Marie Vaislic, rescapée de la Shoah qui se battait pour que ne soit pas oubliée l’horreur de l’Holocauste, est décédée jeudi à Toulouse à l’âge de 94 ans, a indiqué à l’AFP son fils Claude Vaislic, confirmant une information du magazine Le Point.
Arrêtée le 24 juillet 1944 par un milicien dans la rue Sainte-Catherine de Toulouse, alors qu’elle n’a que 14 ans, Marie Vaislic-Rafalovitch est déportée, au cours d’un interminable et insoutenable trajet en train, au camp de Ravensbrück, à 80 km au nord de Berlin.
La mort et la vie ne signifient plus rien
Elle y passe quelques mois, confrontée à des scènes d’horreur. « La mort, la vie, cela ne voulait plus rien dire », a-t-elle raconté à l’AFP en mars 2024, après la sortie de son livre « Il n’y aura bientôt plus personne » (Grasset), auquel elle s’était attelée, avec l’aide d’une journaliste de l’hebdomadaire Le Point, pour que ce pan de l’Histoire ne devienne pas « aussi abstrait et lointain que la guerre de Cent Ans ».
Le préfet Pierre-André Durand a salué sa mémoire sur X, soulignant son courage et son engagement pour le devoir de mémoire.
⚫️ Devoir de mémoire | Disparition
Pierre-André Durand, @prefetoccitanie, salue la mémoire de Marie Vaislic, dernière enfant déportée de la région, décédée ce matin. Née à Toulouse, en juin 1930, déportée à 14 ans, elle était survivante des camps de Ravensbrück et Bergen-Belsen.…
— Préfet d’Occitanie et de la Haute-Garonne (@PrefetOccitanie) May 1, 2025
Puis, alors que le camp est sur le point d’être libéré par les forces russes début 1945, elle est transférée 350 km plus vers l’ouest, au camp de Bergen-Belsen, où elle est finalement libérée le 15 avril 1945, aux côtés de 60.000 survivants, par les troupes britanniques.
Ce camp, où près de 70.000 personnes, dont l’adolescente allemande Anne Frank, ont été assassinés par les nazis entre 1940 et 1945, a emporté ce que j’étais avant », écrit-elle dans son livre.
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