Pour Pompeo, le régime chinois a « cherché à éradiquer toutes les formes de foi et de croyance »

Par Frank Fang
31 octobre 2020 19:41 Mis à jour: 31 octobre 2020 19:41

Le secrétaire d’état Mike Pompeo a dirigé un groupe de responsables américains pour critiquer les violations continues des droits de l’homme par la Chine le 27 octobre, qui marque la Journée internationale de la liberté religieuse.

« Trois des agresseurs les plus flagrants de la liberté religieuse dans le monde – la République populaire de Chine (RPC), l’Iran et la Corée du Nord – ont renforcé leurs mesures coercitives pour réduire leur propre peuple au silence », a déclaré M. Pompeo dans un communiqué.

« Pire encore, la RPC a cherché à éradiquer toutes les formes de foi et de croyance qui ne s’alignent pas sur la doctrine du Parti communiste chinois. »

Le gouvernement américain a désigné le 27 octobre comme la Journée internationale de la liberté religieuse pour commémorer la signature de la Loi sur la liberté religieuse internationale de 1998, qui garantit que la promotion de la liberté religieuse est une priorité de la politique étrangère américaine.

Cette loi, signée en octobre 1998 par l’ancien président américain Bill Clinton, a créé une commission fédérale indépendante et bipartite, la Commission américaine sur la liberté religieuse internationale (USCIRF), ainsi que le poste d’ambassadeur itinérant pour la liberté religieuse internationale, actuellement occupé par Sam Brownback.

Pour commémorer l’événement, M. Brownback a utilisé Twitter, déclarant que la liberté de religion dont jouissent les États-Unis doit être « promue et protégée dans le monde entier ».

L’ambassadeur américain a également pointé du doigt le Parti communiste chinois (PCC) pour avoir lancé « le système de surveillance et d’endoctrinement le plus sophistiqué que nous ayons jamais vu pour réprimer la liberté religieuse ».

Le régime chinois a récemment été désigné comme le pire violateur de la liberté numérique pour la sixième année consécutive, dans le rapport annuel du groupe de défense des droits Freedom House.

La semaine dernière, dans le cadre de la Journée de la liberté religieuse, M. Brownback a souligné la « guerre contre la foi » menée par la Chine dans une entrevue accordée à ShareAmerica, une plateforme du département d’État américain destinée à communiquer la politique étrangère américaine.

« Nous partageons les rapports […] selon lesquels les autorités chinoises ont soumis des prisonniers de conscience, parmi lesquels des pratiquants de Falun Gong, des Ouïghours, des bouddhistes tibétains et des chrétiens de maisons, à des prélèvements d’organes forcés. Cela devrait heurter la conscience de chacun », a déclaré M. Brownback.

Le Falun Gong, également connu sous le nom de Falun Dafa, est une pratique de méditation avec des enseignements moraux basés sur les principes d’« authenticité, bienveillance et tolérance » qui a connu un grand succès en Chine dans les années 1990. En juillet 1999, le régime chinois a jugé qu’il s’agissait d’une menace et a lancé une campagne de persécution à l’échelle nationale.

Selon le centre d’information du Falun Dafa, des millions de personnes ont été détenues dans des prisons, des camps de travail et d’autres installations, avec des centaines de milliers de personnes torturées pendant leur incarcération. Il y a plus de 4 000 décès documentés résultant de la persécution, mais selon les experts, le chiffre réel est probablement beaucoup plus élevé.

Un tribunal populaire basé à Londres a conclu en juin 2019 que la pratique du prélèvement forcé d’organes, sanctionnée par l’État, se pratiquait à une « échelle importante » en Chine, les pratiquants du Falun Gong étant la principale source d’organes.

Lors d’un point de presse en octobre, des représentants du département d’État ont également exprimé leurs inquiétudes concernant cette atrocité et ont exhorté les personnes disposant d’informations sur de telles pratiques en Chine à se manifester.

La présidente de l’USCIRF, Gayle Manchin, a applaudi les récentes sanctions américaines contre les autorités chinoises et iraniennes responsables de graves violations de la liberté religieuse.

« Ces sanctions envoient le message fort que le gouvernement américain s’engage à veiller à ce que les responsables des violations de notre droit le plus fondamental soient tenus responsables », a-t-elle dit dans une déclaration faite à l’occasion de la Journée internationale de la liberté religieuse.

Le gouvernement américain a sanctionné six responsables chinois et une entité du PCC pour des violations des droits de l’homme à l’encontre des musulmans ouïghours dans la région du Xinjiang, à l’extrême-ouest de la Chine, où l’on estime à un million le nombre de Ouïghours détenus dans des camps de détention.

Le secrétaire au Travail des États-Unis, Eugene Scalia, a également mis en lumière les pratiques de travail forcé du PCC dans une déclaration.

En Chine, les minorités religieuses et ethniques sont forcées de travailler dans des camps de rééducation et de travail parrainés par l’État, a-t-il fait remarquer. Un rapport de du ministère du Travail de septembre a classé la Chine en première position parmi 77 pays pour le plus grand nombre de marchandises produites par le travail des enfants et le travail forcé.

Selon ce rapport, les autorités américaines ont découvert que la Chine produisait 17 types de produits avec du travail forcé, y compris des décorations de Noël, de l’électronique, des chaussures, des vêtements, des jouets, des gants et des produits capillaires.

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