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Le réalisateur Ladj Ly devra verser 50.000 euros d’amende pour abus de confiance

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Le réalisateur Ladj Ly au Festival international du film de Toronto (TIFF) à Toronto le 9 septembre 2023.

Photo: VALERIE MACON/AFP via Getty Images

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Durée de lecture: 2 Min.

Le réalisateur Ladj Ly, multi-récompensé pour Les Misérables, devra verser une amende de 50.000 euros pour abus de confiance dans le cadre de la gestion de sa société de production et d’une association, a-t-on appris vendredi auprès du parquet de Bobigny.
Le cinéaste de 44 ans a fait l’objet le 28 juin d’une alternative aux poursuites en reconnaissant sa culpabilité et évite ainsi un procès au pénal. Des « investigations ont mis en lumière la gestion financière peu rigoureuse » de l’association La Cité des arts visuels et de la société de production Lyly Films, a précisé le parquet de Bobigny, confirmant une information de Mediapart.
L’association bénéficie de subventions publiques et de partenariats privés. Le frère de Ladj Ly, Amadou, qui était le président de ces deux entités, a été condamné à une peine de six mois de prison avec sursis, à 100.000 euros d’amende assortis du sursis et de cinq ans d’interdiction d’exercer une profession commerciale ou industrielle, lors d’une comparution sur reconnaissance préalable de culpabilité (CRPC).
Le cinéaste et son frère déjà placés en garde à vue
L’enquête a porté notamment sur l’achat d’une maison à Montfermeil, en Seine-Saint-Denis, et des travaux qui lui ont succédé, grâce à l’argent de l’association et ce, alors que les frères Ly en sont propriétaires sur le papier, avait indiqué une source proche de l’enquête.
Il n’existe toutefois pas de réelle volonté d’enrichissement personnel, selon cette source, citant diverses dépenses payées par l’association sans justificatif ou alors qu’ils en étaient les seuls bénéficiaires. Sur les quelque 300.000 euros dont l’utilisation semble frauduleuse, les frères Ly ont intégralement remboursé les fonds entre décembre 2020 et février 2022, a précisé le parquet de Bobigny.
Le cinéaste et son frère avaient été placés en garde à vue en février 2021 dans le cadre de l’enquête, ouverte un an plus tôt. Ils étaient ressortis libres. Une perquisition avait aussi eu lieu dans les locaux de l’association à Monftermeil, ville pauvre de banlieue parisienne où le cinéaste a grandi et a installé son école de cinéma.