L’ex-patron de l’Institut Montaigne Laurent Bigorgne écope douze mois de prison avec sursis pour avoir drogué une ex-collaboratrice

Par Epoch Times avec AFP
9 décembre 2022 08:38 Mis à jour: 9 décembre 2022 12:22

L’ancien directeur de l’Institut Montaigne Laurent Bigorgne, a été condamné le 8 décembre à Paris à douze mois de prison avec sursis pour avoir drogué une collaboratrice lors d’une soirée en février dernier.

Cet homme de réseaux proche d’Emmanuel Macron, qui avait démissionné du cercle de réflexion libéral après la révélation des faits, est également condamné à 2000 euros d’amende.

Le 10 novembre dernier, le parquet avait requis dix-huit mois de prison avec sursis et une obligation de soins à l’encontre de Laurent Bigorgne pour administration de substance nuisible par une personne agissant sous l’emprise manifeste de produits stupéfiants.

En rendant son délibéré, le tribunal a requalifié les faits et considéré que Laurent Bigorgne avait voulu « commettre à son égard un viol ou une agression sexuelle ». Sa condamnation ne sera toutefois pas inscrite à son casier judiciaire, a indiqué le tribunal.

De la MDMA dans son verre

Dans la nuit du 22 au 23 février 2022,  une de ses collaboratrices Sophie Conrad avait déposé plainte après un dîner au domicile de Laurent Bigorgne, qui était son supérieur et l’ex-mari de sa sœur.

Après avoir bu une demi-coupe de champagne, « le monde a changé, les murs tournaient », avait-elle décrit. Elle était parvenue à quitter les lieux pour se rendre à l’hôpital. Une expertise a révélé qu’elle avait absorbé de la MDMA, ou ecstasy, une drogue de la famille des amphétamines.

Placé en garde à vue, l’ex-patron du Think tank libéral,  avait rapidement reconnu avoir pris ce soir-là de la cocaïne et versé de la MDMA dans le verre de Sophie Conrad, mais a toujours contesté une intention sexuelle.

« C’est une reconnaissance de ce qui s’est passé et des faits, et une reconnaissance complète », a salué Sophie Conrad. Absent au délibéré, l’ex-patron de l’Institut Montaigne a annoncé par la voix de son avocat Sébastien Schapira qu’il allait « immédiatement » faire appel de cette « décision incohérente ».

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