Non vaccinée, Christelle attaque en justice l’hôpital d’Orsay qui l’a suspendue de ses fonctions

Par Emmanuelle Bourdy
14 octobre 2021 19:30 Mis à jour: 14 octobre 2021 19:30

Christelle est secrétaire en service pédiatrie à l’hôpital d’Orsay et son contrat a été suspendu le 22 septembre, faute de passe sanitaire. Pour contester la suspension de son poste, elle a déposé une requête en référé.

Elle était tenue d’avoir reçu au moins une injection avant le 15 septembre dernier, mais, n’étant « pas tranquille ni sereine sur les effets du vaccin » et craignant notamment des effets secondaires, Christelle a préféré s’abstenir. « J’ai besoin de temps », a-t-elle souligné dans les colonnes du Parisien. Mais le 22 septembre, la sanction est tombée et Christelle est depuis suspendue, sans salaire.

Une « torture à la fois morale, physique et financière »

Christelle a donc pris la décision d’assigner en justice le groupe hospitalier Nord-Essonne (GHNE). La secrétaire demande au tribunal administratif de Versailles (Yvelines) de suspendre la suspension de son contrat de travail. Une audience en référé s’est tenue ce lundi 11 octobre et le juge va devoir trancher cette semaine.

« Je ne le fais pas seulement pour moi, mais pour toutes les personnes dans mon cas », a déclaré Christelle, qui se trouve maintenant dans une situation des plus précaires. « Ma cliente ne touche pas de chômage, car elle n’est pas licenciée, elle ne perçoit pas son salaire de 1500 €, mais les frais quotidiens continuent de tomber. Elle a toujours 1000 € à payer chaque mois, entre le loyer, la nourriture, la scolarité de son enfant de 12 ans qu’elle a toujours à charge », a plaidé devant le juge des référés son avocat, Me Philippe Rudyard Bessis.

« Combien de temps va-t-elle tenir comme ça ? Si ça continue, elle va être expulsée de son logement », se désole l’avocat, qualifiant cette situation de « torture à la fois morale, physique et financière ».

Le directeur du GHNE affirme n’avoir « aucun état d’âme » !

« Ce qui me choque, c’est que pendant ces dix-neuf mois au cœur de la crise sanitaire, ils ont travaillé et ça n’a dérangé personne, on les applaudissait aux fenêtres. Et en septembre 2021, alors que les hospitalisations et les morts continuent de baisser, on suspend les salaires de ceux qui ne veulent pas se faire vacciner », les considérant « comme des pestiférés », déplore encore l’avocat de la requérante.

Mais si Me Philippe Rudyard Bessis soutient que sa cliente est libre de se faire ou non vacciner, ce n’est pas le cas de Cédric Lussiez, le directeur du GHNE. « Je ne comprends pas cette réticence. Ce sont des personnes qui refusent quasiment le principe de la vaccination, cela m’échappe de la part de personnels soignants. Pendant huit mois, nous avons fait preuve de pédagogie auprès des personnels pour montrer l’innocuité du vaccin, ils ont eu toutes les raisons d’être rassurés », souligne le directeur du GHNE. Ce dernier affirme n’avoir « aucun état d’âme », d’autant plus que sur 2600 agents, il n’y a « que 13 suspensions du contrat de travail », annonce-t-il. « Je préfère des agents suspendus à des patients contaminés », clame encore celui qui revendique avant toute chose, « le respect de la loi de la République ».

 


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