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Moyen-Orient

Le dirigeant du Hamas affirme que le désarmement serait une « privation de l’âme »

Le plan de paix pour la bande de Gaza prévoit le désarmement du groupe islamiste Hamas. Les déclarations d'un haut responsable laissent planer un doute sur la réussite de la transition vers la deuxième phase du plan Trump. Amnesty International accuse le Hamas de crimes contre l'humanité depuis le 7 octobre 2023.

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Des combattants palestiniens du Hamas en route vers le camp de réfugiés de Jabalia, au nord de la bande de Gaza, le 1er décembre 2025.

Photo: : Omar Al-Qattaa/AFP via Getty Images

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Durée de lecture: 4 Min.

Selon un haut responsable, l’organisation terroriste islamiste Hamas propose de « stocker » ses armes dans la bande de Gaza, mais refuse de les remettre, contrairement au plan de paix du président américain Donald Trump.
Le désarmement équivaut à « la privation de l’âme » pour un Palestinien, a déclaré Khaled Mechaal, chef des affaires étrangères du Hamas, lors d’une émission diffusée sur la chaîne de télévision arabe « Al Jazeera ».
Le plan de paix, soutenu par une résolution de l’ONU, prévoit le désarmement du Hamas dans une seconde phase qui, selon Donald Trump, « interviendra très prochainement ».
Il faut encore livrer un otage mort, puis la phase 2 pourra commencer. Suite à la récente remise d’un autre corps par le Hamas à Israël, il ne reste plus qu’un seul otage mort dans la bande de Gaza.
Si cette remise a lieu prochainement, et qu’Israël remet en retour 15 corps palestiniens, les obligations des deux parties au titre de la première phase du plan de paix de M. Trump seraient remplies.

Khaled Mechaal, chef du bureau politique (Politburo) du Hamas, donne une conférence à Kuala Lumpur, en Malaisie, dans le cadre du PCOM (Palestinian Cultural Organization Malaysia) le 10 Décembre 2015. (Shutterstock)

Il reste à voir si la transition vers la deuxième phase sera couronnée de succès. Cette phase prévoit, outre le désarmement du Hamas, le déploiement d’une force internationale de stabilisation à Gaza.
Khaled Mechaal a déclaré que le Hamas rejette toute forme d’occupation, mais n’a aucune objection à la présence d’une force internationale de stabilisation aux frontières de Gaza.
Selon le plan de paix, un gouvernement de transition composé d’experts palestiniens apolitiques doit être mis en place. Par ailleurs, un « Conseil de paix », présidé par le président américain Trump, doit être créé pour la période de transition.
M. Mechaal a déclaré que les Palestiniens devraient décider eux-mêmes de qui les gouverne.

Amnesty International accuse le Hamas de crimes contre l’humanité

Amnesty International a accusé pour la première fois le Hamas, groupe islamiste radical, et d’autres groupes militants palestiniens de crimes contre l’humanité commis au cours et depuis le 7 octobre 2023.
« Des groupes armés palestiniens ont commis des violations du droit international, des crimes de guerre et des crimes contre l’humanité lors de leurs attaques dans le sud d’Israël, qui ont débuté le 7 octobre 2023 », a déclaré l’organisation de défense des droits humains dans un rapport.
Amnesty International avait déjà accusé le Hamas de crimes de guerre. L’organisation affirme désormais que le Hamas et ses alliés ont également commis des crimes contre l’humanité lors de leur attaque contre le sud d’Israël le 7 octobre 2023, puis contre des otages dans la bande de Gaza, notamment en « détenant et en maltraitant des otages et en dissimulant des corps ».
Le Hamas est accusé de nombreux crimes contre l’humanité : meurtres, destructions matérielles, privations de liberté, tortures, disparitions forcées, viols et autres formes de violences sexuelles. Le Hamas et sa branche armée, les Brigades Izedin al-Qassam, seraient les principaux responsables de ces crimes.
Le « bilan effrayant des violations des droits des Palestiniens » par Israël « ne peut en aucun cas servir d’excuse à ces crimes et ne dispense pas les groupes armés palestiniens de leurs obligations en vertu du droit international », a souligné Amnesty.
En décembre 2024, l’organisation de défense des droits humains avait accusé Israël de commettre un « génocide » contre les Palestiniens dans la bande de Gaza, et a réitéré cette accusation le mois dernier.