Manifestation surprise des policiers à Tourcoing, rejoints par les pompiers de la ville

Par Emmanuelle Bourdy
19 juin 2020 15:10 Mis à jour: 19 juin 2020 15:13

Ce mercredi soir, pour exprimer leur colère à la suite des annonces de Christophe Castaner, les policiers ont de nouveau manifesté. Après avoir défilé de Roubaix à Tourcoing, ils se sont retrouvés au pied de la tour Mercure où des pompiers se sont joints à eux.

Les manifestations ont débuté en début de soirée et n’ont duré qu’une heure. À 21 h 30, un cortège est parti du commissariat de Roubaix, rapporte France Bleu. À la même heure, un autre a démarré de Tourcoing. Les manifestants étaient au nombre de 300, selon le syndicat Unité SGP-Police, responsable de cette mobilisation.

Un concert de sirènes

De nombreuses voitures de police ont circulé avec les gyrophares allumés dans le vacarme assourdissant des sirènes. À Tourcoing, au pied de la tour de Mercure, les manifestants se sont retrouvés. Ils ont été rejoints par des pompiers, venus dans leurs fourgons. À 22 h 30, les manifestants se sont dispersés et le calme est revenu.

Une colère toujours bien présente

C’est pour manifester leur colère à la suite des propos de Christophe Castaner que les policiers se sont une nouvelle fois mobilisés à Tourcoing.

L’annonce du maintien de la « clé d’étranglement » par les autorités n’a pas suffi à éteindre la mobilisation des forces de l’ordre. Celles-ci se sentent « insultées ». En effet, les policiers s’estiment injustement accusés de racisme et violences, dans le sillage de la mort de George Floyd aux États-Unis.

« On veut des excuses publiques »

Fabrice Danel, secrétaire national du syndicat Unité SGP Police dans les Hauts-de-France, explique que « l’histoire de la clé d’étranglement, c’était l’acte I ». « Maintenant on passe à l’acte II : il faut que le gouvernement reprenne tous les dossiers en souffrance, comme le statut de travailleur de nuit dans la police, ou la prise en charge de la mutuelle », poursuit le délégué syndical qui exige « des excuses publiques. »

Ce mouvement de colère risque effectivement de perdurer si les forces de l’ordre ne sont pas entendues et s’il n’y a pas des gestes forts. Des rassemblements similaires ont eu lieu ces jours derniers, notamment à Paris et en banlieue parisienne, mais aussi à Nancy, à Lille, où des centaines de policiers s’étaient rassemblés, réclamant des « actes forts » aux autorités.

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