Le maire de New York déclare que la ville est à un «point de rupture» et qu’il n’y a «plus de place» pour les immigrés clandestins

Par Katabella Roberts
16 janvier 2023 19:15 Mis à jour: 16 janvier 2023 19:15

Le maire de New York, Eric Adams,  a dénoncé l’administration Biden pour n’avoir pris aucune mesure ni promulgué de réforme de l’immigration afin d’endiguer la crise à la frontière Sud. Il a signalé qu’il n’y a « plus de place » à New York pour les immigrés qui y sont envoyés.

Eric Adams, un démocrate, a fait ces commentaires lors d’une visite à la ville frontalière texane d’El Paso le 15 janvier, où il était accompagné du maire démocrate d’El Paso, Oscar Leeser.

Ces derniers mois, des bus remplis d’immigrés clandestins ont été expédiés vers des villes sanctuaires dirigées par des démocrates, telles que New York, Washington, Chicago, Houston et Los Angeles, et celles-ci ont été mises à rude épreuve. Les villes frontalières, pour leur part, connaissent ce type de dérives depuis de nombreuses années. Dans certains cas, l’immigration massive a exacerbé la crise du logement.

Eric Adams a déclaré dimanche que les immigrés reçoivent une « fausse impression » sur ce qui les attend à New York via des sites Web annonçant que la ville offre des opportunités d’emploi de manière systématique et qu’elle les hébergera dans des hôtels.

« Il y a des échanges entre les demandeurs d’asile et les immigrés, et ceux-ci se mettent à croire faussement que s’ils parviennent jusqu’à New York, tout ira bien. Nous devons leur expliquer ce qu’il en est vraiment », a déclaré Eric Adams, selon le New York Post.

Immigrés venus du Texas en rang dans la gare routière de New York pour recevoir de l’aide humanitaire, le 10 août 2022. (Yuki Iwamura/AFP via Getty Images)

« Et c’est ce que font certains des centres ici. Ils expliquent vraiment aux gens ce qui se passe à New York en ce moment. À New York, vous y allez, vous allez vivre dans des lieux de rassemblement, parce qu’il n’y a plus de place dans la ville. Cela devrait être géré par le gouvernement central », a-t-il ajouté.

Une urgence nationale

Le maire de New York a également appelé à une réponse coordonnée à la crise au sein des villes qui voient une augmentation d’immigrés clandestins, ce qui, selon lui, devrait être organisé par la Federal Emergency Management Agency (FEMA).

« Il s’agit d’une urgence et d’une crise nationale qui doit être traitée », a-t-il déclaré, tout en exhortant le Congrès américain et l’administration Biden à adopter une réforme de l’immigration.

Eric Adams a tenu des propos similaires le 13 janvier. Il a alors affirmé que la ville de New York était à un « point de rupture » et qu’elle serait probablement incapable de continuer à héberger davantage d’immigrés clandestins sans l’aide du gouvernement fédéral.

« Nous ne méritons pas cela »

« Nous voyons maintenant arriver plus de personnes que nous n’en avons jamais vu : en moyenne plus de 400 personnes par jour la semaine dernière, avec 835 demandeurs d’asile arrivés en une seule journée, la plus grande arrivée en une seule journée que nous ayons jamais vécue. Tout cela pousse la ville de New York au bord de la crise. »

Le maire a déclaré que la ville avait soumis une demande d’aide d’urgence à l’État de New York, à partir du 13 janvier. La ville demande concrètement l’État de l’aider à accueillir 500 demandeurs d’asile, bien qu’il ait souligné que ce nombre « gonfle » continuellement.

Antérieurement, Eric Adams avait signalé que l’afflux d’immigrés à New York pourrait coûter à la ville jusqu’à 2 milliards de dollars, une somme que la ville aura du mal à débloquer alors qu’elle est confrontée à un important déficit budgétaire.

Le nombre d’immigrés clandestins traversant la frontière a bondi au cours des deux premières années de présidence de Joe Biden, les agents de la patrouille frontalière ayant procédé à plus de 2,2 millions d’arrestations à la frontière entre les États-Unis et le Mexique au cours de septembre 2021 à septembre 2022.

Immigrés honduriens en direction des États-Unis sur une route à Camotan, au Guatemala, le 16 janvier 2021. (Johan Ordonez/AFP via Getty Images)

New York héberge actuellement 26.000 étrangers en situation irrégulière, et 3100 autres sont arrivés au cours des dix derniers jours, a déclaré Eric Adams dimanche.

« Nos villes sont mises à mal. Et nous ne méritons pas cela. Les migrants ne méritent pas ça et les gens qui vivent dans les villes ne méritent pas ça. »

« Nous attendons davantage de nos dirigeants nationaux pour aborder ce problème de manière concrète. »

Reuters a contribué à cet article.

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