Confinement à Biarritz : Betty, 91 ans, a interdiction de se baigner malgré l’avis médical de son médecin

Par Emmanuelle Bourdy
8 novembre 2020 20:03 Mis à jour: 8 novembre 2020 20:03

Une dame âgée de 91 ans, s’est vue refuser l’accès à la baignade par les forces de l’ordre, ce vendredi 6 novembre, alors même que son médecin la lui a prescrite sur ordonnance. Guillaume Barruq, médecin à Biarritz, déplore cette interdiction que la ministre des sports maintient fermement.

Le médecin de Biarritz, Guillaume Barruq ne décolère pas. Pour lui, c’est « une honte pour Biarritz ». « Même en temps de guerre, on n’a pas vu ça », ajoute-t-il, furieux, rapporte France 3 Nouvelle-Aquitaine. Car même s’il est prouvé que la baignade dans l’eau de mer a des effets thérapeutiques sur le corps, même avec un avis médical, les restrictions du gouvernement l’emportent sur la raison. « C’est médicalement aberrant et contre-productif d’un point de vue sanitaire », soutient le médecin.

Ce vendredi 6 novembre, la police nationale a donc interdit Betty ainsi que d’autres personnes à se baigner, les activités nautiques n’étant plus autorisées. Habituées à se baigner toute l’année, certaines personnes, dont Betty, qui avaient pourtant une prescription médicale, n’ont pas eu le droit de tremper un orteil dans l’eau. Trois surfeurs ont également eu le même traitement. Le médecin Guillaume Barucq a d’ailleurs précisé, scandalisé, qu’« une débauche de moyens » avaient été utilisés « pour sortir trois surfeurs de l’eau ».

Guillaume Barucq considère que l’activité physique, et à plus forte raison la baignade dans l’eau de mer, est absolument essentielle, surtout en cette période de confinement où les gens ressentent une très forte pression psychologique. Depuis une dizaine d’années déjà il prescrit l’activité physique pour traiter des patients qui ont des problèmes physiques comme psychiques, rapporte encore France 3 Nouvelle-Aquitaine. Il explique qu’il reçoit de plus en plus de patients déprimés, éprouvant une grande souffrance en raison de cette crise sanitaire mais également par toutes les mesures coercitives que le gouvernement adopte. « La population est dépressive, surtout chez les jeunes, il y a l’angoisse des lendemains », déclare-t-il.

Le médecin précise encore que pour Betty – qui souffre d’une « neuropathie dégénérative des jambes, des nerfs sensitifs » – que le sport est absolument nécessaire. Une telle interdiction aura des répercussions néfastes sur le long terme. De nombreuses personnes sont dans le même cas que Betty et « c’est grave, leur journée est rythmée par le bain, seul moment où ils voient du monde. Autrement, comme Betty, ils sont cloîtrés chez eux. Dans un mois, on n’est pas sûr de le voir, quand on s’arrête, on perd les muscles », argumente-t-il. « On a vaincu les épidémies en faisant revenir les patients vers l’océan, on a créé les sanatoriums pour soigner les infections respiratoires », développe encore Guillaume Barucq.

Mais puisque Guillaume Barucq ainsi que « tous les médecins de la côte basque ont été sollicités pour prescrire le sport », notamment le surf, les autorités considèrent qu’ « il y a une suspicion de complaisance ». « On représente la liberté de pratiquer, d’être en pleine nature. Ils ne veulent pas voir ces images pendant que les autres sont confinés ailleurs », ajoute encore le médecin de Biarritz.

Guillaume Barucq a tenté de faire appel à la ministre des Sports Roxana Marcineanu, qui s’était rendue à Pau ce samedi 7 novembre, mais en vain. « Les sports et les espaces nautiques sont aujourd’hui fermés. Il faut respecter cette interdiction-là. Dès qu’il sera possible de retourner sur les plages et dans l’eau sachez que nous le ferons », a avancé la ministre des Sports, concluant : « Ce n’est pas le cas aujourd’hui. »

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