«On est venu expliquer aux enfants ce qu’était la sodomie ou la fellation»: les Mamans Louves dénoncent l’éducation à la sexualité dans les écoles

Par Emmanuelle Bourdy
12 juillet 2023 21:51 Mis à jour: 13 juillet 2023 11:17

Alors que le ministre de l’Éducation nationale Pap Ndiaye a annoncé le lancement d’un plan de formation des personnels à l’éducation à la sexualité le 27 juin dernier, la controverse sur ce sujet s’intensifie. De nombreux collectifs, tels que les Mamans Louves, dénoncent fermement ces apprentissages, expliquant preuves à l’appui que ceux-ci ne peuvent qu’exposer davantage les enfants aux prédateurs sexuels et les perturber sérieusement dans leur développement.

Sous couvert de vouloir « respecter la loi » de 2001, Pap Ndiaye parle depuis plusieurs mois déjà de l’importance de « parler d’éducation à la sexualité » dans les établissements scolaires, avec chaque année au moins trois séances. Il souhaite activer la mise en place effective de ces cours dès la rentrée. Mais le sujet est très sensible pour de nombreux parents et collectifs. Christelle Comet, la porte-parole des Mamans Louves, était l’invitée de la matinale Ligne Droite et s’est exprimée sur ce sujet, au micro de Nicolas Vidal le 24 mai dernier.

Une « effraction au développement psycho affectif de l’enfant »

La porte-parole des Mamans Louves a expliqué que la manière aujourd’hui dont on demande d’aborder la sexualité vient « faire effraction au développement psycho affectif de l’enfant ». Prenant l’exemple d’une école de Saint-Etienne dans laquelle une infirmière scolaire a abordé la sexualité sous prétexte de « venir répondre au questionnement d’enfants », elle a précisé que celle-ci avait expliqué à des enfants de 9 à 10 ans « ce qu’était la fellation, la sodomie, le cunnilingus, le changement de sexe ou encore le caressage de testicules ».

Par son action, Christelle Comet souhaite mettre en garde les parents. « Les parents doivent le savoir, on est en train de traumatiser les enfants et de faire tout l’inverse de l’objectif de ce que l’on s’est fixé », a-t-elle souligné. Pour un enfant, le parent fait figure d’autorité, de même que la maîtresse d’école. En conséquence, lorsque cette dernière dit quelque chose à l’enfant, cela a pour lui « valeur de quelque chose d’acquis » et il va automatiquement la croire.

« On les expose davantage aux prédateurs »

« Quand on vient dire à l’enfant, tu peux faire le sexe dans les fesses, tu peux caresser les testicules, qu’est ce qui se passe ? Eh bien on les expose davantage aux prédateurs », poursuit-elle, indiquant que c’est aussi ce que disent les spécialistes, dont elle se fait le porte-voix. De surcroît, un tel enseignement va inciter, et « donner envie aux enfants d’essayer », s’insurge-t-elle, prenant de nouveau un exemple, celui d’une autre école située dans le département de l’Hérault, « où on a des élèves à qui on a expliqué la masturbation et l’éjaculation, [et] qui sont allés essayer à leur tour, dans les toilettes collectives ». « Donc c’est extrêmement préoccupant », a-t-elle conclu au micro de Nicolas Vidal.

Pap Ndiaye prévoit le déploiement de son plan de formation des personnels à la sexualité durant l’année scolaire 2023-2024. Il souhaite que les thèmes de « l’égalité filles-garçons », « la lutte contre toutes les formes de discriminations liées à l’identité de genre ou l’orientation sexuelle réelle ou supposée », ou encore la « notion de consentement », soient ainsi abordés dans le cadre scolaire. Nombre de personnes ont pointé du doigt les priorités du ministre, dénonçant une violation de la vie privée et de l’intimité de l’enfant, un domaine qui n’appartient pas à l’école en somme.

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