Bassines: « plusieurs dizaines de blessés graves » dont trois en « urgence vitale »

Par Epoch Times avec AFP
25 mars 2023 17:49 Mis à jour: 25 mars 2023 18:10

Les violents affrontements qui ont éclaté samedi lors de la manifestation contre les bassines dans les Deux-Sèvres ont fait de nombreux blessés parmi les gendarmes et les manifestants, selon un premier bilan et des témoignages recueillis par l’AFP.

« Parmi les manifestants pris en charge par les secours, à ce stade, il y a deux blessés graves, dont une victime d’un traumatisme crânien qui a été classé en urgence absolue par le médecin de la gendarmerie », ont indiqué les autorités peu après 16H00. Seize gendarmes ont également été blessés, dont six évacués vers les hôpitaux de la région et un grièvement touché qui va être héliporté, selon la même source.

D’après un des organisateurs du rassemblement à Sainte-Soline, le mouvement écologiste des Soulèvements de la Terre, les affrontements ont fait « plusieurs dizaines de blessés graves » parmi les manifestants, dont trois ont été secourus en « urgence vitale ». Selon la députée LFI de Haute-Vienne Manon Meunier, interrogée sur place par l’AFP, deux blessés auraient leur pronostic vital engagé, information non confirmée par les autorités.

« J’ai vu au moins 30 blessés, mais il y en a plus. Certains avaient perdu connaissance, d’autres avaient la tête en sang. Beaucoup de blessés aux pieds et à la tête », avait indiqué plus tôt Claire Auger, une institutrice qui leur a porté secours.

Panique totale

« Le Samu ne pouvait pas venir les chercher. On a vu juste une ambulance. On a sollicité les élus pour qu’ils fassent quelque chose. C’était la panique totale, ça a duré plus d’une heure avant que ça commence à évacuer », a ajouté ce témoin.

« Le Samu nous répondait qu’ils avaient ordre de ne pas approcher du site, qu’il fallait qu’on évacue nous-mêmes les blessés jusqu’au village de Sainte-Soline où ils seraient pris en charge », a complété Marc Parenthoën, enseignant-chercheur. Selon la députée LFI, des élus sont partis à pied chercher des voitures pour transporter les blessés.

Interrogée à ce sujet, la préfecture des Deux-Sèvres a expliqué que « pour faciliter et sécuriser l’arrivée des secours », les gendarmes les retrouvent d’abord en un point spécifique pour les escorter ensuite « jusqu’à la zone à risques ». « Cela permet, ainsi, une approche des services de secours en toute sécurité » pour la prise en charge des blessés, la manœuvre étant « soutenue par des équipes médicales opérationnelles de gendarmerie » formées à cet effet, a ajouté la préfecture.

« Madame la préfète, laissez passer les secours d’urgence ! »

Cette situation a valu à la préfète des Deux-Sèvres d’être interpellée par la Ligue des droits de l’Homme, qui avait envoyé des observateurs à Sainte-Soline. « Madame la préfète, laissez passer les secours d’urgence ! Nos observateurs ont constaté l’entrave par les forces de l’ordre à l’intervention des secours pour une situation d’urgence absolue », écrit la LDH dans un communiqué de presse.

Selon elle, le blessé se trouvait dans une zone « parfaitement calme », où rien ne faisait « obstacle à l’intervention du Samu », et il aurait dû être pris en charge « sans délai » par les secours.

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