Après 35 ans de cavale, le tueur en série « le Grêlé » a été retrouvé mort

Par Léonard Plantain
2 octobre 2021 10:33 Mis à jour: 2 octobre 2021 10:33

Jeudi 30 septembre, l’un des plus vieux « cold cases » a été résolu. En effet, l’homme retrouvé mort au Grau-du-Roi (Gard) était « le Grêlé », un tueur et violeur en série recherché depuis les années 1980.

Cela faisait 35 ans que les enquêteurs étaient sur la trace de cet homme au visage grêlé, soupçonné de plusieurs crimes « commis entre 1986 et 1994 », a indiqué le parquet de Paris jeudi soir.

En effet, une information judiciaire le concernant avait été ouverte pour « viols sur mineurs de 15 ans, assassinats, tentative d’homicide volontaire, vols avec arme, usages de fausse qualité et enlèvement et séquestration sur mineur de 15 ans », a détaillé Laure Beccuau, la procureure de la République de Paris, dans un communiqué.

L’homme est notamment soupçonné d’avoir tué et violé la petite Cécile, âgée de 11 ans, retrouvée morte dans le sous-sol de son immeuble dans le 19e arrondissement de Paris en mai 1986, et d’avoir étranglé un couple dans le quartier du Marais en 1987, a indiqué l’AFP.

Selon Laure Beccuau, « les éléments recueillis au cours de l’instruction ont notamment permis d’orienter les investigations vers un suspect non identifié qui aurait pu exercer la profession de gendarme au moment des faits et ont permis d’isoler un profil ADN susceptible d’appartenir à l’auteur des faits ».

En ce sens, ces derniers mois, le magistrat instructeur avait convoqué quelque 750 gendarmes en poste en région parisienne à l’époque des faits. Et parmi eux « un homme de 59 ans, domicilié dans le Sud de la France, convoqué le 24 septembre pour une audition le 29 septembre, a été déclaré disparu par son épouse le 27 septembre et retrouvé mort le 29 au Grau-du-Roi », a précisé la procureure.

Un homme qui était « un ancien gendarme, devenu policier et désormais à la retraite », indique le communiqué. Et après enquête, « son ADN s’est avéré correspondre au profil génétique retrouvé sur plusieurs scènes de crime » de l’époque, a conclu la procureure.

Son nom : François Vérove. L’homme, qui a mis fin à ses jours dans un appartement de location du Grau-du-Roi, une station balnéaire proche de Montpellier, a également laissé une lettre d’aveux. Dedans, ce père de famille affirme qu’il se sentait recherché par la police. Il y évoquerait également « des pulsions passées » mais qu’il s’était « pris en main » et n’aurait « rien fait depuis 1997 », tout en avouant les meurtres « sans donner les noms de victimes ni les circonstances ».

De son côté, Didier Seban, l’avocat de la famille de la petite Cécile, a fait part de la « reconnaissance de la famille pour l’engagement des enquêteurs et de la justice », mais aussi de sa « peine de savoir que le criminel part avec ses secrets ». Didier Seban a également fait part de sa « conviction renforcée qu’il ne faut jamais abandonner ».

L’enquête continue.

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