Le virus du PCC menace de détruire la nouvelle route de la soie, d’une valeur de 3,5 billions d’euros, lancée par la Chine

Par Chriss Street
23 avril 2020 17:13 Mis à jour: 6 avril 2021 16:43

Le virus du PCC pourrait détruire l’initiative chinoise Belt and Road Initiative (BRI ou « la nouvelle route de la soie ») qui, depuis 2013, a lancé 2 951 projets d’une valeur de 3,87 billions de dollars (3,57 billions €), selon un nouveau rapport de l’Oxford Business Group.

Le dirigeant chinois Xi Jinping a déclaré qu’il s’était inspiré pour la BRI (également connue sous le nom de « la Ceinture et la Route », ou « la nouvelle route de la soie ») établie il y a 2 000 ans sous la dynastie Han pour relier la Chine à la Méditerranée. La ceinture économique de la nouvelle route de la soie relie la Chine par voie terrestre à l’Asie du Sud-Est, à l’Asie centrale et à la Russie. Mais sa Route maritime de la soie du XXIe siècle recouvre les routes commerciales de l’Empire britannique du XIXe siècle en reliant 138 pays, dont 38 en Afrique subsaharienne et 18 dans les Caraïbes et en Amérique latine.

Selon une étude de l’Institut allemand de Kiel, la Chine est devenue le plus grand créancier bilatéral du monde, les projets de la BRI offrant un accès au financement des banques d’État chinoises et à des fonds spécialisés. L’étude a montré que la dette combinée d’un groupe de 50 pays en développement envers la Chine était passée d’une moyenne de 1 % du PIB en 2015 à plus de 15 % du PIB en 2017.

Contrairement aux institutions multilatérales telles que la Banque mondiale, les banques politiques chinoises prêtent de l’argent à des taux d’intérêt commerciaux et sont garanties par des nantissements, tels que le pétrole ou les matières premières. Comme pour les travaux d’infrastructure coloniaux sous l’Empire britannique, la BRI attribue les projets aux entrepreneurs, travailleurs et fournisseurs chinois, plutôt que d’exiger un appel d’offres.

Bien que pleinement consciente à la mi-janvier que le virus du PCC* (virus du Parti communiste chinois), ou nouveau coronavirus, était devenu une épidémie dans son pays, la Chine a signé 33 accords bilatéraux de la BRI pour accélérer le corridor économique Chine-Myanmar. Parmi les nouveaux projets, citons des liaisons ferroviaires et un port en eau profonde à Kyaukpyu pour permettre au sud-ouest de la Chine d’accéder directement à l’océan Indien.

CORONAVIRUS : CE QUE VOUS DEVEZ SAVOIR

Le cabinet de recherche Oxford Business Group (OBG) souligne qu’au fur et à mesure que le virus du PCC devenait une pandémie mondiale, les gouvernements hôtes de la BRI ont fermé les industries non essentielles et demandé aux citoyens de rester chez eux. « Les restrictions sur le flux de travailleurs et de matériaux de construction chinois ont été citées comme facteurs de suspension ou de ralentissement des projets au Pakistan, au Cambodge, en Indonésie, au Myanmar et en Malaisie », indique le rapport.

Certaines nations plus pauvres suspendent les dépenses des projets de la BRI afin de donner la priorité aux besoins d’assistance médicale et de soins de santé, selon Chris Devonshire-Ellis du cabinet de conseil fiscal et comptable Dezan Shira & Associates. Le virus du PCC ayant provoqué une dépression économique mondiale, les projets de la BRI faisant appel à un grand nombre d’ouvriers chinois du bâtiment constituent désormais une question très controversée pour les pays hôtes, a déclaré M. Ellis.

L’OBG affirme que la BRI a été l’un des principaux moteurs du développement d’infrastructures de grande envergure dans la « tranche jaune » du gâteau économique mondial qui représente 21 % de la population mondiale, mais seulement 10 % du PIB mondial. Les économistes estiment que les 35 nations émergentes pourraient croître deux fois plus vite que les nations avancées, mais avertissent qu’investir dans ces nations représente des opportunités à haut risque et à haut rendement.

L’Égypte, par exemple, est classée dans la base de données Refinitiv de la BRI comme le pays ayant le deuxième plus grand nombre de projets liés à la BRI en volume, après la Russie. En tant que pays de la « tranche jaune » avec un PIB de 250 milliards de dollars (231 milliards d’euros), l’Égypte a 109 projets BRI en construction ou en cours de réalisation, pour une valeur cumulée de 100 milliards de dollars (92,50 milliards d’euros).

L’Arabie saoudite, avec 106 projets BRI, se classe au quatrième rang en volume, mais au deuxième en valeur, avec 195,7 milliards de dollars (181 milliards d’euros). La Birmanie (Malaisie), l’Indonésie et les Émirats arabes unis figurent également dans le top 10 du classement, tant pour le volume que pour la valeur des projets.

De nombreuses entreprises de la BRI étaient en difficulté financière avant la pandémie du virus du PCC. Lorsque le Sri Lanka a manqué à son obligation de rembourser 1,3 milliard de dollars de dette BRI en décembre 2017, il a cédé plus de 70 % de son port stratégique de Hambantota dans l’océan Indien à une entreprise publique chinoise pour un bail de 99 ans. Mais lorsque la Birmanie n’a pas pu assurer le service de la dette de 7,3 milliards de dollars de la BRI en 2018 pour son Kyaukpyu, la Chine a été contrainte de renégocier le prêt à hauteur de 1,3 milliard de dollars.

L’OBG fait valoir que le ralentissement économique induit par le PCC menace d’augmenter le fardeau de la dette des économies en développement, et place la Chine elle-même sous une pression fiscale accrue.

Le régime chinois a renégocié en privé les défauts de paiement de la BRI sur une base de gouvernement à gouvernement. Mais en raison de l’ampleur de ses prêts, Pékin a été forcé de rejoindre l’accord du G-20 le 15 avril pour un moratoire bilatéral sur le remboursement de la dette des nations les moins développées.

* Epoch Times qualifie le nouveau coronavirus, à l’origine de la maladie covid-19, de « virus du PCC » parce que la dissimulation et la mauvaise gestion du Parti communiste chinois ont permis au virus de se propager dans toute la Chine et de créer une pandémie mondiale.

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