Le pronostic vital du maire agressé en Isère « n’est plus engagé »

Capture d'écran Google Street View
Le maire de Villeneuve-de-Marc (Isère), violemment agressé mercredi soir, est toujours hospitalisé jeudi mais son pronostic vital n’est plus engagé, selon le parquet de Vienne qui a ouvert une enquête pour « tentative de meurtre sur personne dépositaire de l’autorité publique ».
L’auteur présumé de l’agression, qui a eu lieu vers 17h00, est toujours en fuite et « les recherches se poursuivent activement par la gendarmerie » pour l’interpeller, a indiqué le parquet à l’AFP.
Selon les premiers éléments de l’enquête, le suspect « aurait agressé le maire avec une arme blanche » en portant « trois coups au niveau du thorax », est-il ajouté de même source.
« Il quittait ensuite les lieux avant de revenir avec son véhicule. Il tentait alors de percuter le maire et son fils qui réussissaient à l’éviter. Il finissait sa course contre un mur, endommageant le véhicule puis prenait la fuite à pied après avoir porté des coups de poing au fils du maire », poursuit le parquet.
« Bien émotionné et peiné »
« Les nouvelles que j’avais tout à l’heure laissaient entendre une amélioration » de l’état de santé Gilles Dussault, 63 ans, hospitalisé à Lyon, a indiqué jeudi de son côté le ministre de la Santé Yannick Neuder, interrogé sur TF1.
Il s’est dit « bien émotionné et peiné » après l’agression du maire de cette commune de moins de 1200 habitants, issu de la même circonscription iséroise que lui, et de la même intercommunalité.
Selon le ministre, M. Dussault souhaitait rencontrer le suspect qui avait « contrevenu en bâtissant un mur qui n’était pas autorisé. C’est au départ un problème d’urbanisme ». Le fils du maire a été hospitalisé à Vienne.
« Quand un élu est attaqué, c’est la Nation qui est à ses côtés. Quand on s’attaque à ses représentants, la République se doit d’être sévère et intraitable », a réagi le président de la République Emmanuel Macron mercredi sur X.
« Réagir immédiatement »
Sur X également, le ministre de l’Intérieur Bruno Retailleau a condamné jeudi « avec la plus grande fermeté l’agression violente de Gilles Dussault ».
« Les maires sont en première ligne pour défendre leurs concitoyens, dont ils sont souvent l’ultime recours. L’insécurité qui les frappe est une réalité insupportable. L’agresseur, identifié, est toujours en fuite. Il sera puni », a réagi le ministre.
« Le degré de violence de cet acte, qui s’ajoute aux nombreuses agressions d’élus au quotidien, doit conduire les pouvoirs publics et les citoyens à réagir immédiatement », a déclaré l’Association des maires de France (AMF) dans un communiqué.

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