L’athlète unijambiste Guy Amalfitano, qui est parti le 17 mars dernier de son domicile, près d’Orthez (Pyrénées-Atlantiques), a prévu de réaliser un marathon avec ses béquilles, durant 100 jours consécutifs. Le parcours fait un total de 4300 kilomètres.
Le but de Guy Amalfitano est de récolter des dons au profit d’associations de lutte contre le cancer. Ce marcheur unijambiste, âgé de 60 ans, est sensible à la cause, pour avoir été amputé de la jambe droite à l’âge de 17 ans, en raison d’une tumeur osseuse (ostéosarcome).
Traverser 12 régions de France en 100 jours, à raison de 43 km par jour
L’athlète a toujours été passionné de sport. Adolescent, il avait d’excellentes capacités dans certaines disciplines, à savoir le saut en hauteur, le saut en longueur et le saut à la perche.
L’homme « kangourou » ainsi qu’il est souvent nommé, n’en est pas à son premier défi sportif. En 2011 et 2013, il a notamment entrepris les Marathons de l’espoir, toujours pour sensibiliser le public à la lutte contre le cancer. Puis en 2015, il a participé à l’ascension à pied des 1665 marches de la « Verticale de la Tour Eiffel ». Enfin en 2017, le Béarnais avait fait la traversée de l’espoir au Canada, parcourant ainsi plus de 7000 km, soit presque six mois de course. Un exploit réalisé en l’honneur de Terry Fox, qui était également un athlète unijambiste. Il a aussi parcouru la France pour la Ligue contre le Cancer et la recherche, en 2011 et 2014, récoltant ainsi plus de 120.000€, rapporte France 3 Bourgogne-Franche-Comté.
Son actuel défi sportif, l’Ultra Run France Tour 20.3, sera une occasion pour lui d’homologuer le record du monde de la plus longue distance parcourue sur une seule jambe, en 100 jours consécutifs, le tout au rythme de 6 km/h. Il prévoit ainsi de traverser 12 régions, à raison de 43 km par jour. Il se trouvait à Besançon le 20 mai dernier, à Dole le lendemain. Il devra être à Mâcon le 25 mai prochain.
« Mobiliser les gens, fédérer, rencontrer, échanger »
Guy Amalfitano, qui a par ailleurs été nommé chevalier de l’ordre de la légion d’honneur pour ses actions, explique à France 3 que « le défi physique sert à attirer l’attention, mais ce n’est pas le plus important pour moi. C’est ce qu’il y a derrière, mobiliser les gens, fédérer, rencontrer, échanger à chaque arrivée d’étape ».
Il a eu l’idée de se lancer dans des « périples humanitaires » après avoir eu un déclic, à la suite d’un accident de ski. « Je trouve que la course à pied est un excellent moyen de communication », conclut-il auprès de nos confrères.
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