Édouard Philippe placé comme témoin assisté dans l’enquête sur la gestion du Covid

Pour "mise en danger de la vie d'autrui et abstention volontaire de combattre un sinistre"

Par Epoch Times avec AFP
22 octobre 2022 15:51 Mis à jour: 22 octobre 2022 16:10

L’ancien Premier ministre Edouard Philippe a été placé mardi sous le statut de témoin assisté par des magistrats de la Cour de justice de la République (CJR) qui l’entendaient sur la gestion gouvernementale de l’épidémie de Covid-19, a indiqué samedi une source proche du dossier, confirmant une information de Franceinfo.

Il a été placé sous ce statut intermédiaire pour mise en danger de la vie d’autrui et abstention volontaire de combattre un sinistre, à l’issue d’une audition devant les trois juges de la commission d’instruction de la CJR, a précisé cette source.

Contacté par l’AFP, son avocat, Me Emmanuel Marsigny, n’a pas souhaité faire de commentaires.

« Mise en danger de la vie d’autrui et abstention volontaire de combattre un sinistre »

Le maire du Havre et président du parti politique proche de la majorité présidentielle Horizons, qui était convoqué pour un interrogatoire de première comparution, échappe ainsi à ce stade à une mise en examen dans cette affaire.

M. Philippe est soupçonné par certains de ne pas avoir ordonné de mesures de protection en faveur du personnel soignant et des travailleurs exposés, ni d’avoir anticipé l’épidémie malgré les alertes.

Selon Le Monde, il devait également s’expliquer sur le maintien du premier tour des élections municipales le 15 mars alors que les contaminations s’intensifiaient et sur l’activation tardive de la cellule interministérielle de crise (CIC), le 17 mars.

« Je conteste vigoureusement les incriminations qui me sont reprochées », avait  assuré le 9 octobre au Parisien l’ancien Premier ministre (15 mai 2017–3 juillet 2020), donné parmi les prétendants à la présidentielle de 2027.

Sa convocation avait été annoncée pour le 24 octobre mais l’interrogatoire a finalement eu lieu une semaine avant.

Agnès Buzyn déjà mise en examen en septembre 2021 

Les magistrats de la CJR, qui enquêtent depuis le 7 juillet 2020 sur la gestion gouvernementale de la crise, ont mis en examen en septembre 2021 Agnès Buzyn, ministre de la Santé entre mai 2017 et février 2020 et désormais à l’Organisation mondiale de la santé (OMS), pour mise en danger de la vie d’autrui.

Ils l’ont placée sous le statut de témoin assisté pour abstention volontaire de combattre un sinistre.

La CJR, seule habilitée à poursuivre et juger des membres du gouvernement pour des crimes ou délits commis dans l’exercice de leurs fonctions, a ouvert une information judiciaire après neuf plaintes annoncées recevables le 3 juillet 2020.

Ces plaintes dénonçaient notamment le manque d’équipements de protection pour les soignants et la population, ou encore les errements sur la nécessité ou non de porter des masques.

Depuis, d’autres plaintes ont été jointes au dossier.

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