Après le départ de sa locataire au terme d’une longue procédure judiciaire, un couple a retrouvé son bien dans un état lamentable.
En 2014, Guy et Marie-Thérèse David décident de louer l’appartement qu’ils possèdent à Ploërmel, une commune de 9500 habitants établie à une cinquantaine de kilomètres au nord de Vannes, à une mère et ses quatre enfants.
Quatre ans plus tard, la Caisse d’allocations familiales (CAF) mandate un expert dans le but de procéder à un état des lieux à la suite d’un dégât des eaux. Les propriétaires de l’appartement découvrent alors que leur bien est devenu insalubre.
« Nous avons également appris qu’elle n’avait jamais été assurée, qu’elle n’avait réglé aucune facture d’eau ni d’électricité », a expliqué Marie-Thérèse David à nos confrères du Ploërmelais.
Abasourdi, le couple poursuit la locataire en justice. Il finit par obtenir gain de cause et la mère de famille vide les lieux 21 mois plus tard. « 21 mois sans qu’elle paye un seul loyer », précise Guy David.
Un manque à gagner de près de 11 000 euros auxquels viennent s’ajouter 3800 euros de frais d’avocat. Le couple va devoir également débourser de l’argent pour faire rénover l’appartement.
En découvrant l’état dans lequel leur ancienne locataire a laissé le logement, les propriétaires sont stupéfaits. « Lorsque j’ai ouvert la porte la première fois, j’ai failli m’évanouir », témoigne Marie-Thérèse David.
VIDÉO : à Ploërmel, les propriétaires retrouvent leur logement totalement dévasté #Morbihan https://t.co/TGIKXkDpLc via @actufr
— Le Ploërmelais (@LePloermelais) November 14, 2020
« J’ai toujours respecté mes locataires et je me retrouve avec tout cet argent de perdu »
Le sol est couvert de cartons, de vêtements, de divers objets et de détritus, les meubles sont renversés, les fenêtres cassées, les placards, les plinthes et le compteur électrique ont été arrachés…
« Elle devait partir début septembre mais lorsqu’elle a quitté le logement, elle a arraché le barillet et est partie avec les clés. Nous avons déposé une main courante et l’huissier lui a donné deux mois pour venir récupérer ses biens qu’elle avait laissés dans la maison », indiquent M. et Mme David dans les colonnes du Ploërmelais.
Entre-temps, des squatteurs ont occupé l’appartement. « On pense que ce sont des proches à elle. Ils ont découpé la porte pour pouvoir pénétrer dans l’habitation », soulignent les propriétaires.
Désemparés, Guy David et son épouse ne savent plus quoi faire. « Je travaille tous les jours, j’ai toujours respecté mes locataires et je me retrouve avec tout cet argent de perdu », soupire M. David.
« La Caf, l’Amisep… Heureusement que cela existe, mais il faut qu’ils s’occupent mieux de tous ces gens-là. Ce n’est pas normal », conclut le propriétaire avec amertume.
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