Le Time Magazine détaille la « campagne de l’ombre » contre Trump

« Ils n'ont pas truqué l'élection, ils l'ont renforcée », explique le Time Magazine

Par Jeff Carlson
10 février 2021 20:24 Mis à jour: 28 mars 2021 09:32

Dans un article, « L’histoire secrète de la campagne dans l’ombre qui a sauvé les élections de 2020« , le Time Magazine fait la chronique d’une myriade d’actions pré- et post-électorales menées par une coalition lâche structurée d’agents démocrates, de citoyens militants, de médias grand public, de sociétés high-tech et de PDG d’entreprises avant et après l’élection présidentielle de 2020.

Selon l’article, l’effort a consisté en « une cabale bien financée par des personnes puissantes, dans toutes les industries et idéologies, travaillant ensemble en coulisses pour influencer les perceptions, changer les règles et les lois, diriger la couverture médiatique et contrôler le flux d’informations ».

Dans les jours qui ont suivi les élections, l’auteur considère ce regroupement disparate d’acteurs comme une « conspiration se déroulant dans les coulisses, qui a à la fois réduit les protestations et coordonné la résistance des PDG », aboutissant à une « alliance informelle entre les militants de gauche et les titans du monde des affaires ».

Bien que les mots « cabale » et « conspiration » soient utilisés pour décrire les activités de grande envergure de ces groupes, collectivement appelés la « campagne secrète », l’auteur de l’article prend soin de noter que ces efforts ne visaient pas à « truquer l’élection ; ils la rendaient plus solide ».

En effet, tout au long de l’article, il est répété que ces efforts n’ont pas été faits dans l’intention de renverser l’élection, mais plutôt dans le cadre d’un mouvement populaire héroïque visant à sauver la démocratie et à préserver l’intégrité de cette élection et des élections futures.

« Le scénario que les gens impliqués dans la campagne dans l’ombre cherchaient désespérément à éviter n’était pas une victoire de Trump. [Ils voulaient empêcher] que l’élection devienne si calamiteuse qu’aucun résultat ne puisse être discerné, en raison des lacunes de la loi sur l’autogouvernance démocratique qui caractérise l’Amérique depuis sa fondation », peut-on lire dans l’article.

Bien que l’article considère les actions entreprises par cette « campagne secrète » comme des étapes nécessaires pour sauver la démocratie des États-Unis, un lecteur plus objectif des événements pourrait faire valoir que la démocratie des États-Unis a en fait été foulée aux pieds.

Selon les acteurs de cette saga, la menace perçue pour contre la démocratie américaine était si importante qu’elle nécessitait « un effort d’une ampleur sans précédent » et une coopération jusqu’ici inconnue dans un processus électoral. Et une coopération qui engloberait une coalition d’intérêts étonnamment large qui devait inclure « le Congrès, la Silicon Valley et le siège de la nation ».

Comme le note l’article, les efforts de cette cabale « ont touché tous les aspects de l’élection », y compris les lois électorales. Ces groupes se sont engagés dans un front juridique unifié pour « changer les systèmes et les lois électorales » au niveau des États, en contournant souvent de façon inconstitutionnelle les législatures des États et en transférant le pouvoir aux gouverneurs des États dans le processus. Les efforts des conservateurs pour lutter contre ce processus ont été qualifiés par euphémisme de « poursuites pour suppression d’électeurs ».

La terminologie et le cadrage des questions nous amènent à une caractéristique particulière de l’article. Il est écrit comme si 75 millions d’électeurs de Trump n’existaient tout simplement pas – comme si une nation était en quelque sorte totalement unie contre un second mandat auto-imposé d’une présidence de Trump. Il n’est pas reconnu que le président Donald Trump a bénéficié du soutien d’une grande partie de la population. Lorsque le terme « électeurs » est utilisé, c’est toujours en référence à ceux qui ont voté contre Trump et pour Biden.

À part quelques courts paragraphes, on pourrait pardonner au lecteur de penser que l’enjeu de ces démarches aient concerné les élections, ne serait-ce qu’un peu.

Alors que l’article met l’accent sur la campagne de Trump, il y a un manque de discussion presque surprenant concernant la campagne de Biden. Comme l’indique l’article, la campagne secrète était « distincte de la campagne Biden et dépassait les considérations idéologiques ». En effet, Biden n’est mentionné dans l’article qu’à quelques reprises et jamais en relation directe avec ce que lui ou sa campagne faisait pour préparer l’élection.

Couverture mensongère des médias, efforts en ligne et sociétés high-tech

Parallèlement à l’accent mis sur Trump, un autre thème généralisé, celui du détournement cognitif, est abordé tout au long de l’article. Toute activité, position ou réaction des conservateurs ou de l’administration Trump est automatiquement étiquetée et ensuite présentée comme intrinsèquement néfaste, voire méchante. Par ailleurs, une notion de fausse noblesse était attachée à chaque action entreprise par la gauche.

Les mises en garde préélectorales de la campagne de Trump « et de ses sbires » sur les risques d’un passage sans précédent aux bulletins de vote par correspondance étaient, selon l’article, destinées à « gâcher l’élection ». Les pressions juridiques des conservateurs contre les modifications anticonstitutionnelles des lois électorales étatiques ont été qualifiées de « fallacieuses ». Bien qu’ils en soient les instigateurs juridiques, l’article a déclaré que « les avocats démocrates ont lutté contre une marée historique de litiges préélectoraux ».

Pendant ce temps, les informations provenant de la droite ont été considérées à plusieurs reprises comme des « mensonges de Trump », des « théories de conspiration » ou des « mauvais acteurs répandant de fausses informations ». Selon l’article, ces efforts, ainsi que « l’implication de personnes étrangères qui s’immiscent dans le processus électoral ont fait de la désinformation une menace plus large et plus profonde pour le vote de 2020 ».

En revanche, lorsque des organisations de gauche telles que le Voting Rights Lab et IntoAction ont créé des « mèmes et graphiques spécifiques à chaque État » conçus pour affirmer que le vote par correspondance était sûr et non sujet à la fraude, leurs actions ont été présentées comme « la lutte contre les mauvaises informations ». Ce n’était pas non plus un petit effort. Comme le note l’article, ces mèmes et graphiques ont été « largement diffusés par e-mail, texte, Twitter, Facebook, Instagram et TikTok » et ont été consultés « plus d’un milliard de fois ».

Un autre objectif de cette campagne était de convaincre le public que les résultats des élections seraient retardés, peut-être de plusieurs jours. Ces efforts visaient à conditionner le public à ne pas s’attendre à un résultat le soir de l’élection, et même à accepter de tels retards. Comme le note l’article, « les sondages de suivi de la campagne ont montré que le message était entendu: le pourcentage du public qui ne s’attendait pas à connaître le vainqueur le soir des élections a progressivement augmenté jusqu’à ce qu’à la fin octobre, il soit supérieur à 70 %. Une majorité pensait également que la prolongation du dépouillement n’était pas un signe de problème ».

Dans une élection, l’image et les informations véhiculées sont cruciales et, conscients de ce fait, les opérateurs démocrates « ont exercé une pression efficace sur les sociétés de réseaux sociaux » avant l’élection. Ces efforts ont été largement couronnés de succès, car un grand nombre de comptes des conservateurs ont été supprimés et les reportages cruciaux susceptibles de nuire à la campagne de Biden ont été étouffés, tandis que les médias attaquaient sans relâche la campagne de Trump.

Tout en reconnaissant l’implication des entreprises technologiques dans cette opération, l’article présente sous un jour positif la suppression d’informations et la méthode de censure par laquelle on refuse aux censurés tout moyen d’expression (deplatforming) qui en ont résulté. Lorsque des articles tels que ceux concernant les activités commerciales de Hunter Biden en Chine ont été rejetés ou tout simplement non couverts par les grands médias, ces tactiques ont été qualifiées de « ligne plus dure contre la désinformation » dans un effort continu de « lutte contre les calomnies virales ».

La participation des sociétés high-tech à la suppression en ligne soulève une question secondaire. Si des comptes ont été supprimés d’endroits tels que YouTube et Twitter à des fins purement politiques, cela ne risque-t-il pas de constituer un manquement significatif à l’obligation fiduciaire de la part des actionnaires de ces entreprises ?

Bulletins de vote par correspondance et financement de la campagne secrète

Ces groupes se sont également engagés dans de vastes « campagnes nationales de sensibilisation du public » destinées à convaincre les Américains que « le dépouillement des voix se déroulerait sur plusieurs jours ou semaines », car un nombre sans précédent de bulletins de vote par correspondance inondait systématiquement notre système électoral.

Avec 100 millions de bulletins envoyés par la poste afin d’inciter « des millions de personnes à voter par correspondance pour la première fois », la coalition a recruté des « armées de travailleurs électoraux » pour faire face à l’afflux de bulletins de vote par correspondance. De grosses sommes d’argent allaient être nécessaires pour s’occuper du processus et, pour s’y préparer, le groupe « a aidé à obtenir des centaines de millions de dollars de financement public et privé ».

Cet argent avait deux sources matérielles. La première, étonnamment, provenait de la première série de mesures de relance du Covid en mars 2020. Comme le note l’article, les militants ont fait pression sur le Congrès en mars 2020 « pour obtenir 2 milliards de dollars de financement électoral ». Cet effort a été mené par la Leadership Conference on Civil and Human Rights.

Bien que le groupe n’ait pas réussi à atteindre son noble objectif de 2 milliards de dollars, il a tout de même connu un succès foudroyant. Lorsque la loi CARES (Coronavirus Aid, Relief, and Economic Security) a été adoptée en mars, elle contenait « 400 millions de dollars de subventions aux administrateurs électoraux des États ».

De là, le groupe informel s’est tourné vers le financement privé pour trouver d’autres sources ; les sociétés high-tech de la Silicon Valley étaient les premières concernées. Selon l’article du Time, « un assortiment de fondations a contribué à hauteur de dizaines de millions de dollars au financement de l’administration des élections. L’initiative Chan Zuckerberg a apporté 300 millions de dollars ».

Ces contributions ont été présentées comme un effort pour combler les « déficits de financement » laissés par le gouvernement fédéral, tout en ignorant que ce sont les agents démocrates qui ont poussé les efforts de vote par correspondance.

En effet, des groupes de discussion ont été organisés par le Centre de participation des électeurs, afin de « découvrir ce qui inciterait les gens à voter par correspondance ». Plusieurs mois plus tard, le Centre a envoyé des demandes de vote à « 15 millions de personnes dans les États clés ». Le groupe a ensuite assuré un suivi avec des campagnes de publipostage et des annonces numériques invitant ces électeurs ciblés à « ne pas attendre le jour du scrutin ».

Ces efforts ont été couronnés par un succès historique et ont eu un impact transformateur. Comme le note l’article : « Au final, près de la moitié des électeurs ont voté par correspondance en 2020, ce qui représente pratiquement une révolution dans la manière dont les gens votent. Environ un quart des électeurs ont voté tôt en personne. Seul un quart des électeurs ont voté de la manière traditionnelle : en personne le jour du scrutin. »

La mainmise de la gauche sur le peuple

L’article contient plusieurs aveux importants, notamment le fait que la gauche a effectivement contrôlé les activités de groupes tels qu’Antifa, Black Lives Matter et d’autres qui se sont soulevés tout au long de l’année électorale. Comme le note l’article, « beaucoup de ces organisateurs faisaient partie du réseau de Mike Podhorzer », l’homme reconnu comme étant « l’architecte » de l’ensemble de l’effort électoral dans l’article du Time.

L’article note que plus de 150 groupes libéraux ont rejoint la coalition « Protect the Results » (protégeons les résultats) et indique que « le site web du groupe, aujourd’hui disparu, comportait une carte répertoriant 400 manifestations post-électorales prévues, qui devaient être activées par SMS dès le 4 novembre. Pour arrêter le coup d’État qu’ils craignaient, la gauche était prête à inonder les rues ».

Il y a là aussi un autre aveu tacite. Ce qui devait déclencher les manifestations violentes programmées au préalable était la défaite de Biden, et non pas le « vol des élections ». Ou, autrement dit, la gauche allait déterminer ce qui constituait une élection volée uniquement selon les résultats de celle-ci.

Cette question a été mise en évidence dans un récapitulatif des événements du soir des élections après que Fox News a annoncé que Biden avait remporté l’Arizona. Angela Peoples, directrice de la Coalition pour la défense de la démocratie, a déclaré au Time: « Nous étions à l’affût pour pouvoir identifier quel serait le bon moment pour d’envoyer des masses de gens dans la rue. »

Mais après que Fox a annoncé l’Arizona en faveur de Biden, la décision a été prise de « ne pas bouger ». Comme l’a noté Mike Podhorzer, conseiller principal du président de l’AFL-CIO (Fédération américaine du travail et du Congrès des organisations industrielles) la plus grande fédération syndicale du pays : « Ils avaient passé tellement de temps à se préparer à descendre dans la rue mercredi. Mais ils l’ont fait […] il n’y a pas eu un seul incident de confrontation entre Antifa et les Proud Boys[‘garçons fiers’ – ndlt]. »

En d’autres termes, M. Podhorzer et son équipe ont contrôlé efficacement les actions d’Antifa et de Black Lives Matter – si ce n’est pas complètement, alors au moins pendant ces moments et ces jours critiques.

L’importance de l’annonce de la victoire en Arizona par Fox

Cette description de la nuit des élections, bien que courte, est révélatrice et soulève d’autres questions. Malgré le ton général de l’article, il semble clair que les démocrates pensaient avoir perdu l’élection dans les dernières heures du 3 novembre 2020 :

« Au début de la soirée électorale, de nombreux démocrates étaient désespérés. Donald Trump était en avance dans les sondages préélectoraux, remportant facilement la Floride, l’Ohio et le Texas, et gardant le Michigan, le Wisconsin et la Pennsylvanie trop près pour pouvoir se prononcer ».

Selon l’article, « l’alliance libérale s’est réunie lors d’une conférence vidéo sur Zoom à 23 heures. Des centaines de personnes s’y sont jointes ; beaucoup étaient en panique ». Pendant que M. Podhorzer parlait, Fox News « a surpris tout le monde en annonçant que Biden venait de gagner l’Arizona. »

La déclaration de Fox News a tout changé. Comme le dit l’article, « la campagne de sensibilisation du public avait fonctionné : les présentateurs de télévision se sont passés le mot avec prudence et discrétion afin que les résultats du décompte des votes soient conformes au récit de Fox. La question était alors de savoir ce qu’il fallait faire ensuite ».

Il y a également un autre point à noter. M. Podhorzer a partagé ses données concernant le « Blue Shift » (le « déplacement vers le bleu ») – le terme utilisé pour décrire une augmentation tardive des votes démocrates par correspondance – avec « les organisations médiatiques qui allaient faire le récit des élections ».

Un analyste, décrit comme « un membre de l’unité politique d’un grand réseau qui a parlé avec M. Podhorzer avant le jour de l’élection », a déclaré au Time qu’il était essentiel d’avoir accès aux données de M. Pordhorzer et de pouvoir « documenter l’ampleur de la vague de votes par correspondance et les écarts par État ».

Arnon Mishkin, un entrepreneur externe et un démocrate, est la personne de la Fox qui aurait annoncé la victoire en Arizona à 23 h 20, heure de New York. Selon un reportage, « aucune annonce n’a été faite jusqu’à ce que le présentateur Bill Hemmer, examinant le dernier statut d’une carte électorale qui semblait positive pour Trump, jette un coup d’œil au sud-ouest, où le bureau de décision avait laissé sa marque jaune sur l’Arizona en attribuant l’État à Biden ».

Après avoir annoncé le résultat de l’Arizona, Arnon Mishkin a déclaré que Trump « n’obtiendrait probablement qu’environ 44 % des votes restants ». Arnon Mishkin avait tort. Trump a obtenu un pourcentage nettement plus élevé des votes restants, et bien que le résultat de l’Arizona ait finalement été retenu, il était bien plus proche du résultat prévu par Mishkin. En effet, un audit effectué parallèlement est actuellement en cours dans le comté de Maricopa, le comté le plus peuplé de l’Arizona.

L’impact post-électoral

Alors que les électeurs de droite ont protesté dans des groupes apparemment non organisés, la gauche semble être bien mieux préparée. Vers 22 heures, heure locale, le soir des élections, un bus transportant des observateurs électoraux républicains est arrivé au TCF Center de Détroit. L’article donne une description plutôt tendancieuse, affirmant que les observateurs républicains « s’entassaient sur les tables de comptage des votes, refusaient de porter des masques, chahutaient les travailleurs, pour la plupart Afro-Américains ».

Lorsque les observateurs républicains sont arrivés, Art Reyes III, leader de « We the People Michigan », « a envoyé un message à son réseau ».

« En 45 minutes, le personnel de renfort qui était arrivé comptait plusieurs dizaines de membres. Alors qu’ils entraient dans l’aréna[où les votes et le dépouillement avaient lieu] pour faire contrepoids aux observateurs du Parti républicain à l’intérieur, Art Reyes a noté leurs numéros de téléphone portable et les a ajoutés à une vaste liste d’envoi de SMS. »

Les commissions électorales ont constitué un autre « point de pression ». Les activistes attiraient « l’attention sur les implications raciales que comportait le fait de de priver les Détroitiers afro-américains de leur droit de vote. À l’unisson, ils offert une grande quantité de témoignages qui exposaient tous cette même situation lors la réunion de certification du 17 novembre du comité de prospection du comté de Wayne ». Le vote de Détroit a été certifié par les membres républicains du conseil d’administration.

Enfin, la pression sur les législatures des États était intense. Le 20 novembre, M. Trump a invité les dirigeants républicains de la législature du Michigan à la Maison-Blanche. Selon l’article, une « coalition » a été lancée par la gauche et « les correspondants locaux de Protect Democracy ont fait des recherches sur les motivations personnelles et politiques des législateurs ».

Les militants de Reyes se sont ralliés aux points de départ et d’arrivée du voyage des législateurs républicains de l’État à Washington, D.C.

La dernière étape de la certification du vote du Michigan a été un vote du comité de prospection de l’État, qui était composé de deux républicains et de deux démocrates. « Les militants de M. Reyes ont inondé le live stream et ont rempli Twitter avec leur hashtag, #alleyesonmi. Un conseil habitué à une fréquentation à un chiffre s’est soudain retrouvé face à un public de milliers de personnes. »

Le vote a été certifié 3-0, avec un républicain qui s’est abstenu.

La campagne de l’ombre veut que vous sachiez

La description détaillée des événements dans l’article du Time conduit à une conclusion quelque peu inquiétante. Les dirigeants de la campagne de l’ombre veulent que vous sachiez ce qu’ils ont fait. Il n’est pas tout à fait clair si cela découle de l’orgueil ou d’un positionnement de leur rapport de pouvoir, mais certaines personnes importantes étaient prêtes à contribuer à cet article. Et à être ouvertement citées.

En plus de Mike Podhorzer, Norman Eisen est cité à plusieurs reprises dans l’article. En plus de recruter des membres pour le programme de protection des électeurs, Norman Eisen est l’un des architectes et auteurs de deux « rapports de Brookings » (un think tank américain ayant son siège à Washington, D.C.) qui ont été rédigés pendant l’enquête Mueller.

Brookings Institution a produit un rapport de 108 pages, Presidential Obstruction of Justice : The Case of Donald J. Trump (obstruction présidentielle à la justice : le cas de Donald J. Trump), rédigé par Barry Berke, Noah Bookbinder et Eisen, le 10 octobre 2017. Il a été suivi d’une deuxième édition de 177 pages le 22 août 2018, qui comportait également une longue annexe.

Norman Eisen, chercheur principal à la Brookings Institution (un think tank américain), a été conseiller spécial de la Maison-Blanche pour l’éthique et la réforme du gouvernement sous le président Barack Obama et est le fondateur de CREW (Citizens for Responsibility and Ethics à Washington). Norman Eisen, selon sa page de profil à Brookings, a conseillé Obama « sur la réglementation du lobbying, la loi sur le financement des campagnes électorales et les questions sur la démocratie ouverte ». Il a également été ambassadeur en République tchèque de 2011 à 2014.

Norman Eisen et Barry Berke ont ensuite été engagés par le président de la commission judiciaire de la Chambre des représentants, Jerry Nadler (Parti démocrate, New York), à titre consultatif, comme conseillers spéciaux au comité de surveillance de la majorité démocrate.

Comme l’a noté Jerry Nadler dans une annonce, les deux hommes se sont particulièrement concentrés sur l’examen de l’enquête de Mueller et devaient conseiller la commission. Il semble également que Jerry Nadler avait pour intention que les deux avocats interrogent le procureur général William Barr, qui a finalement refusé d’assister à l’audience, ce qui a conduit à un vote démocrate en faveur de la condamnation de Barr pour outrage.

Rassemblement du 6 janvier

Le 6 janvier, des milliers de partisans de Trump sont venus à Washington pour ce qui allait être un rassemblement malheureux, dont le point culminant fut l’assaut du bâtiment du Capitole. Les retombées de cet événement risquent d’être graves, et les effets ne sont pas encore totalement déterminés.

La nouvelle administration, ainsi que de nombreux membres du Congrès, semblent faire des menaces terroristes intérieures une priorité absolue. Le nouveau chef de la Sécurité intérieure américaine de Biden, Alejandro Mayorkas, a déclaré publiquement que « l’une des plus grandes menaces auxquelles nous sommes actuellement confrontés sur notre territoire […] est la menace du terrorisme intérieur ».

Malgré les attentes de beaucoup, il ne semblait pas y avoir de présence concrète de contre-manifestants appartenant à la gauche lors du rassemblement du 6 janvier.

L’auteur de l’article du Time semble avoir été en contact permanent avec des membres de la campagne de l’ombre, dont Mike Podhorzer, « l’architecte » du groupe. Le matin du 6 janvier, Mike Podhorzer lui aurait envoyé un SMS, notant que la gauche militante « décourageait fortement les contre-activités ».

Son message se terminait par un « émoji croisant les doigts ».

Jeff Carlson est analyste financier agréé et un collaborateur régulier d’Epoch Times. Il a travaillé pendant 20 ans comme analyste et gestionnaire de portefeuille sur le marché des obligations à haut rendement. Il dirige le site web TheMarketsWork.com

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