Différence entre la culture traditionnelle et la culture actuelle en Chine

24 janvier 2012 16:51 Mis à jour: 29 octobre 2017 17:06

Depuis les temps anciens, le peuple chinois croit que les êtres divins, au fil des dynasties, ont transmis la riche culture de la Chine aux humains. En particulier, les trois religions du confucianisme, du bouddhisme et du taoïsme ont été au cœur de cet héritage. Elles ont inspiré la spiritualité et la foi, tout en engendrant un profond respect pour des valeurs comme la bienveillance, la justice, l’étiquette et la sagesse.

Cependant, le régime communiste actuel, enraciné dans l’athéisme, a cherché à saper ces valeurs et croyances, craignant que la foi dans le divin affaiblisse l’allégeance au Parti. Il a lancé diverses campagnes dans le but de détruire les sites culturels et religieux, obligeant les chinois à adopter sa philosophie de «se battre contre le ciel, se battre contre la terre et se battre les uns contre les autres».

Bien que les arts martiaux soient présents dans les films, que des instituts Confucius soient présents dans de nombreux pays et que des expositions dépeignent des costumes ou des légendes traditionnelles, il manque l’ingrédient essentiel que le Parti communiste chinois a tenté de détruire durant des décennies: une tradition d’autodiscipline spirituelle et une vénération pour le divin.

L’idéologie communiste considère que les gens doivent «se battre contre le ciel, se battre contre la terre et se battre les uns contre les autres» et se focalise sur la lutte des classes. Elle considère la culture chinoise traditionnelle – qui réside dans les croyances bouddhistes, taoïstes et confucianistes – comme sa rivale la plus importante. Il est ainsi devenu impératif pour sa survie que le Parti communiste crée sa propre culture. Il a remplacé les thèmes traditionnels par son idéologie violente afin de transformer les arts en un outil de propagande puissant, sauvegardant par là-même le pouvoir du régime.

Depuis que le Parti communiste chinois est arrivé au pouvoir en 1949 par une révolution violente, la «lutte des classes» est devenue l’une de ses marques de fabrique. Divers mouvements ont été lancés pour tenter d’éradiquer les groupes et idéologies perçus comme des menaces par le Parti.

Au début des années 1950, le «mouvement de répression des contre-révolutionnaires» a eu pour but de détruire les religions chinoises traditionnelles du bouddhisme et du taoïsme. Le Parti étant officiellement un régime marxiste athée, la religion est allée directement à l’encontre de son rôle et a été perçue comme une menace éloignant du Parti les cœurs et les esprits des masses. Le «mouvement anti-droitier» de 1957 a ciblé les intellectuels puisqu’ils pouvaient facilement analyser et exposer les motifs du Parti. Ces deux mouvements ont été menés sous les ordres directs du Parti et ont mené au massacre les élites culturelles de la Chine, pavant la voie pour que les cadres remplacent la culture traditionnelle chinoise par celle du Parti communiste.

La Révolution culturelle (1966-1976) a été catastrophique pour la culture traditionnelle chinoise. Au cours de ce mouvement politique massif sans précédent, la culture chinoise, vieille de cinq mille ans, a été presque entièrement détruite. Les anciennes reliques et antiquités, la calligraphie et les peintures, les livres classiques et les écritures ont été brûlés. Les temples et les statues ont été écrasés et réduits en poussière. Des millions de vies ont été perdues. Les jours fériés traditionnels chinois, les règles de l’étiquette, les formes de divertissements, en fait, la culture elle-même ne serait jamais plus la même.

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