Logo Epoch Times

Google défend ceux qui se battent pour la démocratie à Hong Kong

top-article-image

Manifestation contre les mesures strictes de la Chine concernant le zéro Covid, à Pékin, le 28 novembre 2022.

Photo: Kevin Frayer/Getty Images

Partager un article

Durée de lecture: 3 Min.

Le réflexe général est la critique des multinationales pour leur cynisme dans les affaires. Elles seraient peu regardantes concernant tout ce qui n’est pas une source de revenus. La défense des droits de l’homme en fait partie, elle n’est pratiquement jamais une « bonne affaire » pour une entreprise. Google vient pourtant de nous prouver qu’une grande société peut très bien se comporter comme une organisation de défense des libertés.
Depuis quelques semaines, la société subit de fortes pressions de la part des autorités chinoises pour qu’elle enlève du moteur de recherche (Google a retiré son moteur de recherche de Chine en 2010, mais il est toujours disponible à Hong Kong) la chanson des manifestants pro-démocratie intitulée « Glory to Hong Kong » qui apparaît en premier lors d’une recherche sur l’hymne de Hong Kong (qui est en fait l’hymne de la Chine communiste). Les autorités de Pékin ont demandé à ce que les internautes trouvent l’hymne national chinois lors de leurs recherches. Lorsque Google a refusé, la Chine a soutenu que cette attitude était « inacceptable » et qu’elle allait « prendre les mesures nécessaires » pour y remédier.
Les dictatures ont l’habitude d’imposer la censure quand quelque chose n’est pas à leur goût. Les entreprises chinoises, la plupart dirigées par les apparatchiks du régime, se plient à toutes les demandes politiques et appliquent tous les ordres venant du Parti. Les leaders de Pékin pensent pouvoir faire de même avec les entreprises étrangères et, malheureusement, cela finit généralement par marcher.
L’attitude de Google est d’autant plus importante que Jimmy Lai, le propriétaire du journal libre, Apple Daily, condamné (et enfermé déjà) à 69 mois de prison, est en attente de son deuxième procès pour « atteinte à la sécurité nationale », motif fallacieux invoqué contre tous ceux qui manifestent pour la démocratie. Jimmy Lai est l’un des symboles du combat contre la privation des libertés fondamentales que subit la population de Hong Kong. Pourvu que Google tienne bon.
Article écrit par Nicolas Lecaussin, avec l’aimable autorisation de l’IREF.
L’IREF est un « think tank » libéral et européen fondé en 2002 par des membres de la société civile issus de milieux académiques et professionnels dans le but de développer la recherche indépendante sur des sujets économiques et fiscaux. L’institut est indépendant de tout parti ou organisation politique. Il refuse le financement public.
Directeur de l’IREF, Nicolas Lecaussin est diplômé de Sciences-po Paris, ancien président de l’iFRAP (Institut Français de Recherche sur les Administrations Publiques), fondateur de l’association Entrepreneur Junior et auteur de plusieurs ouvrages sur le capitalisme, l’Etat et les politiques publiques. Auteur de plusieurs ouvrages dont : Cet Etat qui tue la France (Plon, 2005), L’absolutisme efficace (Plon, 2008), Au secours, ils veulent la peau du capitalisme ! (First Editions, 2009), A quoi servent les riches, coauteur (Lattès, 2012), L’obsession antilibérale française, Anti-Piketty, coauteur (libréchange, 2015).

Articles actuels de l’auteur