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La Chine refuse de céder après que l’Amérique l’a menacée de tarifs douaniers supplémentaires

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Des conteneurs dans le port de Qingdao, dans la province chinoise du Shandong, le 4 mars 2025

Photo: -/AFP via Getty Images

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Durée de lecture: 6 Min.

Pékin a critiqué mardi la menace de Donald Trump d’imposer des droits de douane supplémentaires de 50 % sur les importations chinoises en réponse aux mesures de rétorsion de la Chine contre les « droits de douane réciproques » des États-Unis.
Le ministère chinois du Commerce a déclaré que ce serait une erreur si M. Trump procédait à l’imposition de tarifs supplémentaires et a promis de « se battre jusqu’au bout » pour protéger ses intérêts.
Le ministère a ajouté qu’il n’accepterait pas les exigences du président américain et a appelé l’administration Trump à annuler les mesures tarifaires à l’encontre de la Chine.
Lundi, Donald Trump a prévenu qu’il imposerait des droits de douane supplémentaires de 50 % sur les produits chinois si la Chine refusait de retirer ses droits de douane de 34 % imposés en représailles sur les importations provenant des États-Unis.
Les tarifs douaniers de Pékin sont une réponse à l’annonce de « tarifs réciproques » imposés par l’administration Trump le 2 avril, qui a porté à 54 % le total des droits de douane américains sur les importations provenant de Chine.
Donald Trump a souligné que les tarifs de 34 % imposés par Pékin sur les importations américaines s’ajoutent à ses « droits de douane déjà records, aux tarifs douaniers non monétaires, aux subventions illégales des entreprises chinoises et à sa manipulation massive et à long terme de la monnaie ».
« Si la Chine n’annule pas son augmentation de 34 % par rapport à ses abus commerciaux de longue date d’ici demain, le 8 avril 2025, les États-Unis imposeront des droits de douane supplémentaires de 50 % à la Chine, à compter du 9 avril », a écrit le président américain sur le site Truth Social. Cela porterait les droits de douane sur les produits d’origine chinoise à 104 %.
Donald Trump a également déclaré que toutes les négociations commerciales de son administration avec la Chine dans le cadre des « réunions qu’elle avait demandées » seraient annulées si Pékin n’annulait pas ses droits de douane de rétorsion.
Les tarifs douaniers réciproques de 34 % imposés par l’administration Trump à la Chine – ciblant les subventions d’État, la manipulation des devises, l’exploitation du travail forcé et d’autres pratiques commerciales déloyales – ont été ajoutés aux droits de douane de 20 % que Donald Trump avait imposés aux importations chinoises au début de l’année pour tenter d’endiguer le trafic de fentanyl vers les États-Unis. Au total, la Chine se voit déjà imposer un taux de droits de douane de 54 %, ce qui affecte près de 600 milliards de dollars d’échanges commerciaux par an.
M. Trump a annoncé que ces mesures étaient nécessaires pour rétablir l’équilibre commercial. Il a également accusé d’autres pays de profiter des États-Unis par le biais de pratiques commerciales déloyales.
Depuis la première série de tarifs douaniers américains au cours du second mandat présidentiel de Trump, Pékin a lancé une série de contre-mesures, notamment en renforçant les contrôles à l’exportation de certains types de terres rares et en ajoutant davantage d’entreprises américaines à sa « liste d’entités non fiables ».
Les récents tarifs douaniers américains de large portée ont fait plonger les marchés boursiers américains et mondiaux. Néanmoins, le 7 avril, le locataire de la Maison-Blanche n’a montré aucun signe de recul par rapport à sa politique tarifaire.
Dimanche, il a déclaré à la presse qu’il n’envisageait pas de conclure un accord avec la Chine si celle-ci ne s’attaquait pas à l’« énorme problème du déficit » avec les États-Unis.
« Lorsque vous regardez le déficit commercial que nous avons avec certains pays – bien au-delà d’un milliard par pays – dans le cas de la Chine, il s’élève à des milliers de milliards de dollars », a-t-il dit aux journalistes à bord d’Air Force One. « Je suis prêt à traiter avec la Chine, mais elle doit résoudre [le problème de] son excédent. »
Certains experts ont indiqué qu’il serait difficile pour les États-Unis de contraindre la Chine à répondre à leurs demandes.
Christopher Balding, chercheur principal à la Henry Jackson Society, un groupe de réflexion basé au Royaume-Uni, a affirmé que le chef du Parti communiste chinois, Xi Jinping, ne voudrait pas être « perçu comme cédant à Trump ».
« Xi a vendu son image au niveau national et international comme celle d’un type qui tient tête à l’Amérique, et les gens qui veulent tenir tête à l’Amérique devraient se ranger derrière le président Xi », a-t-il expliqué à Epoch Times. « Il serait catastrophique pour Xi d’être perçu comme cédant à Trump de quelque manière que ce soit. »