Le régime chinois tente par tous les moyens de s’imposer dans l’espace malgré l’épidémie de coronavirus

Par Chriss Street
26 février 2020 16:09 Mis à jour: 26 février 2020 16:09

Le 19 février, le régime chinois a confirmé le succès d’une quatrième mission spatiale en 2020 et entend continuer à dominer la course à l’espace malgré l’épidémie de coronavirus.

La Chine a été le leader mondial des lancements spatiaux entre 2018 et 2019 avec 73 missions, contre 48 entreprises par les États-Unis et 45 par la Russie pour la même période. La Chine et les États-Unis sont tous deux à égalité en 2020 avec 4 lancements.

La société d’État China Aerospace Science and Technology Corp. (CASC) a annoncé que sa fusée Long March 2D a décollé du centre de lancement de satellites de Xichang dans la province du Sichuan pour déployer quatre de ses satellites d’essai Xin Jishu Shiyan sur des orbites géosynchrones à une altitude de 480 km. Le CASC a ajouté qu’il a toujours des plans pour 40 missions en 2020.

Le CASC a déclaré que le groupement de satellites en orbite basse effectuera des observations et établira des communications entre eux au fur et à mesure de leur rotation autour de la Terre. Les satellites pourraient être utilisés à des fins civiles comme les communications ou la surveillance météorologique, mais ces missions intégrées sont généralement destinées à la surveillance militaire. Les observateurs civils n’ont pas été en mesure de suivre les 4 satellites chinois nouvellement déployés.

Avant le lancement, le président du CASC, Wu Yansheng, a personnellement examiné les installations pour s’assurer que des centaines de travailleurs suivaient des protocoles stricts de confinement des coronavirus, y compris le port de masques et la protection de leurs réserves de nourriture, selon SpaceNews.

L’agence de presse chinoise Xinhua a déclaré que la Chine lancera en avril une fusée lourde Long March 5B modifiée pour transporter une « version d’essai » d’un nouveau vaisseau spatial habité pouvant transporter des équipages de 6 passagers. Il s’agirait d’une amélioration substantielle par rapport à ses anciens véhicules habités qui ne pouvaient transporter que 3 taikonautes (en chinois pour les astronautes).

La Chine a déjà prévu au moins dix missions Long March 5B pour effectuer l’assemblage en orbite, et la construction d’une station spatiale chinoise qui devrait être achevée d’ici 2022. Les composants du premier lancement ont déjà été livrés au centre de lancement de satellites de Wenchang sur l’île de Hainan, dans le sud de la mer de Chine, pour y être testés.

La nouvelle station spatiale chinoise aura la forme d’un « T », avec un module central appelé Tianhe au centre, et des capsules de laboratoire jumelles des deux côtés, a rapporté Xinhua. La plate-forme habitée offrira un espace de vie de 160 m³. Cela équivaut à un peu plus d’un tiers des 388 m³ de la Station spatiale internationale exploitée conjointement par les États-Unis, la Russie, le Japon, l’Europe et le Canada.

Contrairement à ses deux stations d’essai qui ont déployé des taikonautes pendant 33 jours, la Chine affirme que sa station spatiale permanente sera parfaitement viable pour les longues résidences – elle sera équipée de machines pour produire de l’oxygène supplémentaire, et l’eau potable proviendra d’urine recyclée et purifiée, a rapporté Xinhua.

Le CASC prévoit de lancer sa fusée Long March 8 en 2020 pour tenter d’égaler le premier étage réutilisable du propulseur américain SpaceX Falcon 9 qui effectue une récupération du premier étage à l’atterrissage vertical. En cas de succès, la Chine serait la deuxième nation à démontrer une telle capacité, selon un rapport de Space.com.

Epoch Times a rapporté que la Chine a formulé des plans pour exploiter une zone économique spatiale Terre-Lune qui générera 9 192 milliards d’euros par an d’ici 2050. La Chine a l’intention de lancer sa fusée lourde Long March-9 d’ici 2030 pour soutenir la construction d’une centrale solaire basée dans l’espace afin de soutenir son programme de développement économique lunaire, selon le directeur de la science et de la technologie du CASC, Bao Weimin.

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