La Chine et la Russie organiseront des exercices militaires conjoints début septembre

Par Katabella Roberts
19 août 2022 09:05 Mis à jour: 20 août 2022 05:42

Les responsables du régime chinois ont annoncé le 17 août que l’Armée populaire de libération (APL) du pays participerait à des exercices militaires avec les forces armées russes dans l’extrême est de la Russie.

Les exercices sont dirigés par la Russie et comprennent l’Inde, la Biélorussie, la Mongolie, le Tadjikistan et d’autres pays, a déclaré le ministère chinois de la Défense dans un communiqué.

Il a ajouté que la participation à ces exercices s’inscrivait dans le cadre d’un accord de coopération annuelle bilatérale en cours avec la Russie.

« Selon le plan annuel de coopération entre les forces armées des deux pays et les accords des parties, l’APL va bientôt allouer et envoyer une partie de ses forces en Russie pour participer aux exercices Vostok‑2022 », a déclaré le ministère chinois de la Défense.

La participation de la Chine à ces exercices communs est « sans rapport avec la situation internationale et régionale actuelle », a ajouté le ministère.

Le ministère russe de la Défense a annoncé au mois de juillet qu’il prévoyait d’organiser les exercices militaires stratégiques « Vostok » (Est) du 30 août au 5 septembre, malgré la guerre coûteuse qui l’oppose à l’Ukraine. À l’époque, Moscou avait annoncé la participation de certaines forces étrangères, sans toutefois les nommer.

« L’objectif est d’approfondir la coopération sur le plan pratique et amical avec les armées des pays participants, d’accroître le niveau de collaboration stratégique entre les intéressés et de renforcer la capacité à répondre à diverses menaces à la sécurité », a déclaré mercredi le ministère chinois de la Défense.

Selon une traduction du communiqué publié par les médias russes, le ministère russe de la Défense a déclaré que les exercices impliqueront 13 terrains d’entraînement du district militaire de l’Est : Bidzhanskiy, Burduny, Bukhta Anna, Goryachiye Klyuchi, Knyaze‑Volkonsky, Litovko, Lagunnoye, Mukhor‑Kondui, Novoselsky, Sergeyevsky, Telemba, Uspenovsky, et Tsugol.

Des tensions croissantes

Y participeront également les troupes des forces aéroportées, des avions de transport militaire longue portée, ainsi que des militaires étrangers.

Le ministère russe de la Défense a également fait remarquer que sa capacité à mener de tels exercices n’était pas affectée par l’invasion de l’Ukraine ou « opération militaire spéciale », comme l’appelle le président Vladimir Poutine. Son armée sera toujours approvisionnée en personnel, armes et équipements nécessaires.

« Nous attirons votre attention sur le fait que seule une partie des forces armées de la Fédération de Russie est impliquée dans l’opération militaire spéciale [en Ukraine], dont le nombre est tout à fait suffisant pour remplir toutes les tâches fixées par le commandant en chef suprême », indique le communiqué du ministère russe de la Défense.

Il a également accusé certains médias étrangers de diffuser de « fausses informations » sur les mesures de mobilisation qui auraient été adoptées par la Russie.

La dernière fois que de tels exercices ont eu lieu remonte à 2018. La Chine y participait alors pour la première fois, ainsi que la Mongolie.

Ces exercices surviennent alors que la guerre entre la Russie et l’Ukraine fait rage et que les tensions entre la Chine et Taïwan continuent de s’exacerber. La visite de la présidente de la Chambre des représentants des États‑Unis, Nancy Pelosi, sur l’île autonome, au début du mois, n’a fait que renforcer ces tensions.

Les relations entre les États‑Unis, d’une part, et la Russie et la Chine, d’autre part, se sont détériorées. Les responsables américains ont accusé le Parti communiste chinois (PCC) d’avoir envisager de soutenir militairement la  Russie dans son invasion en Ukraine.

Le dirigeant chinois Xi Jinping a annoncé un partenariat « sans limites » avec la Russie au mois de février. À cette occasion, Moscou a déclaré « réaffirmer son soutien » à la position de Pékin sur Taïwan. Selon Pékin, l’île fait partie de son territoire et doit être prise par la force si nécessaire. La Chine a soutenu l’opposition de la Russie à une nouvelle expansion de l’OTAN.

La Chine a également refusé de sanctionner la Russie ou de condamner l’invasion de l’Ukraine.

Reuters a contribué à cet article.

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