Le narcissisme moral et le procès simulacre contre Donald Trump

Par Roger L. Simon
10 février 2021 22:36 Mis à jour: 10 février 2021 22:36

Discuter du procès de destitution des démocrates en termes juridiques est une perte de temps ridicule. Quiconque maîtrise la langue anglaise peut constater que le concept de mise en accusation d’un ancien président est totalement absent de la Constitution américaine.

Retirer une personne qui n’est plus en fonction est un oxymoron sério-comique tout droit sorti du théâtre de l’Absurde.

En fait, il s’agit du syndrome de dérangement provoqué par Donald Trump, qui va d’une névrose à une sorte de psychose bizarre avec des caractéristiques de troubles obsessionnels compulsifs.

Le niveau auquel ce « procès » mérite d’être examiné a donc un caractère psychanalytique et non juridique. Il soulève, une fois de plus, la question de savoir pourquoi les démocrates et leurs cohortes de médias méprisent autant l’ancien président Donald Trump.

Oui, je sais qu’ils craignent par-dessus tout son retour politique et souhaitent l’éteindre, mais qu’est-ce qui, à un niveau plus profond, leur fait croire que cet homme est un tel monstre qu’ils deviennent de vrais staliniens, jusqu’à mener ce que le sénateur Rand Paul (Parti républicain, Kentucky) a judicieusement appelé un « procès spectacle » ?

Permettez-moi d’être un peu autoréférentiel car je pense que la réponse se trouve, au moins dans une certaine mesure, dans mon livre de 2016 – écrit en fait avant l’investiture de Donald Trump et avec peu de références spécifiques à son sujet – I Know Best : How Moral Narcissism Is Destroying Our Republic If it Has Not Already (personne ne le sait mieux que moi : comment le narcissisme moral est en train de détruire notre République, si ce n’est pas déjà fait).

Le narcissisme auquel je faisais référence n’était pas le type traditionnel basé sur la fascination du jeune Narcisse grec pour sa propre image, mais un narcissisme d’idées, qui pousse à se décrire soi-même comme étant « moral ».

Je l’ai expliqué de cette façon : ce que vous proclamez, ce que vous dites croire, c’est ce qui vous rend bon, ce qui vous rend important – et non les résultats réels de ces croyances, qui sont sans importance.

La récente annulation par Joe Biden du Pipeline Keystone XL pourrait être décrite comme un acte de narcissisme moral pur – proclamé comme quelque chose d’important pour l’environnement alors qu’en réalité, tout ce qu’il fait, c’est de mettre les gens au chômage et de réconforter nos ennemis alors que l’Amérique devient plus dépendante de l’énergie. (Ironiquement, il a également des répercussions négatives sur l’environnement, obligeant à transporter le pétrole par des moyens plus risqués, comme le rail).

John Kerry, le tsar du climat de la Maison-Blanche, est un narcissique moral par excellence, qui n’en finit plus de se balader dans son avion privé à moteur thermique pour nous sauver tous du changement climatique.

Le narcissisme moral correspond à un « T » pour les libéraux et les progressistes d’aujourd’hui, des vies de millionnaires et de milliardaires vivants qui font de l’hypocrisie l’euphémisme de tous les temps tout en méprisant la classe ouvrière, ainsi que ses besoins et ses valeurs à un degré qui embarrasserait Marie-Antoinette.

Donald Trump a mis à mal tout cela. Il a fait et fait encore beaucoup de proclamations et aime certainement son ou ses avions privés, mais il n’a qu’un seul but : obtenir des résultats.

En fait, il met un point d’honneur à tenir ses promesses, l’antithèse exacte de la procédure opérationnelle standard à Washington, où les politiciens nous envoient des courriels et des textes sans fin (presque toujours pour demander de l’argent) sur ce qu’ils disent croire ou prévoir, mais presque jamais sur ce qu’ils ont accompli, comme si nous ne nous en souciions pas et ne devions pas nous en soucier.

C’est la façon dont le jeu se joue à Washington depuis des lustres, ce qui doit être assez confortable et insulaire quand on y pense, et qui se répète. Pas étonnant que Donald Trump soit détesté.

(Il a également fait en sorte que des choses telles que l’amélioration de l’économie semblent remarquablement faciles et rapides – il suffit de supprimer les réglementations excessives et de réduire les impôts – en fait, c’est du bon sens, alors que cela était censé être si compliqué et obscur que seuls des politiciens et des économistes avisés parvenaient à le faire pendant des années).

Bien qu’il soit presque omniprésent au sein du Parti démocrate, le narcissisme moral ne lui est pas exclusif. Un certain nombre de républicains correspondent également à la description et vous pouvez être presque certain qu’ils feront partie de ceux qui voteront pour condamner Donald Trump lors du procès spectacle.

Ces politiciens (des deux côtés) et les médias sont particulièrement en colère parce que, en tant que narcissiques, moraux ou non, ils ont un grand besoin de fans pour les admirer constamment et les faire se sentir vivants.

Donald Trump a en grande partie anéanti cela en les démasquant comme étant des faux. La rage et la vengeance étaient et sont les réactions naturelles.

Dans un domaine moins ouvertement psychologique, il n’est pas sans conséquence qu’il ait gagné son argent avant de venir à Washington ; ils gagnent généralement le leur pendant et après.

Donald Trump a même eu la témérité de perdre la moitié de sa fortune pendant son service, tout en faisant don de son salaire à diverses agences fédérales.

Comme ce comportement est « divergente » ! Imaginez si cela devenait pro forma pour nos fonctionnaires.

Alors, c’est un « deux pour un »… ou même un « trois pour un »… ou est-ce une sorte de quinella quand il s’agit de détester Trump ? (Une quinella est un type de pari où l’on remporte un prix si le cheval sur lequel on a misé arrive à la deuxième place ou à la première, sans que le prix ne soit différent entre les deux occurrences. Donc l’auteur veut dire que peu importe si Trump perd ou gagne, les démocrates le détesteront toujours quand même – ndlt.)

Roger L. Simon est, entre autres, romancier primé, scénariste sélectionné aux Oscars et cofondateur de PJ Media. Ses derniers livres s’intitulent I Know Best: How Moral Narcissism Is Destroying Our Republic, If It Hasn’t Already (personne ne le sait mieux que moi : comment le narcissisme moral est en train de détruire notre République, si ce n’est pas déjà fait) et The GOAT (la chèvre).

Les opinions exprimées dans cet article sont celles de l’auteur et ne reflètent pas nécessairement celles d’Epoch Times.

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