Le masque en fer de 1.800 ans d’un soldat romain, découvert dans une ville antique, indique l’ancienne présence d’une garnison impériale en Turquie

Par Michael Wing
20 janvier 2022 19:31 Mis à jour: 20 janvier 2022 19:31

Des archéologues turcs ont mis à jour des preuves de l’existence d’une garnison impériale romaine dans la ville antique d’Hadrianopolis, près de l’actuelle Eskipazar, dans la province de Karabük, au nord de la Turquie. Ils ont découvert le fragment d’un masque en fer qui aurait été porté par la cavalerie de l’armée romaine, il y a environ 1 800 ans.

Les fouilles de la ville antique d’Hadrianopolis, commencées en 2003, ont permis de découvrir 14 structures distinctes, dont deux églises, deux bains, des tombes rupestres, un théâtre, une structure avec des arcs et un dôme, l’enceinte de la ville, des villas, une niche et d’autres bâtiments monumentaux, ainsi que la structure carrée et défensive dans laquelle le masque a été découvert.

Un ancien masque de cavalerie romaine datant du IIIe siècle a été découvert dans une structure défensive carrée dans la ville d’Hadrianopolis, près de l’actuel Eskipazar. (Avec l’aimable autorisation d’Ersin Celikbas )
Des archéologues travaillent sur un site de fouilles dans l’ancienne ville d’Hadrianopolis, près d’Eskipazar, dans la province de Karabük, au nord de la Turquie. (Avec l’aimable autorisation d’Ersin Celikbas)

Le chef des fouilles, le Dr Ersin Celikbas, de l’Université de Karabük, a expliqué que la structure où se trouvait le fragment de masque aurait été utilisée pour des défenses militaires par une garnison romaine. « Nous devinons d’après le mur de fortification du bâtiment qu’il s’agit d’une structure militaire », a-t-il déclaré au média turc Gazette Global. « Un masque de fer a été mis au jour lors des fouilles ici. »

« La pièce date d’une période impériale », a-t-il ajouté. « Elle est très probablement du 3e siècle à la vue d’artefacts similaires et de la stratification. »

Le masque semble suivre les contours du visage du porteur, avec des ouvertures formées pour ses yeux. Des éléments de cavalerie romaine similaires ont été trouvés auparavant, comme le casque de Nimègue exposé au musée Valkhof de Nimègue, aux Pays-Bas. Cependant, au lieu que d’être utilisés au combat, ces casques auraient été portés lors d’événements sportifs de cavalerie appelés « hippika gymnasia », selon le Daily Mail, où les cavaliers affûtaient et montraient leurs compétences.

Hadrianopolis – située dans la province de Karabük, au nord de la Turquie, en bordure de la mer Noire – aurait été une position d’une grande importance stratégique pour les Romains. L’armée assurait une protection contre les incursions en provenance de la mer Noire. La ville antique a été colonisée pour la première fois au premier siècle avant J.-C. et est restée l’un des plus grands établissements de la région jusqu’au 8e siècle de notre ère.

Le Dr Ersin Çelikbaş, chef des fouilles d’Hadrianopolis, tenant le masque de cavalerie romaine. (Avec l’aimable autorisation d’Ersin Celikbas)
Un chercheur tenant le masque de cavalerie romaine. (Avec l’aimable autorisation d’Ersin Celikbas)

« L’histoire des régions intérieures de la côte occidentale de la mer Noire n’a pas encore été entièrement élucidée », a expliqué M. Celikbas. « Nous continuons à faire la lumière sur l’histoire de la région grâce à nos études. »

« Au cours de nos fouilles, nous avons obtenu des informations importantes montrant l’existence de l’Empire romain dans la région. »

« Ce masque facial, un fragment de casque, appartient à un soldat de la cavalerie romaine. »

« Rome prévoyait de réaliser sa défense à la périphérie des régions de l’empire en construisant des bases contre toutes sortes de dangers qui pouvaient venir de la région de la mer Noire », a-t-il ajouté. « Nous pensons qu’Hadrianopolis est l’une de ces villes militaires défensives. »


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