Un néonazi allemand de 24 ans qui avait participé à une manifestation d’un groupuscule d’ultradroite à Paris le 10 mai dernier a été expulsé de France après avoir « été vu faisant un salut nazi », a-t-on appris vendredi de source judiciaire, confirmant une information de BFMTV.
Un recours pour demander l’annulation de l’OQTF
Une obligation de quitter le territoire français (OQTF) avait été notifiée à ce ressortissant allemand le 13 mai par la préfecture de police de Paris. Placé au centre de rétention de Paris-Vincennes, le jeune néonazi avait déposé un recours devant le tribunal administratif pour demander l’annulation de cette OQTF. Une demande d’OQTF est rare quand il s’agit de ressortissants de l’Union européenne.
Dans son ordonnance, consultée par l’AFP, le tribunal administratif a considéré que le comportement du jeune néonazi « constitue une menace pour l’ordre public ».
« Il ressort sans ambiguïté des pièces du dossier que (le jeune Allemand) est venu en France le 9 mai à l’occasion de la journée de l’Europe pour prendre part, samedi 10 mai, à une manifestation d’extrême droite parmi des centaines de personnes appartenant à la mouvance néonazie, habillé d’une tenue rappelant les jeunesses hitlériennes » et se déplaçant « avec des drapeaux et autres insignes néonazis », est-il souligné dans l’ordonnance.

« Messages de haine et propos discriminatoires »
« Il a été vu faisant un salut nazi avec la main levée et en claquant les talons selon un témoignage versé au dossier. La vocation de ce rassemblement ne fait d’ailleurs aucun doute dès lors que le préfet de police avait, par arrêté du 7 mai 2025, interdit ce rassemblement en raison des troubles à l’ordre public qu’il comportait », poursuit le tribunal administratif.
« Ces faits gravissimes qui mettent en péril la démocratie et comportent un danger à la préservation de l’ordre public en raison des messages de haine et de propos discriminatoires portant atteinte à la dignité des personnes à raison notamment de la religion, constituent indubitablement un danger pour l’ordre public », insiste la juridiction.
Interdiction de séjour de deux ans en France
Le jeune homme a écopé également d’une interdiction de revenir et circuler en France pour une durée de deux ans.
Environ un millier de militants d’ultradroite avaient défilé le 10 mai dans la capitale à l’appel du Comité du 9 mai (C9M) pour commémorer la mort d’un activiste d’extrême droite, Sébastien Deyzieu, décédé accidentellement en 1994.

La préfecture de police de Paris avait initialement interdit cette manifestation, avant que le tribunal administratif de Paris ne suspende cette mesure, en justifiant que la même manifestation, l’année dernière, « n’avait donné lieu à aucune poursuite de manifestants ».
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