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Immigration: « Le plus utile, ce serait un référendum qui fasse primer les lois françaises sur les lois européennes », selon le rédacteur en chef du Figaro

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Vue du Sénat lors d'une séance de vote sur un projet de loi sur l'immigration au Sénat français à Paris le 14 novembre 2023.

Photo: Crédit photo GEOFFROY VAN DER HASSELT/AFP via Getty Images

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Durée de lecture: 3 Min.

Ce samedi, invité sur le plateau de CNews, Alexandre Devecchio, le rédacteur en chef du Figaro, est revenu sur la nécessité pour la France de reconquérir une forme de souveraineté en matière d’immigration.
Il y a une semaine, le Conseil d’État a « enjoint » le ministère de l’Intérieur de rapatrier un Ouzbek radicalisé et fiché S qui avait été expulsé en novembre dernier vers son pays d’origine.
Soupçonné de radicalisation islamiste par les services de renseignement français, il faisait l’objet, depuis avril 2021, d’une interdiction administrative du territoire au motif de représenter une menace grave pour l’ordre public.
Mais l’homme avait alors saisi la Cour européenne des droits de l’homme (CEDH). Le 7 mars 2022, celle-ci avait alors ordonné à la France, à titre de mesure provisoire, de ne pas l’expulser vers l’Ouzbékistan ni vers la Russie, car il pourrait y être exposé à des « traitements inhumains ou dégradants ».
Le ministère de l’Intérieur ayant pourtant prononcé son expulsion, le Conseil d’État est alors intervenu, enjoignant la France de « prendre dans les meilleurs délais toutes mesures utiles afin de permettre le retour, aux frais de l’État, de l’intéressé en France ».
Priorité au référendum ?
Le rédacteur en chef du Figaro s’est exprimé sur cette décision qui outrepasse la souveraineté de la France.
Selon M. Devecchio, la proposition de loi constitutionnelle élaborée par Les Républicains (LR) et les Centristes et « relative à la souveraineté de la France, à la nationalité, à l’immigration et à l’asile », « ne va pas servir à grand chose ».

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Cette proposition de loi réformait les conditions d’accès à la nationalité française et les conditions d’accès au droit l’asile, tout en permettant aux Français de se prononcer sur la politique migratoire par référendum. Elle entendait aussi inscrire le principe d’assimilation et le refus des communautarismes dans la Constitution.
Largement entaillée lors des consultations par l’Assemblée nationale, la proposition a finalement été retirée par le président des LR, Bruno Retailleau, faute d’avoir trouvé un accord avec les Centristes.
« Ce qui serait le plus utile, suggère Alexandre Devecchio, ce serait un référendum qui fasse primer la loi française sur les lois européennes, y compris les traités. C’est le seul moyen de récupérer la souveraineté en matière d’immigration ! C’est la première urgence que ce soit le peuple et ses représentants légitimes qui décident… Et non pas des juges non élus ! »
En dépit des divisions politiques, un récent sondage CSA pour CNews révèle que 66% des Français, quelque soit leur sensibilité politique, sont favorables à un référendum sur l’immigration.