La ville chinoise de Jilin annonce un confinement après l’apparition d’un foyer infectieux

Par Nicole Hao
14 mai 2020 16:57 Mis à jour: 14 mai 2020 16:57

La ville de Jilin, dans le nord-est de la Chine, a annoncé le confinement après qu’une deuxième vague de Covid-19 a été détectée.

La ville partage le nom de la province où elle est située et est la deuxième plus grande ville de Chine, avec 4,5 millions d’habitants. C’est la première grande ville chinoise à décréter un confinement depuis que la plupart des régions ont assoupli les mesures de confinement en mars et avril.

Lorsque le virus du PCC* (virus du Parti communiste chinois), qui est à l’origine de la maladie du Covid-19, s’est rapidement répandu dans le pays au début de l’année, la majeure partie de la Chine a été placée en confinement. Cependant, comme les responsables régionaux ont commencé à ne signaler aucun ou peu de nouveaux cas en mars – même si les experts étaient sceptiques quant aux chiffres des autorités chinoises – les restrictions ont été levées.

Le 8 mai, la commission sanitaire de la province de Jilin a annoncé le premier cas de sa deuxième vague de maladies : une femme de ménage de 45 ans du bureau de police de la ville de Shulan. Depuis lors, un groupe de plus d’une douzaine de personnes a été confirmé comme étant malade à Shulan et dans la ville voisine de Jilin.

Le 10 mai, le chef du PCC de la province de Jilin a annoncé que Shulan était entrée en « temps de guerre ».

L’état d’urgence

Le 13 mai, les autorités de la ville de Jilin ont annoncé 11 règlements spéciaux pour contenir l’épidémie.

Chaque district local doit localiser tous les contacts proches des patients diagnostiqués, ainsi que les personnes qui sont revenues dans la ville après avoir voyagé à l’étranger ou visité des « régions à haut risque », selon la directive. Une région à haut risque est une zone où une épidémie de virus s’est récemment déclarée.

Un policier guide un conducteur de voiture pour enregistrer des informations à la sortie d’une autoroute à Jilin, en Chine, le 13 mai 2020. (STR/AFP via Getty Images)

En outre, tous les villages et les complexes résidentiels doivent être verrouillés, et toute personne qui souhaite quitter son domicile ou y entrer doit enregistrer ses informations personnelles, scanner son code de santé généré par son téléphone portable et se faire prendre sa température corporelle. Dans les communautés qui sont difficiles à fermer complètement ou qui sont situées à proximité des autoroutes, les fonctionnaires locaux doivent organiser des patrouilles pour vérifier les piétons, indique la déclaration.

CORONAVIRUS : CE QUE VOUS DEVEZ SAVOIR

Tous les transports de passagers à longue distance, tels que les trains et les bus interurbains, ont été suspendus. Toute personne souhaitant quitter la ville doit passer un test d’acide nucléique moins de 48 heures avant le départ, et le résultat doit être négatif. Le voyageur doit payer lui-même le test.

Toutes les pharmacies et cliniques de la ville ont eu l’interdiction de vendre des médicaments antipyrétiques, antiviraux et antibiotiques – ce qui empêche les personnes ayant de la fièvre de prendre ces médicaments. La fièvre est un symptôme courant du Covid-19, la maladie causée par le virus du PCC. Tout patient suspect doit être diagnostiqué et traité dans un des 23 hôpitaux désignés de la ville.

Tous les musées, cinémas, théâtres, installations de divertissement, stades, bains publics et autres établissements publics ont été fermés.

Les restaurants sont autorisés à ouvrir mais doivent respecter des règles de distanciation sociale, tandis que les cafétérias ne peuvent proposer aucun service de restauration. Les réunions sociales sont également interdites et tous les résidents doivent porter un masque lorsqu’ils sortent.

Les témoignages des résidents

Des habitants de la ville de Jilin et Shulan ont déclaré à Epoch Times que l’épidémie est plus grave que ce que les autorités ont indiqué.

« Le mari de la première patiente travaille au bureau de police. Maintenant, tout le bureau de police est fermé. Tous les agents sont en quarantaine », c’est ce qu’a expliqué à l’édition chinoise d’Epoch Times une femme qui s’est identifiée comme Mme Yang et qui dirige une entreprise de messagerie près du bureau de police de Shulan.

Une autre femme, Mme Liu, qui gère un restaurant à Shulan, a déclaré que le bureau local de l’éducation, qui gère toutes les écoles de la ville, est fermé et que tout le personnel est actuellement en quarantaine.

« Certains enseignants ont été testés positifs en tant que porteurs asymptomatiques », selon une femme qui travaille dans un supermarché près du bureau de l’éducation. « Le personnel du bureau de l’Éducation a des contacts étroits avec eux. »

Toutes les écoles de Shulan ont fermé et les étudiants étudient maintenant en ligne, ont déclaré ces femmes.

Une propagation rapide

Un habitant de la ville de Jilin a déclaré à la version chinoise d’Epoch Times que les déplacements ont été sévèrement restreints.

« Nous ne pouvons quitter la ville qu’en voiture. […] Nous devons remplir des formulaires et présenter un rapport de test d’acide nucléique avant de quitter la ville. »

En attendant, toute personne ayant un lien avec Shulan doit être emmenée dans un centre de quarantaine pour s’isoler, a déclaré une femme qui dirige un hôtel dans le quartier de Fengman à Jilin.

Il y a également des preuves que le virus pourrait s’être propagé davantage.

Le 12 mai, les autorités de Jiaohe – une ville du comté de Jilin – ont ordonné que tous les participants à une cérémonie de mariage à l’hôtel Dardun le 3 mai soient mis en quarantaine pendant 21 jours.

Un photographe de mariage à Fengman a été confirmé comme étant infecté, indique l’avis. Il s’était rendu à Jiaohe avec deux autres personnes le 3 mai, avait pris un repas dans un restaurant local et avait enregistré des vidéos lors du mariage, ce qui signifie que tous les participants au mariage ont pu être exposés.

* Epoch Times qualifie le nouveau coronavirus, à l’origine de la maladie covid-19, de « virus du PCC » parce que la dissimulation et la mauvaise gestion du Parti communiste chinois ont permis au virus de se propager dans toute la Chine et de créer une pandémie mondiale.

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