La propriété de Dominion fait l’objet d’un examen minutieux après une collecte de fonds inhabituelle

Par Emel Akan
16 décembre 2020 23:51 Mis à jour: 16 décembre 2020 23:51

WASHINGTON – Dominion Voting Systems a fait l’objet d’un examen minutieux pour sa structure de propriété après que sa société mère a levé des fonds avec l’aide d’une banque suisse avant l’élection présidentielle américaine de 2020. La transaction, particulière à plusieurs égards, a conduit certains à spéculer sur le fait qu’une entité chinoise pourrait être un investisseur indirect dans Dominion.

Staple Street Capital Group LLC, une société de capital-investissement (PE) basée à New York, a acquis Dominion Voting Systems Corp. en 2018. Le fabricant de systèmes de vote électronique est au centre des accusations de fraude électorale depuis le 3 novembre.

Selon les archives publiques, UBS Securities LLC, la filiale new-yorkaise de la banque suisse UBS, a aidé Staple Street à collecter 400 million de dollars (330 millions d’euros) auprès d’investisseurs pour son troisième fonds le 8 octobre.

La filiale new-yorkaise opère en tant que division des services bancaires d’investissement de la banque suisse, offrant des services d’investissement et de courtage à ses clients internationaux. Dans cette transaction, UBS est supposée servir d’agent de placement, en vendant les intérêts du fonds de capital-investissement aux clients d’UBS.

La récente levée de fonds a toutefois incité certains à spéculer sur le fait qu’une entité chinoise ou un intermédiaire affilié à la Chine pourrait être un investisseur, ce qui en ferait également un propriétaire indirect de Dominion.

Dominion est une société de portefeuille de fonds gérés par Staple Street, et ni l’UBS ni la société de capital-investissement n’ont divulgué de détails sur les investisseurs de son troisième fonds, malgré les questions concernant la propriété de Dominion.

Staple Street a également levé ce fonds d’une manière inhabituelle. Selon un article du Buyouts Insider, la société de capital-investissement a reçu l’argent dans le cadre d’une opération « one-and-done », « en développant un marketing aggressif malgré un environnement de collecte de fonds ralenti par la pandémie ».

L’article mentionne également que le troisième fonds visait à collecter 330 millions d’euros, mais qu’il a clôturé sur un financement de 427 millions d’euros. Et les documents de la SEC suggèrent qu’UBS a aidé à lever la grande partie du capital.

La rapidité et la structure de la collecte de fonds sont anormales, selon un cadre supérieur d’un grand fonds spéculatif à New York, qui a souhaité rester anonyme.

« En général, lorsque vous collectez un fonds de capital-investissement mixte, il s’agit d’un processus d’un an avec de multiples mesures. Les fonds de capital-investissement ne sont pas levés en une seule fois, à moins qu’un seul client stratégique ne prenne le contrôle de l’ensemble du fonds, ce qui peut être le cas si une seule banque est impliquée. »

Staple Street n’a pas répondu aux demandes de commentaires d’Epoch Times.

L’UBS retire brusquement les membres chinois de son conseil d’administration

Une activité inhabituelle a également eu lieu récemment dans la filiale new-yorkaise de l’UBS, dans les semaines qui ont suivi la collecte de fonds de Staple Street et les élections américaines de novembre.

Un reportage de  NTD TV du 5 décembre montre que trois membres du conseil d’administration d’UBS Securities LLC semblaient être chinois, dont Luo Qiang, Ye Xiang et Mu Lina, selon la page de profil de l’entreprise sur Bloomberg. Plus tard, ces noms ont été retirés de la page de profil, ce qui a soulevé des questions quant à savoir si la société avait apporté des changements à la suite des reportages du média.

Une SARL, ou société à responsabilité limitée, n’est pas tenue d’avoir un conseil d’administration, mais elle peut choisir d’en avoir un. Un rapport de fin d’année 2019 déposé auprès de la SEC ne révèle aucune information sur le conseil d’administration d’UBS Securities LLC.

Il est inhabituel de nommer des citoyens chinois au conseil d’administration d’une filiale de New York. Cela soulève la question de savoir si la banque a nommé ces membres à des fins de conformité temporaire, par exemple pour obtenir l’aval du conseil d’administration afin de faciliter une transaction spécifique qui, autrement, n’aurait peut-être pas été approuvée.

L’UBS n’a pas répondu aux demandes de commentaires d’Epoch Times.

Un examen plus approfondi de ces noms a également montré qu’à part Luo Qiang, qui a la nationalité française, les deux autres sont des ressortissants chinois. Ils ont tous des liens très étroits avec la société UBS Securities Co. Ltd. basée à Pékin. Le régime chinois détient 49 % de l’UBS à Pékin. Selon les conclusions d’un documentaire d’investigation sur l’élection de 2020 réalisé par The Epoch Times, dans une démarche inhabituelle, la filiale de Pékin a également remplacé 11 des 14 membres du conseil d’administration, juste après l’élection américaine de 2020.

D’après les informations publiques, Ye Xiang a siégé au conseil d’administration d’UBS Securities LLC et d’UBS Securities Co. Ltd. jusqu’à ce que son nom soit retiré des deux entités. M. Ye a été président du conseil d’administration d’UBS Beijing pendant plus de 10 ans. Il avait auparavant travaillé à la banque centrale du régime chinois, à la Banque de Chine, propriété de l’État, ainsi qu’aux agences de régulation financière du gouvernement de Hong Kong. Il est également le fondateur de VisionGain Capital Limited, une société de gestion d’actifs basée en Chine.

Luo Qiang, un autre membre du conseil d’administration d’UBS Securities LLC, a également siégé au conseil d’administration d’UBS de Pékin entre 2004 et 2012.

Selon les informations publiques, Mu Lina, qui était membre du conseil d’administration de la filiale de New York, a travaillé comme directrice des fonds de gestion de patrimoine et responsable des opérations de fonds à l’UBS de Pékin. Mme Mu était auparavant membre du conseil d’administration de China TransInfo, un important producteur de caméras de surveillance en Chine. Il fournit de grandes données et de l’intelligence artificielle aux autorités chinoises. Son président est un membre du Parti communiste chinois (PCC). Mme Mu a été membre du conseil d’administration de China TransInfo au cours des six dernières années jusqu’à ce qu’elle quitte ce poste en septembre.

Le groupe UBS est devenu la première société étrangère à détenir une licence d’exploitation complète de titres en Chine en 2018. Le conseil d’administration et les dirigeants d’UBS de Pékin sont tous des ressortissants chinois ayant des liens étroits avec le PCC.

Le 1er décembre, l’avocat Lin Wood, membre de l’équipe juridique du président Donald Trump, a écrit sur Twitter: « L’information reçue MAINTENANT que la Chine communiste a acheté Dominion Voting le 8 octobre pour léquivalent de 320 millions d’euros. » Dans un tweet de suivi, M. Wood a mentionné les liens étroits entre les filiales de New York et de Pékin de l’UBS mais n’a pas donné de détails sur les liens entre la Chine et Dominion.

En réponse à ces allégations, Dominion a publié une déclaration sur son site web, affirmant que la société « est une société américaine non partisane ».

« Aucun ressortissant étranger ne possède ou ne contrôle directement ou indirectement la société », peut-on lire dans la déclaration. « Dominion et d’autres fabricants de systèmes de vote soumettent, aux autorités fédérales et de l’État, des informations détaillées sur la société, en termes de tests de produits et de certification de systèmes. La société n’a aucun lien de propriété avec UBS, ou les gouvernements de Chine, de Cuba ou du Vénézuéla. »

Peu après l’élection du 3 novembre, le site web de Staple Street Capital a subi une transformation complète. Toutes les informations sur les fondateurs et les portefeuilles d’investissement de la société ont été supprimées, y compris ses relations avec Dominion.

Dominion a également fait preuve d’un comportement étrange. Par exemple, plus de 100 de ses employés, un tiers de l’effectif total, ont effacé leurs dossiers LinkedIn, y compris les employés de Dominion en Serbie, lorsque l’entreprise est devenue un centre d’intérêt mondial après l’élection.

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