La campagne anti-corruption s’accélère à Shangaï

22 avril 2016 16:19 Mis à jour: 22 avril 2016 16:19

La campagne anti-corruption menée par Xi Jinping a franchi un nouveau cap par l’arrestation de nouveaux haut fonctionnaires. Epoch Times a reçu certaines informations confirmant que l’initiative de Xi Jinping est sur le point de faire une percée dans les rangs de Jiang Zemin. Surnommé le « tigre ultime », l’ancien secrétaire du Parti Communiste reste l’objectif principal de Xi Jinping.

Epoch Times s’est procuré un dossier confirmant que Zeng Qinghong, ancien vice-président de la Chine et second fonctionnaire aux commande de la faction de Jiang Zemin, est assigné à sa résidence. Son frère, Zeng Qinghuai et lui même ont l’interdiction de quitter le pays. Un autre partisan de la faction, l’ancien vice-président de la Commission militaire centrale (CMC), Guo Boxiong, a pour sa part été remis aux procureurs.

Et pour conclure, une rumeur court les rues de Shangaï : les deux fils de Jiang Zemin, Jiang Mianheng et Jiang Miankang seraient actuellement détenus par la Commission centrale de Contrôle de Discipline (CCCD).

Assignations à domicile

Ji Da, analyste politique, croit que l’arrestation de Guo Boxiong n’est qu’un prélude à celle de Zeng Qinghong, puis à celle de Jiang Zemin. D’après lui, les deux frères Zeng sont « cuits ». Zeng Wei, fils de Zeng Qinghong, réside actuellement en Australie tandis que Zeng Baobao, sa fille n’apparaît plus dans les rapports du holding qu’elle a crée à Hong Kong, Fantasia.

À 76 ans, Zeng Qinghong est l’intermédiaire par lequel Jiang contrôlait Hong Kong. Des sources proches du gouvernement indiquent aujourd’hui qu’il a préparé le coup d’État pour renverser Xi Jinping, et a joué un rôle majeur dans le complot visant à l’assassiner.

En tant que fonctionnaire et commissaire à Hong Kong en tant que Ministère de la Culture du régime, Zeng Qinghuai avait une main dans la politique, les affaires et les milieux culturels à Hong Kong comme en Chine continentale. Il a collaboré avec l’ancien vice-président de China Central Television (CCTV), Li Dongsheng, et manoeuvrait pour fournir de jolies femmes aux fonctionnaires de haut rang.

Les cas de corruption de Li Dongshen et de Che Feng -magnat des affaires et détenteur indirect de la Harmony Energy Ltd,  sont tous deux liés à la famille Zeng.

Ainsi, les frères Zeng sont la prochaine cible de la campagne anti-corruption. La nièce de Zeng Qinghong Wang Xiaoling a été démis de ses fonctions en tant que vice-maire de Guangzhou et le secrétaire pour l’inspection disciplinaire à la fin de l’année dernière. Au début de cette année, les médias d’État ont à nouveau déclaré que personne ne serait épargné par la campagne anti-corruption.

Selon une source de Pékin, Zeng aurait pensé qu’il était facile de manipuler Xi Jinping, mais comme bien d’autres de ses pairs, il ne s’attendait pas à ce que Xi sévirait contre les alliés de la faction de Jiang, semant ainsi la peur dans le gang. La source prédit que lorsque Jiang et Zeng sont sous les verrous, Leung Chun-ying, chef de l’exécutif d’Hong Kong, sera lui aussi puni.

Fils sous surveillance

Zheng Enchong, avocat de Shangaï, a appris d’une source fiable que Jiang Mianheng et Jiang Miankang sont sous surveillance interne. Leurs crimes sont actuellement soigneusement étudiés et leurs actifs gelés.

Ce n’est désormais plus qu’une question de temps avant que le scandale ne soit exposé sur le devant de la scène. Les arrestations se multiplient à Shangaï. La ville, bastion historique du clan de Jiang Zemin, est quasiment sous contrôle du CCCD. D’après Zheng Enchong, les alliés de l’ancien Premier secrétaire sont terrifiés à cette idée.

Traduit par Su Lin. Édité par Sally Appert.

 

Soutenez Epoch Times à partir de 1€

Comment pouvez-vous nous aider à vous tenir informés ?

Epoch Times est un média libre et indépendant, ne recevant aucune aide publique et n’appartenant à aucun parti politique ou groupe financier. Depuis notre création, nous faisons face à des attaques déloyales pour faire taire nos informations portant notamment sur les questions de droits de l'homme en Chine. C'est pourquoi, nous comptons sur votre soutien pour défendre notre journalisme indépendant et pour continuer, grâce à vous, à faire connaître la vérité.