Les frontières fermées aux skieurs plutôt qu’aux « terroristes », raille Philippe de Villiers

Par Emmanuelle Bourdy
3 décembre 2020 21:01 Mis à jour: 3 décembre 2020 21:01

Le Premier ministre Jean Castex l’a annoncé ce mercredi 2 décembre sur BFMTV : « La conclusion est que vous n’irez pas en Suisse. » De nombreux contrôles, mais également des quarantaines seront mis en place aux frontières, dissuadant les Français de se rendre en Suisse pour skier.

Cet hiver, les stations de ski françaises seront ouvertes, mais les remontées mécaniques, elles, resteront fermées, ainsi que le gouvernement l’a décrété. De plus, il compte bien se montrer ferme vis-à-vis de ceux qui oseraient le défier, en allant par exemple skier chez nos voisins les Suisses, là où ce sport d’hiver est autorisé. « L’idée est d’empêcher les Français de se contaminer dans les stations suisses. On va instaurer avec les préfets des départements limitrophes, des quarantaines, on fera des contrôles aléatoires à la frontière et le préfet pourra ordonner la mise en quarantaine de sept jours », a déclaré le Premier ministre Jean Castex sur BFMTV, ce mercredi 2 décembre.

Ce discours vient confirmer celui qu’Emmanuel Macron avait fait la veille. Même s’il n’avait pas dévoilé concrètement les mesures qui allaient être adoptées, le chef d’État avait précisé que celles-ci seraient « restrictives et dissuasives », afin de décourager les Français de se rendre à l’étranger pour skier. Christophe Castaner a également tenu le même discours sur France 2, dans l’émission des 4 Vérités, ce mercredi 2 décembre. « Alors qu’on demande aux stations de ski de fermer, on ne va pas laisser les gens qui ont les moyens partir skier en Suisse, prendre le risque de rapporter et de propager le coronavirus », a indiqué l’ancien ministre de l’Intérieur.

Si certains internautes se sont vantés de connaître les « itinéraires utilisés lors de la Seconde Guerre mondiale » pour passer de la France en Suisse « sans jamais se faire choper », l’ancien ministre Philippe de Villiers, lui, n’a pas pu s’empêcher d’ironiser la situation. « Le Premier ministre annonce des frontières fermées pour les Français qui vont skier en Suisse. Mais pas de frontières pour les terroristes et trafiquants d’armes. Au moins, les choses sont claires : seuls les skieurs islamistes pourront passer », a raillé l’ancien député européen.

Dans la classe politique, Marine Le Pen, la cheffe du Rassemblement national, ne s’est pas gênée non plus pour pointer qu’ « on ne peut pas contrôler nos frontières pour éviter la venue de terroristes, des clandestins, des trafiquants, mais comme par magie, on peut contrôler les frontières pour empêcher les Français d’aller sur un tire-fesses suisse ? ».

D’autres internautes ont réagi à cette nouvelle mesure en se demandant comment ferait le gouvernement « pour ceux qui travaillent en Suisse régulièrement et rentrent chez eux en France ? (1 jour travaillé, 7 jours d’isolement ?) » Guillaume Perrault, lui, a repris le terme utilisé par la correspondante du journal allemand Die Zeit en France, Annika Joeres, qui avait rebaptisé l’hexagone « Absurdistan », en raison de mesures prises par le gouvernement français, jugées aberrantes. « Les Français réclament des contrôles aux frontières et Macron leur répond qu’il va les empêcher d’aller skier en Suisse. Absurdistan. Saison 2 », a écrit le journaliste du Figaro.

Quant à Nadine Morano, elle n’est pas restée silencieuse non plus sur le sujet. « Mais il nous prend vraiment pour des imbéciles ! Il veut empêcher les Français d’aller skier en Suisse, mais ceux qui décident d’aller en Autriche avec laquelle nous n’avons pas de frontière il fait comment ? » s’est insurgée la députée européenne.

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