La plateforme X affirme scruter désormais tous les contenus vidéos et GIF, à la recherche de matériel pédopornographique, dans le cadre d’un renforcement de la sécurité

De janvier à novembre 2023, X a suspendu de manière permanente plus de 11 millions de comptes pour violation de ses politiques en matière d'exploitation sexuelle des enfants, a déclaré la société.

Par Katabella Roberts
8 janvier 2024 10:30 Mis à jour: 8 janvier 2024 10:39

La plateforme X, propriété d’Elon Musk, analyse désormais les vidéos et les contenus GIF qui y sont publiés, à la recherche de matériel pédopornographique, dans le cadre d’une démarche plus vaste visant à lutter contre l’exploitation sexuelle des enfants en ligne.

La plateforme de médias sociaux a annoncé cette nouvelle mesure dans un billet de blog daté du 28 décembre, dans lequel son équipe de sécurité affirme prioriser la lutte contre l’exploitation sexuelle des enfants (ESE) en ligne.

« Chez X, nous ne tolérons [aucune forme] d’exploitation sexuelle des enfants et nous sommes déterminés à faire de X [un environnement] inhospitalier aux acteurs qui cherchent à exploiter des mineurs de quelque manière que ce soit », déclare l’entreprise.

L’équipe de sécurité indique également avoir, tout au long de l’année, « renforcé l’application de la loi et affiné les mécanismes de détection » des contenus de pédopornographie sur la plateforme, ainsi que d’avoir transmis un plus grand nombre de signalements au Centre national pour les enfants disparus et exploités (National Center for Missing and Exploited Children, NCMEC).

De janvier à novembre 2023, X a suspendu de manière permanente plus de 11 millions de comptes pour violation de ses politiques en matière d’exploitation sexuelle des enfants, déclare la société.

En 2022, avant qu’Elon Musk ne prenne les rênes de la compagnie, qui s’appelait alors Twitter, la plateforme avait seulement suspendu 2,3 millions de comptes.

Au cours des six premiers mois de cette année, X a transmis un total de 430.000 signalements du NCMEC, contre un peu plus de 98.000 signalements en 2022, selon l’article de blog du 28 décembre.

De nouvelles mesures pour lutter contre l’exploitation des enfants

« Non seulement nous détectons plus rapidement les mauvais acteurs, mais nous instaurons également de nouvelles mesures visant à prévenir de manière proactive l’accès à ce type de contenu », déclare la société. « L’une des mesures récemment instaurées permet de réduire, depuis décembre 2022, plus de 99% des recherches fructueuses à des contenus identifiés comme étant pédopornographiques. »

Cette mesure d’« intervention sur la recherche de mots-clés liés à l’exploitation sexuelle des enfants » permet à la plateforme de bloquer entièrement les résultats de recherche de ces termes. Depuis décembre 2022, plus de 2500 mots-clés et phrases liées à l’exploitation sexuelle des enfants ont été ajoutés à cette liste, afin d’empêcher les utilisateurs de rechercher ces termes, indiquent les responsables.

La plateforme de médias sociaux a également instauré une « correspondance élargie de hachage » (Expanded Hash Matching) pour les vidéos et les contenus GIF, par laquelle l’équipe de X évalue toutes les vidéos et tous les contenus GIF publiés sur la plateforme et détermine s’il s’agit d’un matériel de pédopornographie.

Depuis l’introduction de cette mesure en juillet 2023, X déclare avoir vérifié plus de 25.000 contenus.

En plus de ces diverses mesures visant à supprimer les contenus pédopornographiques sur la plateforme, X déclare collaborer étroitement avec diverses organisations reconnues, notamment le NCMEC et la Tech Coalition, une alliance mondiale d’entreprises technologiques visant à lutter contre la pornographie infantile en ligne, ainsi que WeProtect, une alliance de spécialistes gouvernementaux et du secteur privé visant à protéger les enfants contre les abus sexuels en ligne, afin de s’attaquer aux menaces et comportements émergents.

Enfin, la plateforme affirme travailler en étroite collaboration avec les forces de l’ordre, selon le billet de blog.

Photo du logo X (anciennement Twitter) à Londres, en Angleterre, le 24 juillet 2023. (Dan Kitwood/Getty Images)

« Les mauvais acteurs clés traduits en justice »

« Il est essentiel de traduire en justice les mauvais acteurs, et que les forces de l’ordre disposent des outils et des informations nécessaires pour poursuivre ces crimes odieux. X coopère avec les forces de l’ordre du monde entier et dispose d’un portail en ligne où des demandes de suppression, d’informations, d’archivage et les demandes urgentes peuvent être soumises », déclare la société.

« Le dialogue continu et le partage d’informations avec les forces de l’ordre sont [des facteurs] essentiels à la réalisation de notre mission », a ajouté la société.

Le renforcement des mesures de sécurité de X intervient après que le régulateur australien de la sécurité en ligne (eSafety) a entamé une procédure de sanction civile contre X pour ne pas s’être conformé aux exigences gouvernementales concernant les contenus relatifs à l’exploitation sexuelle des enfants.

Selon le régulateur, le géant des réseaux sociaux n’a pas fourni les informations demandées sur la manière dont les contenus et les activités d’exploitation et d’abus sexuels d’enfants sur la plateforme sont traités.

En septembre 2023, la commission de régulation a infligé une amende de 610.500 dollars australiens (373.600 euros) à la plateforme pour son manquement présumé, ainsi qu’un délai de 28 jours pour acquitter les frais ou fournir les informations demandées.

Dans son billet de blog du 28 décembre, X déclare que la lutte contre l’exploitation sexuelle des enfants sera une priorité absolue dans l’année à venir.

« Tant que l’exploitation sexuelle des enfants existera, nous poursuivrons sans relâche notre travail », déclare la plateforme. « En 2024, nous poursuivrons notre travail colossal en ce domaine crucial et nous consoliderons les efforts afin de sensibiliser nos utilisateurs à l’importance de nous aider à lutter contre l’exploitation sexuelle des enfants en ligne. »

« Nous nous engageons à faire de X un environnement où la liberté d’expression et la sécurité des utilisateurs ne sont pas compromises », conclut le site.

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