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Elon Musk laisse entrevoir une introduction en Bourse de SpaceX en 2026, avec une levée estimée à 25 milliards de dollars
Le milliardaire a validé l’analyse d’un journaliste sur X, laissant entendre que les informations sur une introduction en bourse prochaine de l’entreprise sont fondées.

La fusée Starship de SpaceX décolle pour son 10e vol d’essai depuis Starbase, au Texas, vue depuis South Padre Island, le 26 août 2025.
Photo: Ronaldo Schemidt/AFP via Getty Images
Elon Musk a, mercredi, donné du crédit aux rumeurs d’introduction en Bourse de SpaceX en réagissant, sur les réseaux sociaux, à une analyse du journaliste spécialisé d’Ars Technica, Eric Berger.
« Comme d’habitude, Eric a raison », a commenté M. Musk en réponse à un message de M. Berger intitulé « Voici pourquoi je pense que SpaceX va bientôt entrer en Bourse », renvoyant vers son article d’Ars Technica sur les intentions apparentes de cotation du groupe. M. Musk avait indiqué par le passé que la société ne serait pas introduite en Bourse tant que ses flux de trésorerie ne seraient pas devenus prévisibles.
Cet échange en ligne intervenait après des informations publiées mardi par Reuters et d’autres médias indiquant que SpaceX espérait lever plus de 25 milliards de dollars lors d’une IPO (Initial Public Offering : introduction en Bourse) l’an prochain, ce qui pourrait porter sa valorisation à plus de 1 billion de dollars.
La dernière fois que M. Musk avait évoqué une IPO de SpaceX sur les réseaux remonte à 2023, lorsqu’il démentait des rumeurs d’introduction dès 2024. En 2021, il expliquait qu’une IPO restait au moins à quelques années de distance.
« Il faudra au minimum quelques années avant que les revenus de Starlink soient raisonnablement prévisibles », avait‑il écrit. « Entrer en Bourse avant cela serait très pénible. Je ferai de mon mieux pour accorder une préférence aux actionnaires de Tesla à long terme. »
Basée à Hawthorne, en Californie, SpaceX est aujourd’hui, selon les données de Crunchbase, la deuxième « startup » privée la plus valorisée au monde, derrière OpenAI, la maison mère de ChatGPT.
Une introduction publique au niveau de valorisation envisagé ferait de la société la deuxième plus grande IPO jamais réalisée, derrière celle du géant pétrolier saoudien Saudi Aramco, valorisé 1,7 billion de dollars lors de son entrée en Bourse en 2019. Saudi Aramco, producteur national de pétrole et de gaz naturel, avait alors cédé 1,5 % de son capital à des investisseurs externes.
En 2019, une analyse évaluait SpaceX à 34 milliards de dollars sur la base de plateformes de revente de titres pré‑IPO comme EquityZen. En 2022, cette valorisation avait bondi à 125 milliards de dollars.
En septembre, SpaceX a accepté de verser 17 milliards de dollars à EchoStar pour acquérir des licences de spectre, dont 8,5 milliards en numéraire et le solde en actions SpaceX. Ces licences doivent permettre au groupe de développer un nouveau système Starlink de connexion directe aux téléphones mobiles.
La fortune personnelle de M. Musk, largement liée à ses fonctions chez SpaceX et Tesla ainsi qu’à d’autres entreprises, a brièvement atteint 500 milliards de dollars en octobre 2025, selon les estimations de Forbes, avant de retomber à 499,1 milliards. Certains analystes anticipent qu’il pourrait percevoir jusqu’à 1 billion de dollars supplémentaires au cours des dix prochaines années.
Grâce à ses lanceurs réutilisables Falcon et aux prototypes Starship destinés aux missions vers Mars, SpaceX s’est imposé comme un acteur majeur du vol spatial commercial. Dans une présentation de 2019, M. Musk détaillait la capacité de Starship à transporter jusqu’à 100 passagers sur des trajets interplanétaires, avec l’ambition de rendre les voyages spatiaux aussi courants que l’aviation. Malgré quelques revers dans des contrats avec la NASA, SpaceX conserve une position dominante sur le marché des lancements pour des clients publics et privés.
Avec Reuters

Kimberly Hayek est journaliste pour Epoch Times. Elle couvre l'actualité californienne et a travaillé comme rédactrice et reporter sur le terrain à la frontière américano-mexicaine pendant la crise migratoire de 2018.
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