Coronavirus – Une députée LREM pousse un énorme coup de gueule contre le gouvernement : « C’est un scandale ! »

Par Paul Tourège
4 mai 2020 15:51 Mis à jour: 4 mai 2020 15:51

Atterrée par l’impéritie du gouvernement qu’elle juge incapable de gérer correctement la crise sanitaire, la députée de la 4e circonscription du Bas-Rhin a voté contre le plan de déconfinement présenté à l’Assemblée nationale la semaine dernière.

Seule députée de la majorité à avoir voté contre (six de ses collègues se sont abstenus) le plan de déconfinement présenté à l’Assemblée nationale le mardi 28 avril, Martine Wonner est revenue sur sa décision dans le cadre d’un entretien accordé aux journalistes de France 3.

« Si j’ai voté contre le plan déconfinement, c’est d’abord parce que le gouvernement ne propose aucune stratégie thérapeutique. La gestion de la crise sanitaire est catastrophique. ‘Protéger, tester, confiner’, c’est très bien, il faut continuer comme ça. Sauf que dire aux gens, ‘si vous avez des symptômes, vous restez chez vous et vous prenez du doliprane’, au XXIe siècle, c’est totalement indigne », a expliqué la députée de la quatrième circonscription du Bas-Rhin.

Psychiatre de profession, l’élue alsacienne a lancé, avec d’autres praticiens, le collectif « Laissons les médecins prescrire », qui demande la liberté de prescription de « l’hydroxychloroquine associée à l’azithromycine » pour les médecins généralistes.

Actuellement, les pharmacies hospitalières sont les seules à pouvoir prescrire l’hydroxychloroquine pour les malades hospitalisés. Les décrets du 23 et du 25 mars 2020 réservent en effet l’hydroxychloroquine aux patients hospitalisés qui présentent un état grave.

« On a perdu du temps et des vies, on aurait pu épargner énormément de décès »

Un non-sens pour Martine Wonner : « On sait que l’hydroxychloroquine ne fonctionne que si elle est associée avec l’azithromycine et tout au début de la maladie, quand la charge virale est importante. Quand on est obligé de prendre de l’oxygène, ce n’est plus le virus qui s’exprime, mais c’est l’effet inflammatoire et la réponse immunitaire associée. »

« On a perdu du temps et des vies, on aurait pu épargner énormément de décès. Parce que les médecins connaissent leurs patients et qu’ils connaissent les effets secondaires de cette molécule, utilisée depuis longtemps. C’est la première fois en France qu’on limite la libre prescription des médecins, ça ne s’est jamais vu », ajoute-t-elle.

« Je connais 1000 confrères qui vont porter plainte, plus les familles. La Direction générale de la santé et le ministère de la Santé devront rendre des comptes, c’est obligé », poursuit la députée.

Martine Wonner assure également avoir obtenu les données de pharmacovigilance relative à l’hydroxychloroquine auprès du directeur de l’Agence nationale de sécurité du médicament (ANSM) pour les trois dernières années, de 2017 à 2019.

« À force de le relancer, il a fini par me les donner. Je les ai fait analyser par notre collectif ; moi, je suis psychiatre, mais nous avons parmi nous des pharmaciens, des généralistes, des immunologues. Trois millions de boîtes ont été distribuées en trois ans, il y a eu deux décès : un patient s’est suicidé avec ce médicament, et un patient qui prenait plusieurs autres médicaments, et dont on ne peut établir le lien entre hydroxychloroquine et décès. Il n’y a aucune explication qui justifie le retrait de la prescription pour les médecins libéraux. C’est un scandale ! » fulmine l’élue alsacienne, qui espère d’ailleurs qu’une enquête parlementaire sera constituée rapidement.

Dans un entretien accordé au média indépendant Marcelle à la fin du mois de mars, le professeur Didier Raoult, défenseur de l’usage de l’hydroxychloroquine associée à l’azithromycine pour traiter les malades contaminés par le virus du Parti communiste chinois (PCC)*, connu sous le nom de nouveau coronavirus, affirmait qu’une enquête parlementaire aurait bel et bien lieu.

« Il y aura une enquête parlementaire après tout ça, et elle sera sanglante, autant que l’affaire du sang contaminé. Et ce sera pire si le gouvernement décide de refuser l’accès au médicament », déclarait le directeur de l’IHU de Marseille.

« Je ne fais plus du tout confiance à ce gouvernement »

Depuis quatre semaines, une pétition circule pour demander au gouvernement d’autoriser les médecins généralistes à prescrire le médicament. Le 4 mai, elle avait été signée par plus de 560 000 personnes dont Patrick Pelloux, Jacques Marescaux et Philippe Douste-Blazy.

Désabusée par la façon dont le gouvernement entend gérer la crise sanitaire, Martine Wonner indique qu’elle ne lui fait plus confiance.

« Je ne fais plus du tout confiance à ce gouvernement, je continue à garder ma confiance dans le président », observe-t-elle.

« Ils ont menti depuis le début. Au lieu de dire honnêtement : ‘On n’a pas suffisamment de protections, on va commencer par un confinement drastique, et quand on aura des masques pour tout le monde, on va alléger’. C’est cette absence d’humilité du Premier ministre mardi qui me gêne, à aucun moment il ne fait amende honorable pour dire qu’il s’est trompé », ajoute la députée.

« Je crains que ce soit le péché français, de laisser notre pays aux mains d’une poignée de hauts fonctionnaires qui ont le sentiment d’avoir en toute situation la maîtrise et la science infuse. Il me semble qu’ils sont adaptés à un fonctionnement étatique classique, hors crise. Mais ils sont incapables de gérer des décisions à prendre rapidement. On le voit sur les masques, sur les tests et sur cette question d’un traitement », précise Martine Wonner.

Après avoir voté contre le plan de déconfinement présenté par le gouvernement, la députée a été convoquée le mercredi 6 mai par le bureau de LREM à l’Assemblée nationale. Une réunion organisée sous forme de visioconférence pendant laquelle l’élue alsacienne devra défendre les raisons ayant motivé son choix auprès de Gilles Legendre et de huit autres membres du bureau.

« Ils vont me demander de m’expliquer sur mon vote du 28 avril contre le plan de déconfinement du gouvernement. Et je n’ai aucun problème avec ça », conclut Mme Wonner.

 

* Epoch Times désigne le nouveau coronavirus, responsable de la maladie du Covid-19, comme le « virus du PCC » car la dissimulation et la mauvaise gestion du Parti communiste chinois (PCC) ont permis au virus de se propager dans toute la Chine et de créer une pandémie mondiale.

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