Washington ne blâme pas Aung San Suu Kyi

9 septembre 2017 13:55 Mis à jour: 9 septembre 2017 00:04

Washington veut travailler avec les autorités birmanes à la résolution de la crise des Rohingyas, mais ne blâme pas le gouvernement d’Aung San Suu Kyi pour les violences qui font massivement fuir les membres de cette minorité musulmane, a déclaré vendredi un responsable américain.

Les États-Unis avaient déjà énoncé jeudi leurs priorités face à cette crise: favoriser l’accès humanitaire et médiatique à l’État Rakhine, dans le nord-ouest de la Birmanie, et appel à toutes les parties, y compris l’armée, à apaiser les tensions.

Au moins 270.000 Rohingyas, selon l’ONU, se sont réfugiés au Bangladesh depuis la vague de violences déclenchée, fin août, par des attaques contre la police de la part d’une rébellion qui dit vouloir défendre les droits bafoués de cette minorité.

« Nous continuons de condamner des attaques de plusieurs sortes, contre les forces de sécurité, contre les civils mais aussi menées par des civils », a expliqué vendredi à des journalistes Patrick Murphy, chargé de l’Asie du Sud-Est au département d’État américain. Si les forces de sécurité doivent intervenir à la suite de ces attaques, elles doivent le faire « dans le respect de la loi et des droits de l’homme », a-t-il insisté.

« Nous appelons à une cessation de la violence et des tensions qui engendrent la violence. » Pour cela, les États-Unis discutent avec le gouvernement civil d’Aung San Suu Kyi mais aussi avec l’armée qui, a-t-il souligné, a un « rôle prééminent » dans cette région.

Pour autant, Washington ne souhaite pas blâmer la prix Nobel de la paix, sous pression internationale pour résoudre cette crise.

« Le nouveau gouvernement a hérité de défis énormes », parmi lesquels la situation dans l’État Rakhine, a expliqué Patrick Murphy. « C’est un problème qui dure depuis de très nombreuses années, et le nouveau gouvernement a été aux prises avec cette situation dès sa prise de fonctions. »

Le haut responsable américain a refusé de parler de « sanctions » ou même de « pressions » sur le gouvernement birman.

« Notre approche c’est un partenariat pour les aider », « nous voulons travailler avec le gouvernement », « y compris dans une situation très complexe comme celle de l’État Rakhine », a-t-il plaidé.

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