Des journalistes d’Epoch Times récompensés pour leur travail sur la religion

Le critère ultime pour l'attribution des prix était "l'excellence de la communication sur la foi et la religion avec équité et professionnalisme, honnêteté et respect"

Par Nanette Holt
28 avril 2025 19:09 Mis à jour: 28 avril 2025 19:09

Deux journalistes d’Epoch Times ont été récompensés le 25 avril pour leur travail de dénonciation des violations des droits de l’homme commises par le Parti communiste chinois (PCC) et pour leurs efforts pour soutenir les juifs dans un Israël dévasté par la guerre.

Ces distinctions ont été remises lors de la convention annuelle du Religion Communicators Council (Conseil des communicateurs en religion) qui s’est tenue à Salt Lake City.

La journaliste Eva Fu, qui partage son temps entre New York et Washington, a reçu le prix Wilbur 2025. Il s’agit de la plus haute distinction décernée par le Conseil, qui récompense chaque année le travail le plus remarquable dans le domaine de la communication des questions, valeurs et thèmes religieux dans les médias laïcs.

Mme Fu a été choisie pour ce prix en raison de son travail qui révèle comment le Parti communiste chinois passe sous silence sa pratique macabre de prélèvement d’organes vitaux pour un commerce de transplantation florissant. Le régime chinois prélève des organes sur des prisonniers d’opinion en bonne santé pour les vendre à des patients qui se rendent en Chine pour des transplantations, comme l’ont montré des articles d’Epoch Times.

Dan Berger, journaliste d’Epoch Times basé dans la région d’Atlanta, a reçu un prix d’excellence lors de l’événement. Ce prix récompense les travaux jugés d’excellente qualité et méritant incontestablement d’être reconnus, a déclaré le Conseil.

Le travail de M. Berger qui a été reconnu décrit comment les Juifs américains ont manifesté leur soutien à Israël en se rendant dans le pays pour faire du bénévolat en temps de guerre.

Les prix décernés par le Conseil ont mis en lumière des travaux exceptionnels publiés en 2024 par 20 médias dans les domaines du journalisme imprimé et en ligne, de l’édition de livres, des podcasts, de la radio, de la télévision et du cinéma.

Les lauréats ont été sélectionnés par des jurys de professionnels des médias sur la base du contenu, de la créativité, de l’impact et de l’excellence dans la communication des valeurs religieuses. Le critère ultime est « la brillance dans la communication sur la foi et la religion avec équité et professionnalisme, honnêteté et respect », a déclaré l’organisation dans un communiqué de presse.

« Je suis impressionné par les candidatures de cette année, qui sont encourageantes dans leur façon d’aborder les thèmes de la foi […] avec le désir de favoriser la compréhension et la connexion », a déclaré le coordinateur des prix de l’organisation, Brad Pomerance.

« Leur travail reflète le thème de notre convention, à savoir ‘la coopération par la communication’, et témoigne du rôle important de la communication dans la construction de ponts entre différents groupes. »

Un secret bien gardé

En acceptant son prix, Mme Fu a remercié le Conseil d’avoir, en honorant son travail, fait entendre la voix des personnes qui avaient partagé avec elle leurs expériences douloureuses.

« En 2006, notre organisation, Epoch Times, a été la première à parler de ce sujet après que des lanceurs d’alerte chinois se sont manifestés auprès de nous pour révéler les assassinats systématiques de prisonniers de conscience, en particulier les pratiquants de Falun Gong, pour leurs organes », a indiqué Mme Fu lors de son intervention au cours du banquet.

Le Falun Gong est une discipline spirituelle qui a été présentée pour la première fois au public en Chine en 1992, mais qui est persécutée par le PCC depuis 1999, après avoir connu une popularité fulgurante, avec environ 70 millions de pratiquants, soit plus que le nombre de membres du PCC. Ses enseignements encouragent les pratiquants à vivre selon les trois principes de vérité, compassion et tolérance.

« Aujourd’hui, [la question des assassinats perpétrés par le PCC pour des organes], reste un secret étouffé. Il suffit de demander à l’application d’IA chinoise DeepSeek, pour constater le peu de tolérance du PCC sur la question – il y met fin instantanément. »

Mais il y a de bonnes nouvelles à rapporter à présent que la prise de conscience sur les violations des droits de l’homme et les efforts de censure du PCC se généralise, a-t-elle ajouté lors de son discours de remerciement.

Avec le rédacteur en chef d’Epoch Times Jan Jekielek (à g.) et le journaliste Dan Berger (2e à g.) à ses côtés, la journaliste Eva Fu se voit décerner le prix Wilbur 2025 lors d’un banquet organisé dans le cadre de la conférence annuelle du Religion Communicators Council à Salt Lake City, le 25 avril 2025. (Madalina Vasiliu/Epoch Times)

« L’intimidation ne fonctionne pas sur tout le monde. Trois projets de loi fédéraux sont à l’étude au sein du Congrès [américain] pour lutter contre le prélèvement forcé d’organes. Et quatre États ont adopté des lois visant à empêcher la couverture par l’assurance maladie des greffes d’organes en provenance de Chine. »

Jan Jekielek, rédacteur en chef d’Epoch Times, s’est dit reconnaissant du travail de Mme Fu, qui s’inscrit dans le prolongement de ses propres efforts visant à dénoncer les prélèvements forcés d’organes par le biais d’articles de presse. M. Jekielek anime aujourd’hui l’émission « American Thought Leaders ».

« Ayant dénoncé les pratiques horribles du PCC en matière de prélèvement d’organes sanctionné par l’État depuis que les preuves accumulées m’ont convaincu de leur réalité en 2006, je suis ému de voir la prochaine génération – oui, je parle ici d’Eva – s’emparer de cette question », a déclaré M. Jekielek.

« L’expérience m’a montré que lorsqu’il s’agit de crimes contre l’humanité de ce type, il est particulièrement difficile de dire la vérité, car les gens résistent à l’accepter en raison de son horreur même – et aussi parce qu’ils ont le sentiment d’avoir la responsabilité d’agir pour y répondre. Ce prix Wilbur témoigne du fait qu’avec le temps, la persévérance et une nouvelle cohorte de journalistes engagés en contact avec le public, nous mettrons fin à cette pratique épouvantable. »

Avant le banquet de remise des prix, Mme Fu a expliqué pourquoi cet honneur lui tenait tant à cœur.

« Beaucoup de gens m’ont fait confiance en s’ouvrant sur ce qu’ils ont vécu, notamment en partageant des souvenirs très sombres et incroyablement douloureux à évoquer », a expliqué Mme Fu, qui est née en Chine. « Je suis reconnaissante de ce prix qui leur permet de faire entendre leur voix encore davantage. »

Dès son enfance, elle s’est rendu compte que le PCC « force les jeunes enfants à trahir leur propre conscience », a-t-elle ajouté. « Mon amie de l’école primaire, qui pratiquait le Falun Gong, n’a pas osé révéler sa foi à l’école pendant des années, de peur d’être punie. Elle ne pouvait pas exprimer ouvertement ses valeurs. »

Mme Fu est devenue journaliste pour Epoch Times en 2019. L’une de ses premières missions a été de couvrir un rassemblement à New York, où elle a rencontré des survivants des prisons et des camps de travail chinois « qui m’ont parlé d’une cruauté difficile à imaginer aujourd’hui ».

« Une femme, emprisonnée pour avoir refusé d’abandonner sa foi dans le Falun Gong, m’a raconté comment elle avait été forcée de nettoyer les toilettes malgré ses souffrances après avoir été battue et torturée dans les centres de détention chinois[…] Leur courage et leur détermination à survivre même dans ces conditions difficiles m’ont inspirée. Et grâce à ma publication, j’ai eu l’occasion de faire entendre leurs histoires. »

Les lauréats des prix annuels décernés par le Religion Communicators Council, dont les journalistes d’Epoch Times Eva Fu (8e à g.) et Dan Berger (7e à dr.), posent pour une photo lors de la conférence annuelle de l’organisation à Salt Lake City, le 25 avril 2025. (Madalina Vasiliu/Epoch Times)

Parmi les lauréats du prix Wilbur de cette année figurent Abraham’s Bridge, The Associated Press, The Baltimore Banner, Being Jewish with Jonah Platt, Bo Media, CBC Radio, CBS 60 Minutes, CBS Sunday Morning, Epoch Times, Greater Grove Hall Main Street/Boston Herald, Harper’s Magazine, Hasidic Archives, Hey Jude Productions, National Public Radio, NPR News, Pittsburgh Post-Gazette, The Politzer Foundation, Religion News Service et San Francisco Chronicle.

Le conseil décerne les prix Wilbur chaque année depuis 1949. Ils honorent le regretté Marvin C. Wilbur, « un pionnier des relations publiques religieuses, un dirigeant de longue date du conseil et un ancien cadre de l’Église presbytérienne », a rappelé le conseil.

Fils de survivants de l’Holocauste

M. Berger, l’autre journaliste d’Epoch Times récompensé pour sa couverture des questions religieuses, s’est dit reconnaissant d’avoir eu l’occasion d’écrire sur Israël et sur la discrimination dont sont victimes les juifs, ainsi que de la reconnaissance de son travail par l’organisation.

Aujourd’hui âgé de 70 ans, ce natif de Buffalo, dans l’État de New York, avait décidé de devenir journaliste des décennies plus tôt, alors qu’il était assis dans une hutte dans un village musulman d’Afrique de l’Ouest, au cours d’un séjour dans le Corps des volontaires de la paix.

Ces nombreuses années auparavant, il avait réalisé qu’il était temps d’envisager un « vrai travail », et il savait qu’il voulait que son diplôme d’anglais de Yale serve à autre chose qu’à étudier la littérature anglaise.

Il avait gardé le contact avec le monde extérieur en lisant des exemplaires gratuits de Newsweek et de Time envoyés gracieusement par le contribuable américain, a-t-il raconté, en plus des exemplaires de l’International Herald Tribune disponibles dans une ville voisine.

C’est à ce moment-là qu’il a décidé : « Je peux le faire. »

Il a donc obtenu un diplôme de journalisme et a travaillé à la couverture de l’actualité locale pour des journaux du nord de l’État de New York et de Floride, avant de s’éloigner pour devenir père au foyer.

En 2022, ses enfants ayant grandi, il a été recruté par un ancien collègue de Floride qui travaillait comme rédacteur pour Epoch Times. Après l’attaque contre Israël, le 7 octobre 2023, il s’est chargé de couvrir le conflit et l’antisémitisme qu’il a engendré aux États-Unis et dans le monde entier.

Fils de survivants de l’Holocauste, M. Berger s’est rendu en Israël pour faire un reportage sur le conflit en mars 2024.

Aujourd’hui, il considère qu’une grande partie de la couverture médiatique d’Israël est biaisée en sa défaveur. Il trouve sa raison d’être dans le fait de montrer « l’autre côté de l’histoire ».

« Ces dernières années, j’ai pu apprécier le pouvoir positif de la religion, non seulement chez mes coreligionnaires, mais aussi chez les nombreuses personnes croyantes avec lesquelles je travaille chaque jour. »

« Je vois comment leur propre foi les aide à garder le cap dans leur vie quotidienne – protestants, catholiques, pratiquants de Falun Gong, et bien d’autres encore. Je vois comment la religion favorise les valeurs de compassion, de décence et d’altruisme. »

« Le monde peut toujours en bénéficier davantage. »

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