurité », a indiqué le rectorat dans un communiqué. Le procureur de la République de Rennes Philippe Astruc a précisé sur X (ex-Twitter) qu’une « enquête criminelle » a été ouverte.

« Une cellule d’écoute a été mise immédiatement en place pour accompagner les élèves et les personnels de l’établissement », précise le communiqué du rectorat.

D’après des informations du Parisien, l’élève d’origine mongole a rejoint l’établissement à la rentrée 2023. Âgée de 12 ans, elle aurait affirmé « aujourd’hui je veux être moi-même » en brandissant son couteau pour faire « comme à Arras », en référence à Mohammed Mogouchkov qui avait assassiné un enseignant et blessé grièvement deux autres personnes le 13 octobre 2023.

« L’intention de tuer sa professeur d’anglais »

Née en 2011, cette collégienne « est venue en cours armée d’un grand couteau avec l’intention semble-t-il de tuer sa professeur d’anglais », a précisé M. Astruc. « Pendant le cours, en classe, elle a brandi le couteau vers la victime qui s’est enfuie en courant » avant « d’être désarmée par le personnel de l’établissement » du collège des Hautes Ourmes, a-t-il ajouté.

La collégienne en voulait à sa professeure qui lui avait confisqué son téléphone portable la semaine dernière, selon le Parisien citant une source policière. Son geste aurait donc été prémédité.

Le recteur d’académie, Emmanuel Ethis, qui « condamne fermement cette agression », s’est rendu immédiatement sur place pour apporter son soutien à l’ensemble de l’équipe éducative et veiller à la prise en charge des élèves et du personnel », selon le communiqué. Le recteur « souligne la réactivité des personnels qui ont géré la situation en ayant une réaction adaptée et ont ainsi permis que personne ne soit blessé », ajoute le texte.

Maxime Reppert du syndicat national des écoles, collèges, lycées s’insurge contre ce qui ne constitue plus des incidents isolés car « tous les jours, toutes les semaines, il y a une nouvelle affaire qui sort ! » Il appelle à une « réflexion au niveau juridique et à une sécurisation des personnes et des lieux ».

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