Rachida Dati critique un « manque d’action » d’Anne Hidalgo face au coronavirus

Par Epoch Times avec AFP
27 mars 2020 17:28 Mis à jour: 28 mars 2020 12:04

Vendredi 27 mars, Rachida Dati a critiqué la maire de Paris Anne Hidalgo pour son « manque d’autorité et d’action » face à l’épidémie du virus du PCC.

Anne Hidalgo « ne fait qu’appliquer des directives, sans prendre aucun risque alors qu’elle a des compétences et des prérogatives », a estimé Mme Dati, maire (LR) du 7e arrondissement, sur les ondes de Sud Radio.

Rachida Dati a cité des exemples d’initiatives portées par des municipalités dirigées par des maires LR : désinfection du mobilier urbain à Cannes et couvre-feu à Nice. Elle a d’ailleurs dit vouloir expérimenter la désinfection dans quelques rues de son arrondissement.

À Paris, Mme Dati décrit des « conférences téléphoniques, inaudibles, où on est à plus de 50 » avec l’Hôtel de Ville. Elle dit ne plus y participer (« j’envoie mon adjoint ») car « ça ne sert à rien parce que quand on remonte des observations et des demandes, nous ne sommes pas entendus ». Elle a égrené ses propres initiatives : « livraisons aux personnes isolées », « plateforme de solidarité », gestion de dons de matériel de protection…

Epoch Times désigne le nouveau coronavirus, responsable de la maladie du Covid-19, comme le « virus du PCC », car la dissimulation et la mauvaise gestion du Parti communiste chinois (PCC) ont permis au virus de se propager dans toute la Chine et de créer une pandémie mondiale.

Des « propos choquants et indignes »

Le premier adjoint d’Anne Hidalgo, Emmanuel Grégoire, a fustigé dans un communiqué les « propos choquants et indignes de Mme Dati qui dispute le mensonge à l’incompétence ». « Rachida Dati n’a fait remonter aucune proposition par écrit de mesures ou d’actions particulières », a-t-il poursuivi. « Elle se contente de « communiquer » sur de vagues idées qui ne relèvent pas de sa compétence ou de celles d’interlocuteurs dont elle se prévaut« .

M. Grégoire a pris en exemple sa proposition de « désinfection », « sujet maintes fois débattu lors de nos conférences téléphoniques, qui fait l’objet des plus grandes réserves de la part des scientifiques et sur lequel (…) nous attendons un avis éclairé du Haut Conseil de la Santé Publique » dans les prochains jours.

Lors de son interview vendredi matin, Rachida Dati a par ailleurs déploré la fermeture des marchés de plein air car « dans certains quartiers (…) c’était les seuls commerces de proximité ». « Certains [marchés] ne respectaient pas les règles », concède Mme Dati mais selon elle, il aurait fallu sanctionner spécifiquement ceux-ci car, sinon, on « punit tout le monde ». Le gouvernement a décidé de fermer tous les marchés en plein air au niveau national, laissant la possibilité aux préfets d’accorder ou non des dérogations à des collectivités qui le demandent.

Agnès Buzyn pointé du doigt

Rachida Dati a également critiqué Agnès Buzyn, devenue candidate à Paris après avoir quitté le ministère de la Santé, et qui a affirmé avoir dès janvier alerté le gouvernement sur la menace de la pandémie. « Les déclarations que j’ai lues m’ont profondément choquées », a commenté Rachida Dati. « Si ce qu’elle dit est vrai – là c’est le magistrat qui parle – ces propos pourraient avoir une qualification pénale », a-t-elle ajouté.

L’entourage d’Agnès Buzyn a réagi : « En cette période difficile que nous traversons collectivement, la priorité nous semble d’être d’abord de gérer la crise et d’assurer l’union nationale et non de polémiquer à travers des manœuvres politiciennes ». « @datirachida est mise en examen sur le plan pénal pour l’Affaire #Ghosn et continue de donner des leçons à tout le monde! », a aussi tweeté l’un de ses groupes de soutien.

 

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