Moselle: fermée depuis mars, la centrale à charbon de Saint-Avold reprend du service

Par Emmanuelle Bourdy
10 octobre 2022 16:13 Mis à jour: 10 octobre 2022 16:13

Alors qu’elle devait fermer ses portes définitivement, le 31 mars dernier, la centrale Émile-Huchet, basée à Saint-Avold (Moselle), va rouvrir dans les prochains jours.

Avec la guerre en Ukraine, le prix de l’énergie a grimpé en flèche et le gouvernement cherche des solutions pour pallier d’éventuelles coupures d’électricité. L’une d’elles est la réouverture de la centrale Émile-Huchet de Saint-Avold, rapporte Le Parisien.

Pour les sous-traitants, pas d’inquiétude concernant cette réouverture

La date de cette réouverture prochaine, pour une durée qui ne devrait pas dépasser le printemps 2023, va notamment dépendre des températures extérieures et du cours de l’électricité, explique Camille Jaffrelo, porte-parole de GazelÉnergie.

Avant cette remise en route, les différentes unités de la centrale ont été vérifiées par de nombreux sous-traitants, qui n’ont montré aucune opposition, « ni de motifs d’inquiétude » à cette réouverture, souligne Jean-Pierre Damm, membre de Force Ouvrière, à nos confrères. Parmi les 70 salariés, une cinquantaine sont d’anciens salariés ayant été licenciés et qui sont réembauchés.

« GazelÉnergie va tenter de produire au plus vite car c’est aussi son intérêt »

Cette centrale doit être alimentée en charbon, à raison de 5000 tonnes par jour et un stock de 200.000 tonnes a déjà été fait. Un observateur craint que le charbon fasse l’objet « d’une surenchère financière de la part d’autres centrales productrices d’électricité », ainsi que le précise le quotidien francilien. Le syndicaliste souligne par ailleurs que « le prix du mégawatt, d’environ 50 euros, est passé à 400 euros », ajoutant que « GazelÉnergie va tenter de produire au plus vite car c’est aussi son intérêt ».

D’autres centrales à charbon en France, 27 au total, devraient suivre le même chemin que celle de Saint-Avold. Une décision qui ne réjouit pas les opposants à ces redémarrages. En effet, une quinzaine de militants de l’organisation de lutte nancéienne Le Bloc lorrain – dont les actions sont entre autres axées sur l’environnemental – ont récemment manifesté pour dénoncer ce redémarrage, estimant que cette installation est polluante.

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