Le Figaro se prend les pieds dans le tapis

Par La Rédaction
26 août 2021 15:32 Mis à jour: 25 août 2023 19:20

Paraphrasons Brassens et son Bulletin de santé : en 2021, « le monstre du Lochness ne faisant plus recette, durant les moments creux dans certaines gazettes, systématiquement les journalistes jouent, à coincer Epoch Times sous des feuilles de chou ».

Cette fois, c’est le Figaro Économie qui s’y colle dans son édition du 13 août et s’inquiète de notre popularité dans un article intitulé « The Epoch Times, ce mystérieux média sino-américain distribué aux anti-passe sanitaire ».  Notre rédaction avait été contactée 48 heures plus tôt, avec une série de questions assez inquisitrices auxquelles nous avions répondu de façon détaillée : « Epoch Times est-il proche de QAnon ? », « Que pensez-vous du pizzagate ?», « Epoch Times est-il anti-vaccins ? », « Combien d’employés avez-vous ? »  

Nos réponses n’ont pas été reprises, soigneusement mises de côté, probablement car non conformes à ce que Le Figaro avait déjà écrit, à savoir qu’Epoch Times destinerait ses informations « aux anti-vaccins, aux covido-sceptiques et aux adeptes de théories complotistes », qu’il serait « financé par Steve Bannon » et tourné « vers des récits complotistes, dont certains liés au mouvement QAnon ». Conclusion sans appel du Figaro, Epoch Times fait du « business de la mésinformation ».

Retour aux faits : Epoch Times n’a jamais été financé par Steve Bannon (ni par aucune personnalité politique ou économique) et ne reprend jamais les récits du mouvement QAnon. Notre journal a par contre fait quelque chose de plus grave, qu’il faut aujourd’hui confesser : dans notre dernière édition spéciale, nous avons abordé les liens entre le Figaro Partner et l’agence de presse officielle du gouvernement chinois, Xinhua. En avril 2021, le Figaro Partner a publié, en partenariat rémunéré, un article intitulé « Réduction de la pauvreté ». Celui-ci, rédigé par Xinhua, a été publié sur le site du Figaro en bénéficiant de son aura. On pouvait y lire que « la Chine offre une lueur d’espoir » au monde dans le contexte de l’épidémie de Covid-19 (sic) et que « la Chine a réussi à sortir 850 millions d’individus de la pauvreté ». Malheureusement, selon une récente étude du Financial Times, les chiffres de la pauvreté avancés par la Chine sont totalement falsifiés. La pandémie mondiale du Covid-19 est aussi, de manière démontrée, la conséquence de la censure d’informations du régime chinois – et probablement due à un accident dissimulé dans les laboratoires de Wuhan. Ceci n’a pas empêché Le Figaro de se faire le relais de la propagande du régime, et d’encaisser le chèque associé.

Il ne fallait pas plus que cette information pour nous rendre franchement désagréables. La journaliste du Figaro s’interroge, « à l’aube d’une nouvelle campagne présidentielle dans l’Hexagone », de « la force de frappe de ce média étranger » qui « a de quoi intriguer ». Entre les lignes, notre média est soupçonné d’être le relais d’ingérences étrangères à l’approche des élections. Avec un peu de mauvais esprit, on pourrait trouver l’insinuation à la fois complotiste et relevant de la tartufferie dans le double contexte d’un article qui relaie des affirmations fausses et celui des partenariats commerciaux du Figaro.

Epoch Times est un média indépendant, avec plus de 30 éditions elles-mêmes indépendantes. Notre journal ne reçoit pas de subventions publiques et ne subit aucune influence politique ou économique, d’aucun pays. D’après AllSides, l’organisme de veille sur l’indépendance des médias,  « le biais de publication d’Epoch Times ‘penche à droite’, bien qu’il soit très proche du centre. La plupart des reportages d’Epoch Times sont équilibrés ; un léger biais à droite est surtout affiché dans le choix des articles ». D’après cet organisme, Epoch Times est plus neutre que le New York Times, Associated Press, la BBC et Bloomberg…

Mais il faut reconnaître qu’Epoch Times peut être dérangeant, parfois. Comme nous l’expliquions à la journaliste du Figaro : « Nous ne voyons pas le journalisme comme un métier de relais de la vision la plus courante mais au contraire de présentation – sur les sujets non tranchés – de toutes les hypothèses argumentées. Il nous semble inquiétant que certains organismes de fact-checking, alors qu’eux-mêmes sont sujets à des biais divers, s’arrogent le droit de conclure sur le vrai ou le faux dans des sujets encore largement débattus par les experts. »

Dans nos éditions et dans nos articles, nous dénonçons depuis plusieurs mois l’infiltration du PCC (Parti communiste chinois) en France. Là est d’après nous la véritable ingérence étrangère dans notre pays, à laquelle plus de médias devraient s’intéresser. Nous exposons de manière régulière les crimes contre l’humanité du communisme, c’est pourquoi nos journalistes en Chine subissent la répression. Là-bas, dix membres de notre personnel ont été arrêtés et condamnés à des peines de prison allant de trois à dix ans. Nos équipes sont régulièrement harcelées et intimidées. En novembre 2019, notre imprimerie à Hong Kong a été incendiée, en avril 2021 elle a été détruite à coup de masses.

Pour ces reportages indépendants que nous avons produits, nous avons dû faire face à des attaques inédites. Elles sont plus douloureuses quand elles viennent de médias avec une histoire telle que celle du Figaro. Ses 5 millions des lecteurs et son respectable passé méritaient bien mieux que deux colonnes d’informations non vérifiées.

Les opinions exprimées dans cet article sont celles de l’auteur et ne reflètent pas nécessairement celles d’Epoch Times.

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