Vendée: Florence, 70 ans, dort dans sa voiture faute de logement social

Par Emmanuelle Bourdy
11 juillet 2022 20:43 Mis à jour: 11 juillet 2022 20:43

À 70 ans, Florence se retrouve sans domicile fixe. Contrainte de se loger dans sa voiture, faute de logement social, elle tente d’alerter les bailleurs sociaux.

C’est désormais dans sa Kangoo que réside Florence, une Vendéenne âgée de 70 ans. Pour des raisons familiales, elle souhaitait se rapprocher des siens. Cependant, elle n’a toujours pas réussi à trouver un logement, ainsi que le rapporte Actu.fr.

« Je n’aurai jamais pensé me retrouver à la rue à mon âge »

« C’est ici que je dors depuis plusieurs nuits, en travers, je ne suis pas bien grande », explique-t-elle en montrant la plage arrière de sa voiture. La septuagénaire, qui s’est récemment posé dans un parking d’un lotissement d’Aubigny-Les Clouzeaux (Vendée), va partir à La Tranche-sur-Mer (Vendée), où elle compte « trouver une place de parking dans un camping et passer la nuit dans [sa] voiture ».

Florence, qui travaillait dans la couture et a élevé ses quatre enfants, est revenue de Guadeloupe, où elle avait une « petite maison ». Elle pensait ainsi s’établir en Vendée « après le décès du mari de [sa] fille, le 24 juin 2021 », raconte-t-elle à Actu.fr. « Je n’aurais jamais pensé me retrouver à la rue à mon âge », poursuit la retraitée qui n’arrive pas à trouver un logement social depuis un an, après avoir frappé aux portes du Centre communal d’action sociale (CCAS) de La Roche-sur-Yon et d’Aubigny-Les Clouzeaux.

Selon Florence, « il y a trop de monde ». De plus, les logements sont donnés « à tous ceux qui fuient la guerre », ajoute-t-elle. À deux reprises, des logements ont été attribués à d’autres. Cela est arrivé à Bourg-sous-La Roche en début d’année, alors qu’elle était « deuxième sur la liste des prioritaires », ainsi qu’aux Clouzeaux en juin.

« Il faut attendre près d’un an et demi avant d’obtenir un logement social »

Aux dires de la CCAS, non seulement Florence aurait trop de ressources, mais de surcroît, deux autres personnes seraient dans la même situation qu’elle. Jean-Pierre Leloup, conseiller municipal délégué à la politique caritative et à l’insertion, déclare quant à lui que « la priorité va aux personnes en situation d’extrême urgence ». Or, Florence n’était pas dans cette situation lorsqu’elle a fait sa demande à la CCAS de La Roche-sur-Yon, étant à ce moment-là « domiciliée chez sa fille », indique-t-elle. Le conseiller municipal précise encore qu’il faut compter « entre trois à six demandes par logement », et « qu’il faut attendre près d’un an et demi avant d’obtenir un logement social ».

Même ses copines l’aident à chercher un logement, notamment en regardant sur le site du Boncoin.fr, mais ne trouvent rien. Aller chez ses enfants, Florence n’y tient pas, désireuse de ne pas les déranger. « Toujours délicat de prendre la chambre de la petite et la voir dormir par terre », signifie-t-elle.

En attendant, cette situation n’est guère confortable pour la septuagénaire, d’autant plus en période de canicule. « C’est un four là-dedans quand il fait chaud », pointe-t-elle en désignant l’habitacle de son véhicule. Sans compter les soucis de santé de la retraitée, à savoir son handicap au niveau du bras, et son arthrose au genou. « Arrivé un certain âge, on a envie d’être tranquille et de pouvoir se poser. Un toit, c’est tout ce que je demande », conclut Florence auprès d’Actu.fr.

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