Mort de Koko, le gorille qui parlait le langage des signes

21 juin 2018 16:20 Mis à jour: 21 juin 2018 16:32

Koko, une gorille élevée en captivité devenue mondialement célèbre pour sa maîtrise du langage des signes, est morte mercredi à 46 ans en Californie, a annoncé la Gorilla Foundation qui suivait l’animal. La primate, qui était née le 4 juillet 1971 au zoo de San Francisco, est morte « dans son sommeil », a précisé la fondation dans un communiqué.

« La capacité de Koko pour le langage et son empathie a ouvert l’esprit et le cœur de millions de personnes », a souligné la fondation, la qualifiant d’« icône de la communication inter-espèces ».  « Elle était très aimée et nous manquera profondément ».

Dès 1972, une chercheuse et psychologue pour animaux, Francine Patterson, commençait à apprendre à Koko le langage des signes, avant de poursuivre son apprentissage à l’université de Stanford, où fut établie la fondation, dédiée à l’étude des gorilles en captivité. Koko, qui maîtrisera peu à peu plus de 1.000 mots, devait ensuite faire l’objet de nombreux reportages qui ont fait sa notoriété. A commencer par la couverture de National Geographic, en octobre 1978, qui la montrait en train de prendre sa photo en se regardant dans un miroir.

Koko devait ensuite se rendre célèbre pour son affection pour son premier châton, qu’elle avait nommé « All Ball », qui devait faire l’objet d’un livre pour enfants devenu un classique, « Koko’s kitten » (Le chaton de Koko).  A la mort du chat, renversé par une voiture, Koko avait affiché son chagrin des mois durant.

Ce grand singe devait aussi montrer son penchant pour la peinture, et même participer à des discussions sur internet avec ses nombreux fans. Mais bien qu’elle soit devenue la première ambassadrice des gorilles à travers le monde, Koko a aussi connu des moments de controverse.  En 2005, deux femmes avaient assigné en justice la fondation du gorille de les avoir sommées de se mettre à moitié nues devant Koko, pour mieux communiquer avec cette femelle réputée  d’aimer les seins.  La fondation avait rejeté ces accusations, et l’affaire s’était réglée à l’amiable.

DC avec AFP

 

 

 

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