Conséquences des coupures d’électricité de la CGT: IRM en panne, ouvriers bloqués

Par Léonard Plantain
11 mars 2023 14:31 Mis à jour: 12 mars 2023 11:00

Afin de lutter contre la réforme des retraites, les actions coup de poing organisées par la CGT Énergie se multiplient. Problème, après une coupure de courant sauvage, une machine IRM s’est retrouvée en panne, pénalisant le personnel soignant et de nombreux malades.

Depuis l’annonce de la réforme des retraites, la CGT Énergie organise de nombreuses opérations coup de poing, dont notamment des coupures de courant volontaires. « Tant que la réforme n’est pas retirée, les actions monteront crescendo, demain, après-demain et jusqu’au retrait », a lancé Sébastien Menesplier, le secrétaire général de la Fédération nationale des mines et de l’énergie (FNME-CGT).

Parmi les dernières coupures ciblées, il y a eu le chantier du futur Village olympique à Paris, qui a été à l’arrêt pendant deux heures, entrainant la colère des ouvriers. Sur un autre chantier, un ouvrier a été bloqué en haut d’une grue, a rapporté TF1info. Parmi eux, certains s’agacent et fustigent de telles actions, d’autres comprennent et encouragent la CGT Énergie à continuer son combat.

Malheureusement, une des coupures a entraîné des conséquences plus graves. En effet, mercredi 8 mars vers 14 heures, une coupure d’électricité sauvage a provoqué une fuite d’hélium liquide dans une clinique de Charleville-Mézières dans les Ardennes. Une fuite ayant endommagé une machine IRM (imagerie par résonance magnétique). Selon Alain Aïem, radiologue à la clinique, l’IRM était toujours en panne deux jours après les faits et restera en panne pendant encore au moins une semaine.

« Nous sommes actuellement en réparation avec une date de remise en service qui n’est pas encore déterminée. Il faut remettre la quantité d’hélium liquide qui avoisine les 1000 litres dans la cuve, pour redémarrer l’IRM et voir si elle n’a pas subi de dégâts conséquents », a déploré le radiologue à CNews.

Selon Alain Aïem, le courant coupé a entraîné la transformation de l’élément chimique en gaz, qui s’est évacué en dehors de la salle d’examen, « ce qui aurait pu être dommageable pour le personnel et les patients si cette émanation de gaz était restée dans le service », a-t-il indiqué.

Il a également ajouté qu’environ une soixantaine de patients utilisaient cette machine chaque jour : « Au bout de deux jours et demi cela fait environ 150 personnes qui ont été impactées et pour lesquelles il va falloir replanifier un rendez-vous ou transférer sur d’autres machines. C’est très embêtant pour le personnel de devoir remettre des rendez-vous alors qu’on est déjà surchargé ».

De son côté, Nadège Guth, secrétaire de la CGT Energie Ardennes, a déclaré à France Bleu : « Ce n’était absolument pas volontaire de la part des grévistes. On ne regrette pas l’acte en lui-même mais on regrette les conséquences pour les patients qui avaient des rendez-vous. »

« On n’aurait jamais imaginé qu’un hôpital ou une clinique pourraient être impactés par une coupure de courant. Une panne peut arriver n’importe quand et on voit le danger du système de sécurité de la polyclinique », a-t-elle ajouté.

Nadège Guth a ensuite conclu : « On ne veut pas casser l’opinion publique envers nous. On sait que ça embête tout le monde mais ça ne dure que quelques heures et j’en appelle à la patience des usagers. Ce qu’on veut c’est ne pas laisser le gouvernement passer avec sa réforme. Je pense que la majorité des Français sont toujours d’accord avec nous. On ne peut plus rester chez soi. »

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