Aisne : la jeune femme enceinte retrouvée morte en forêt a bien été tuée par des chiens

Par Paul Tourège
19 novembre 2019 20:44 Mis à jour: 20 novembre 2019 08:44

L’autopsie menée ce lundi à l’institut médico-légal de Saint-Quentin a confirmé que le décès d’Élisa Pilarski était dû à plusieurs morsures de chiens ayant entraîné une hémorragie.

Samedi dernier, Élisa Pilarski se promenait avec l’un de ses chiens prénommé Curtis dans la forêt de Retz, entre Villers-Cotterêt et Soissons, lorsqu’elle a téléphoné à Christophe, son conjoint, pour lui demander de l’aide.

Ce dernier avait immédiatement quitté son travail pour rejoindre sa compagne. Une fois sur place, il avait découvert avec effroi le cadavre de son épouse gisant sur un chemin forestier au niveau de la commune de Saint-Pierre-Aigle.

Selon Le Parisien, ce serait le chien du couple qui, blessé, aurait conduit Christophe auprès du corps de la jeune femme.

D’après les résultats de l’autopsie réalisée ce lundi à l’institut médico-légal de Saint-Quentin, il ne fait désormais plus aucun doute que le décès d’Élisa Pilarski est bel et bien lié à plusieurs morsures de chiens, rapportent les journalistes de L’Union.

 

 

« Des prélèvements ont été effectués sur 93 chiens »

Enceinte de six mois, la jeune femme de 29 ans a succombé à ses blessures entre 13h et 13h30 le samedi 16 novembre.

« Le décès a pour origine une hémorragie consécutive à plusieurs morsures de chiens aux membres supérieurs et inférieurs ainsi qu’à la tête, certaines morsures étant ante mortem et d’autres post mortem », a déclaré le procureur de la République, dont les propos ont été rapportés par le quotidien régional.

« Des prélèvements ont été effectués sur 93 chiens, ceux appartenant à la victime (qui en possédait cinq en tout avec son compagnon selon L’Union, ndlr) »ainsi que d’autres et notamment ceux « ayant participé à une chasse à courre […] organisée à proximité ».

Ce jour-là, l’équipage de chasse à courre du « Rallye La Passion » s’adonnait en effet à la traque du chevreuil dans la forêt domaniale de Retz.

« On peut tout imaginer. Par exemple, elle a pu vouloir retenir son chien face à la meute, et ce dernier aurait pu se retourner contre elle. Mais la meute peut aussi être seule en cause. La simple odeur du sang peut la déchaîner. Ce n’est pas pour rien qu’on parle d’effet de meute », souligne un habitant de Saint-Pierre-Aigle dans les colonnes du Parisien.

L’enquête a été confiée à la brigade de recherches de la gendarmerie d’Amiens (Somme) qui devra déterminer les circonstances exactes du drame. Des auditions ont également été menées dans les locaux de la gendarmerie de Soissons.

D’après L’Union, le lieutenant-colonel Jean-Charles Métras, commandant du groupement de gendarmerie de l’Aisne, aurait été présent parmi l’équipage de chasse à courre le 16 novembre.

Un élément qui ne serait toutefois pas susceptible de perturber l’enquête selon le procureur de la République de Soissons, qui a précisé que « les effectifs locaux [étaient] en soutien pour les constatations ».

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