« Gilets jaunes » frappés dans un Burger King : un huitième CRS mis en examen

Par Epoch Times avec AFP
8 janvier 2022 07:53 Mis à jour: 8 janvier 2022 11:50

C’est l’un des épisodes emblématique des premières manifestations des « Gilets jaunes ».Un huitième CRS a été mis en examen en septembre à Paris pour des « violences volontaires » sur des manifestants dans un Burger King le 1er décembre 2018, a appris l’AFP le 6 janvier de source proche du dossier.

Jérôme P., âgé de 46 ans au moment des faits et capitaine de police à la Compagnie républicaine de sécurité 43 (CRS 43), basée à Châlon-sur-Saône, a été mis en examen pour « violences volontaires par personne dépositaire de l’autorité publique » et placé sous contrôle judiciaire.

Le 1er décembre 2018 a été l’une des manifestations les plus mouvementées des « Gilets jaunes » à Paris avec des images de chaos parmi lesquelles le saccage de l’Arc de Triomphe.

Dans un rapport d’enquête de juin 2020, l’IGPN (inspection générale de la Police nationale) estimait que les manifestants « s’étaient réfugiés à l’intérieur de l’établissement en raison de la présence massive de gaz lacrymogènes sur l’avenue ». L’enquête a exclu tout pillage.

« Les manifestants n’étaient « absolument pas hostiles »

Le plus haut gradé à l’intérieur du Burger King, ce capitaine de police avait déjà été interrogé en avril 2019 mais s’était alors dit incapable de reconnaître quiconque sur les vidéos des évènements.

Identifié depuis, il a assumé devant la juge avoir asséné au moins huit coups de tonfa (matraque) et un coup de pied à un manifestant.

« À froid, je reconnais, on aurait jamais dû agir comme ça », lâche Jérôme P, ajoutant qu’au vu des images, les manifestants n’étaient « absolument pas hostiles ».

« On aurait dû à un moment donné refuser les ordres »

Il met en cause sa hiérarchie à plusieurs reprises, pointant « une mauvaise gestion stratégique de l’ordre public ce jour-là » et assénant : « On aurait dû à un moment donné refuser les ordres ».

« Sur la totalité des coups de matraque ou de pied assénés, aucun ne semblait justifié, nécessaire ou proportionné », tranche la police des polices.

« La mise en examen n’est pas une preuve de culpabilité, c’est le début d’une procédure qui suit son cours », a réagi l’avocat de ce CRS, Me Laurent-Franck Liénard.

Dans ce dossier, sept CRS ont été mis en examen en juin 2020 et mai 2021.

 


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