Les États-Unis sanctionnent un responsable chinois pour son rôle dans la persécution de la pratique spirituelle du Falun Gong

Par Eva Fu
11 décembre 2020 16:33 Mis à jour: 11 décembre 2020 16:33

Le 10 décembre, l’administration Trump a sanctionné un fonctionnaire chinois pour sa participation à des « violations flagrantes des droits de l’homme » contre les pratiquants du Falun Gong – une pratique spirituelle persécutée par le Parti communiste chinois (PCC) depuis 1999.

Le secrétaire d’État américain Mike Pompeo a déclaré que les États-Unis interdiraient l’entrée sur le territoire à Huang Yuanxiong, un chef de police du poste de Wucun dans la ville de Xiamen, dans le sud de la province du Fujian. Cette interdiction s’applique également à la femme de Huang Yuanxiong.

« Huang Yuanxiong à été impliqué dans des violations particulièrement graves à la liberté religieuse des pratiquants de Falun Gong, à savoir sa participation au placement en détention et à l’interrogatoire des pratiquants de Falun Gong pour avoir pratiqué leurs croyances », a déclaré M. Pompeo dans un communiqué.

Cette sanction, prise à l’occasion de la Journée internationale des droits de l’homme, marque la première fois que les États-Unis punissent un responsable du PCC pour son rôle dans la persécution des pratiquants de Falun Gong.

Huang Yuanxiong figurait parmi les 17 fonctionnaires étrangers sanctionnés par le département d’État le 10 décembre en vertu de la section 7031(c) du département d’État, des opérations étrangères et des programmes associés, Loi de 2020 relative aux violations importantes des droits de l’homme. Ces désignations sont faites lorsque le secrétaire d’État dispose « d’informations crédibles selon lesquelles des fonctionnaires de gouvernements étrangers ont été impliqués dans une violation flagrante des droits de l’homme ou une corruption importante », selon la déclaration.

Le Falun Gong (également connu sous le nom de Falun Dafa) est une pratique spirituelle qui est brutalement persécutée par le régime chinois depuis plus de deux décennies.

Cette pratique, composée d’exercices de méditation et d’un ensemble d’enseignements centrés sur les principes d’Authenticité, Bienveillance et Tolérance, a gagné en popularité dans les années 1990, avec 70 à 100 millions de pratiquants en Chine à la fin de la décennie, selon les estimations officielles de l’époque. Menacé par sa popularité, le PCC a lancé une campagne de répression systématique contre cette pratique, en utilisant tout l’appareil de l’État.

Les pratiquants de Falun Gong participent à un défilé commémorant l’anniversaire de la persécution du Falun Gong en Chine, à Washington le 18 juillet 2019. (Samira Bouaou/The Epoch Times)

Depuis lors, des millions de personnes ont été détenues dans des prisons, des camps de travail et d’autres installations, et des centaines de milliers ont été torturées pendant leur incarcération, selon le centre d’information de Falun Dafa. Il y a plus de 4 000 décès documentés qui résultent de cette persécution, bien que des experts estiment que le nombre réel de décès soit probablement beaucoup plus élevé du fait de l’extrême difficulté à vérifier les informations en provenance de la Chine communiste. En outre, des experts indépendants ont découvert que Pékin a tué des pratiquants emprisonnés pour vendre leurs organes sur le marché des transplantations d’organes.

« Le monde ne peut pas rester les bras croisés alors que le gouvernement de la RPC[République populaire de Chine] commet des actes criminels systématiques contre la population chinoise, notamment en violant le droit internationalement reconnu à la liberté de pensée, de conscience, de religion ou de croyance », a déclaré M. Pompeo.

Levi Browde, directeur exécutif du centre d’information du Falun Dafa, a applaudi la décision prise par l’administration américaine, qui, a-t-il dit, « tient pour responsables les individus qui ont systématiquement détenu, torturé et tué des pratiquants de Falun Gong en Chine ».

« Des dizaines de millions de personnes à travers la Chine pratiquent le Falun Gong, et beaucoup souffrent continuellement de mauvais traitements infligés par des fonctionnaires chinois », a déclaré M. Browde dans une déclaration au journal Epoch Times. « Nous continuerons notre travail pour documenter ces exactions, pour que davantage de fonctionnaires chinois puissent être tenus responsables. »

Persécution en cours

Les informations provenant du site Minghui.org, un centre d’information de première main sur la persécution du Falun Gong en Chine, montrent que plus de 5 300 pratiquants de Falun Gong ont été détenus ou harcelés au cours du seul premier semestre 2020.

Les autorités de la ville de Fujian ont fortement réprimé les pratiquants. Par exemple, Ye Guohua, professeur dans un collège local, a été emprisonné trois fois pendant plus de cinq ans entre 2002 et 2013, selon Minghui.org. En janvier 2018, alors qu’il faisait des exercices de Falun Gong avec cinq camarades pratiquants chez un ami, la police est entrée précipitamment et les a tous arrêtés, les torturant et les interrogeant jusqu’à une heure du matin ce soir-là. Les policiers ont ensuite fait une descente au domicile de M. Ye et l’ont arrêté. Puis, en septembre de la même année, la police a soudainement demandé à la famille de M. Ye de payer sa caution, affirmant qu’il souffrait d’une maladie grave et qu’il devait être soigné d’urgence.

Selon Minghui.org, lorsque la famille de M. Ye l’a retrouvé, il était inconscient et son corps était couvert de gonflements. Le médecin, qui a refusé de leur expliquer quelle était la maladie de M. Ye, leur a affirmé que son cœur, son foie et ses reins « étaient tous mal en point ». M. Ye est mort trois jours plus tard.

L’administration de Donald Trump a adopté une ligne de conduite de plus en plus sévère pour répondre aux violations des droits de l’homme perpétrées par le PCC. Elle a déjà sanctionné des fonctionnaires chinois et mis sur liste noire des entreprises chinoises qui ont participé à la répression des musulmans ouïghours dans la région du Xinjiang. Une liste croissante de fonctionnaires chinois et de Hong Kong ont également été sanctionnés pour avoir supervisé la dégradation des libertés fondamentales à Hong Kong.

Mike Pompeo a déclaré que ces désignations « soulignent […] la nécessité de responsabiliser les auteurs de violations flagrantes des droits de l’homme » et expriment « l’aspiration des Américains à la liberté pour tous ».

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