Législatives en France : les réactions des dirigeants étrangers aux résultats du vote

Photo: RICCARDO MILANI/Hans Lucas/AFP via Getty Images
L’arrivée surprise d’une alliance de gauche aux législatives en France devant le camp présidentiel et l’extrême droite (Rassemblement national) arrivée en troisième position est globalement un soulagement à l’étranger, tandis que Moscou se félicite d’un président Macron affaibli et que Rome observe le silence.
« Pour la Russie, le mieux serait une victoire des forces politiques prêtes à faire des efforts pour restaurer nos relations bilatérales », a déclaré à la presse le porte-parole de la présidence russe, Dmitri Peskov. « Mais pour l’instant, nous ne voyons chez personne une telle volonté politique clairement exprimée », a-t-il ajouté.
Le président de la Douma (chambre basse du Parlement), Viatcheslav Volodine, s’est lui félicité que les Français aient « montré la porte à Emmanuel Macron ». Dans l’entre-deux-tours, le ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov avait critiqué les nombreux désistements qui réduisaient les chances du RN d’obtenir une majorité.
Soulagement
Aux États-Unis, Joe Biden a estimé lundi que la France avait, avec ces élections législatives, « rejeté l’extrémisme ». Les partisans du président démocrate candidat à sa succession se sont montrés dès dimanche très enthousiastes sur les réseaux sociaux face aux résultats du scrutin français. Ils y voient une bonne raison de continuer à faire peu de cas des sondages qui donnent leur candidat à la traîne pour la présidentielle américaine de novembre.
En Allemagne, où l’AfD a décroché le meilleure score de son histoire avec 15,9% aux élections européennes de juin, le gouvernement dominé par les sociaux-démocrates a exprimé lundi son « soulagement » après les législatives en France.
« Tout le gouvernement allemand et moi sommes soulagés. Cela aurait été un grand défi si le président français avait dû accepter une cohabitation avec un parti populiste de droite », a déclaré le chancelier social-démocrate (centre-gauche) Olaf Scholz devant la presse. « Cela a été évité et maintenant nous espérons que le président mais aussi les députés élus réussiront à former un gouvernement constructif », a-t-il ajouté.
Sans commentaire
Silence radio en revanche du côté du gouvernement dirigé par Giorgia Meloni, cheffe du parti post-fasciste Fratelli d’Italia. Au lendemain du score historique de l’extrême droite française au premier tour, elle avait adressé ses « compliments au Rassemblement national et à ses alliés pour leur score ».

Articles actuels de l’auteur









