Les gouvernements libéraux détiennent le record de la plus forte croissance de la dette par personne en l’absence de guerre ou de récession

Par Omid Ghoreishi
7 février 2020 16:25 Mis à jour: 8 février 2020 07:45

Alors que le gouvernement libéral de Jean Chrétien est connu pour avoir maîtrisé les lourds déficits des années 1990, le gouvernement libéral actuel est le seul depuis 1900 à avoir augmenté la dette par personne sans avoir à faire face à une guerre mondiale ou à une récession, selon une nouvelle étude de l’Institut Fraser.

L’étude examine l’héritage de la dette de tous les Premiers ministres canadiens depuis la Confédération, en calculant la variation en pourcentage de la dette fédérale brute par personne pour chaque chef de gouvernement, après avoir pris en compte l’inflation et les changements démographiques. La dette fédérale brute est le montant total des passifs financiers, y compris les avantages sociaux des employés (retraites), la dette et les intérêts, et les comptes créditeurs.

L’étude a révélé que le Premier ministre Justin Trudeau est l’un des 3 Premiers ministres canadiens dont le gouvernement a augmenté la dette par personne en l’absence de guerre mondiale ou de récession, avec une hausse de 5,6 %. Les deux autres étaient John Abbott (1891-92) à 4,7 % et Mackenzie Bowell (1894-96) à 0,7 %.

Une précédente étude du Fraser Institute a révélé que sous Justin Trudeau, les dépenses du gouvernement fédéral en matière de programmes publics ont atteint plus de 9 000 dollars (8 200 €) en 2019, soit le montant le plus élevé par rapport à l’ensemble des Premiers ministres, y compris ceux confrontés à la guerre ou à la récession.

Les Premiers ministres libéraux Jean Chrétien (1994-2003), Paul Martin (2003-2006) et Lester Pearson (1963-1968) détiennent le record de la plus grande réduction de la dette en l’absence de récession ou de guerre, avec des réductions respectives de 13,3 %, 7,6 % et 6,7 %.

Jean Chrétien a hérité d’un important déficit lorsqu’il est devenu Premier ministre dans les années 1990, en raison de la dette accumulée par les gouvernements précédents. Un article du Wall Street Journal de 1995 a déclaré que l’état de l’économie canadienne en avait fait « un membre honoraire du Tiers Monde ». Jean Chrétien a cependant entrepris des réformes fiscales et a réduit considérablement les dépenses publiques.

« La dette publique est importante – plus de dette signifie que plus d’argent des impôts est détourné des programmes publics importants pour payer des intérêts, et cela laisse les générations futures à la merci des dépenses d’aujourd’hui », a déclaré dans un communiqué le co-auteur de l’étude, Jake Fuss, analyste politique à l’Institut Fraser.

La plus forte croissance de la dette par personne parmi tous les dirigeants canadiens s’est produite pendant le mandat de Robert Borden (1912-1919), le Premier ministre pendant la Seconde Guerre mondiale, avec une augmentation de 188 % ; en second lieu, le mandat de Mackenzie King de 1936-1948, qui s’est étendu sur toute la durée de la Seconde Guerre mondiale, avec une augmentation de 145 % ; puis le second mandat de Pierre Trudeau de 1980-1984, qui s’est étendu sur la période de récession du début des années 1980, avec une augmentation de 59 %.

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