La canicule fait 2 000 victimes

1 juin 2015 11:38 Mis à jour: 1 juin 2015 11:43

 

Suite à la vague de chaleur qui a fait plus de 2 000 victimes dans le pays, B.R. Meena, un fonctionnaire du gouvernement indien s’est exprimé : « Il faut se couvrir correctement, porter des vêtements clairs, se munir d’un parasol, être prudent et rester à l’ombre dans des endroits frais – avec de telles mesures, on aurait pu éviter cette situation ».

Toutefois, pour les 270 millions d’Indiens qui vivent avec moins de 1,25 dollar par jour, il est impossible de se reposer en pleine journée. Si la classe moyenne indienne a subi les désagréments de fréquents délestages d’électricité qui coupent la climatisation, et les pauvres ont dû affronter la chaleur de plein fouet.

Cette vague de chaleur qui a déferlé sur l’Inde a entraîné des températures extrêmes, dans certains endroits elles ont dépassé les 47 °C faisant même fondre les routes goudronnées.

Environ 23 millions d’Indiens vivent dans les rues, par manque de ressources et d’abris adéquats. Des millions d’autres à faibles revenus, parmi lesquels des agriculteurs, des ouvriers agricoles et des vendeurs de rue, ne peuvent tout simplement pas s’arrêter de travailler s’ils veulent nourrir leurs familles.

En Inde, les vagues de chaleur sont fréquentes et se produisent généralement lors de la saison chaude entre mars et juin lorsque les zones de haute pression se développent sur le sous-continent. Toutefois, ces événements météorologiques extrêmes sont de plus en plus fréquents et meurtriers. Avec l’expansion de la classe moyenne, le pays connaît une explosion des demandes en climatiseurs individuels, ajoutant encore une pression sur le réseau électrique déjà surchargé du pays.

Dans les États de l’Andhra Pradesh et de Telanga, deux des zones les plus touchées, le nombre de décès à pratiquement doublé par rapport à la même période chaude de l’année dernière qui a été plus courte.

Le sous-continent attend impatiemment la mousson du sud-ouest, en juin, pour obtenir un peu de répit. L’Inde et ses plus de 600 millions de personnes qui dépendent de l’agriculture, ont besoin que la mousson arrive au bon moment pour assurer une récolte abondante. L’an dernier, la mousson a été tardive : avec 12 % de précipitations moyennes en moins, c’était aussi la pire des cinq dernières années.

Cette année, le département météorologique indien annonce une mousson dans les temps. Cependant, l’association océanique et atmosphérique nationale vient d’émettre un avis, avertissant d’un El Niño fort qui va durer toute l’année.

Le phénomène atmosphérique créé par l’affaiblissement des alizés d’est sur la zone pacifique équatoriale réchauffe l’océan, causant plus de pluie sur la côte ouest des États-Unis, mais se dissipant dans les tempêtes de l’océan Indien. Cela pourrait provoquer une mousson plus faible et plus tardive sur le sous-continent indien.

Tous les ans, les Indiens attendent impatiemment l’arrivée vitale de la saison de la mousson, et cette année, en particulier le pays n’aura d’yeux que pour la pluie, seul espoir de soulagement face à cette chaleur mortelle.

 

Version originale : India’s Poor Live and Die on the Streets; No Escape From Deadly Heat Wave

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